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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 10:49

Mercredi 14 octobre 2015

Quatre vidéos : Air-France cristallise la colère de tous les travailleurs !

 

Les chemises déchirées deviennent un symbole de la lutte des classes, et l’inculpation de nos cinq camarades n’a fait que mettre de l’huile sur le feu.

Déjà, il faut massivement faire connaître et signer la pétition de soutien (voir l’article « Air France 2900 licenciements + 6 procédures ») pour trouver le lien en ligne et le texte papier à télécharger).

Ensuite, dès à présent il faut bloquer la date du 2 décembre à Bobigny. Nous ne doutons pas un instant qu’il y aura un appel au soutien, et il faudra répondre présent ce jour-là, par milliers devant le tribunal avec nos camarades.

 

Dans l'immédiat, nous publions ci-dessous quatre vidéos qui ont déjà largement circulé, mais qui symbolisent la colère et la violence de l’exploitation capitaliste.

Il y a d’abord la colère et l’émotion de cette hôtesse filmée dans les locaux du CCE envahis le 5 octobre. Pas une militante, une salariée qui n’en peut plus. Plusieurs commentateurs ont fait le parallèle avec la colère de cette ouvrière des usines Wonder à la reprise en 1968 (que l’on trouvera ICI sur ce blog) , et c’est bien de la même révolte qu’il s’agit, contre l’exploitation et contre l’humiliation des cadres et des responsables. Une colère de classe, poignante et salutaire.

 

 
 

 

Nous mettons ensuite ci-dessous trois vidéos que nous avons choisies, de trois militants plus chevronnés :

  • Sébastien Benoit, nouveau secrétaire du syndicat CGT de STX Saint-Nazaire, qui refuse de serrer la main à Hollande, refuse explicitement de condamner les violences (à l’inverse de la CGT Air France… voir « Air France : la révolte des « ressources humaines ») Et cela fait plaisir de voir un de nos secrétaires refuser le débat sur l’industrie pour défendre l’emploi, les salaires et condamner les emplois ultra-précaires que sont les « détachés ».
  • Xavier Mathieu, ex dirigeant des Contis, qui vient piquer sa colère de classe sur le plateau du Grand journal de Canal + en traçant le parallèle entre l’histoire des licenciements à Continental en 2009-2010 (voir tous les articles du dossier de notre blog) et les chemises déchirées à Air France. Bravo camarade, c’est bien que tu aies finalement accepté de venir devant la presse, il est bon que cela soit dit le plus largement possible…
  • Et enfin, Jean-Pierre Mercier, délégué à PSA, ancien dirigeant de la grève à PSA Aulnay (voir également le dossier de notre blog), qui lui aussi pique sa juste colère devant un représentant du MEDEF. Qui lui aussi, comme les deux autres camarades refuse de condamner la violence, qui en appelle à la révolte et à la lutte des classes, dénonce la fumisterie du dialogue social.

Bravo camarades ! Ces images ont été largement diffusées et ont donné une autre image de la lutte des classes. On peut d’ailleurs remarquer que dans les trois cas, les interlocuteurs sont en mode « minables », incapables de répondre à ce que nous appelons sur ce blog « le point de vue ouvrier, et rien d’autre », sans concession avec la bonne marche du capitalisme. Hollande est juste pitoyable, ne sait pas quoi répondre, Maïtena Biraben n’arrive pas à faire taire ou coincer Xavier Mathieu, quant au représentant du MEDEF il est juste massacré dans les cordes par JP Mercier (il faut dire que le bouffon ose dire qu’il n’y a pas eu de licenciement à PSA Aulnay…). Mehdi Kemoune, représentant la CGT Air France face au même représentant peut ici prendre une leçon de syndicalisme !

Comme quoi, seul le discours de classe est crédible ! La compromission, le « dialogue social », la collaboration ne donnent rien !

 

Nous n’en sommes ni à Juin 36, ni à Mai 68 comme l’appelle Mercier… Nous sommes sur la défensive, peu organisés par des syndicats qui préfèrent des journées d’action bidon comme le 8 octobre ou des « conférences sociales » avec le gouvernement comme le 19 octobre prochain, mais la colère est grande et s’exprime chaque fois qu’elle le peut, et elle rencontre la large sympathie des exploités.

Reconstituons des réseaux de solidarité, sortons le nez de notre entreprise. Participons massivement à toutes les initiatives de soutien et dès aujourd’hui faisons largement connaître et signer la pétition pour les 5 d’Air France !

 

 

 

 

 

 

 

 

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