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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 11:52
Samedi 17 janvier 2009
A nouveau une exclusion dans la Fédé de la Construction CGT

Nous apprenons par le site Bellaciao que le ménage se poursuit dans la Fédé de la Construction. Nous connaissons également très bien le camarade Eric Fatoux, qui a été de tous les combats pour un syndicalisme de classe et de masse, depuis des années, secrétaire de l'Union Nationale des syndicats Cegelec, un des bastions d'opposition dans la CGT. Non seulement il a participé activement aux divers forums, dès le meeting d'opposition en plein cours du Congrès Confédéral, jusqu'au dernier celui du 29 novembre, mais il avait aussi mené la lutte dans l'UD du Pas de Calais pour combattre l'orientation de collaboration de classe.
Après les camarades de Dalkia, les camarades de Forclum, on continue à faire le ménage dans la CGT.

Plus que jamais, l'heure est au regroupement des syndicalistes de classe et de masse, sans aucune illusion aucune compromission avec les directions fédérales, départementales ou nationales, pour opposer un front soudé à la collaboration de classe et au réformisme. De ce point de vue, tant la lettre ouverte aux directions syndicales que le meeting du 29 novembre sont incapables d'offrir une perspective sérieuse.
Si nous ne sommes pas capables d'avancer, de nous organiser, de nous structurer, nous serrons battus les uns après les autres, exclus, isolés, comme cela s'est passé dans les années 70 au sein de la CFDT.
Camarade, depuis sa création, le blog "Où va la CGT ?" alerte sur ce que nous appelons (avec d'autres) la CFDTisation de notre organisation, sur la nécessité de créer une opposition syndicale solide, structurée, sans aucune illusion, et donc sur l'importance de débattre, de regrouper, d'intervenir.
Les derniers événements dans la confédération nous donnent raison à 100%. La direction confédérale fait le ménage avec un objectif double : se débarasser des irréductibles, et faire coucher tous ceux qui n'osent pas s'affronter. Mais le syndicalisme de classe ne gagne rien à se coucher, sinon à sombrer dans l'abandon et le découragement.

Nous reproduisons ci-dessous l'article de Bellaciao, en renvoyant directement sur le site pour lire les nombreux commentaires à ce propos. Par ailleurs, nous assurons le camarade de notre solidarité et de notre soutien en ces temps difficiles. Mais le combat de classe continue, comme il le dit et le vit lui-même, et d'abord pour faire du 29 janvier une véritable journée de grève générale nationale !

La CGT continue à exclure des camarades
samedi 17 janvier 2009 (10h37)

Le mercredi 21 janvier 2009, une cérémonie de lynchage aura lieu dans l’antre de la confédération générale des travailleurs (CGT) à Montreuil.

De source syndicale sûre et certaine, la direction fédérale du BTP CGT va demander la tête par l’exclusion d’un des grands dirigeants du syndicat CGT, celui du secrétaire général de l’Union Nationale CGT de Cegelec.

Depuis qu’il a participé au meeting organisé par des adhérents CGT opposants à la ligne réformiste de la confédération CGT, et pour que celle-ci redevienne une confédération de lutte de classe s’appuyant sur les véritables revendications exprimées par les syndiqués et la base, les jours de notre camarade sont comptés.

Après avoir exclu le syndicat CGT de Forclum Rhônes Alpes, la fédération BTP CGT ne cesse de faire le ménage dans ses bases, surtout les plus combattives donc les plus opposantes à sa ligne. Déjà dans le conflit qui a opposé l’UL CGT de Douai à l’UD CGT 59 et à la confédération, les syndicats les plus proches de la direction fédérale, avaient soutenu sans mandat, la décision d’exclure les dirigeants de cette UL, qui comptent des milliers d’adhérents dans une zone où l’automobile est hégémonique.

Depuis des années, les syndicats CGT regroupés au sein d’une Union Nationale assurent un combat national dans l’entreprise dirigée de main de fer par des directions complètement médéfiennes et umpistes. Cette union nationale est (c’est ce que le camarade Fatoux écrit) : « une forteresse avec des fondations de classe solides pour faire face à une direction des plus réactionnaires, c’est un rempart nécessaire contre les reculs sociaux programmés… » Cette union nationale est la dernière des structures statutaires nationales, une entité démocratique capable d’apporter des solutions à chacun des problèmes rencontrés par les syndicats de site par une mobilisation générale de tous.

Mais l’Union nationale CGT Cegelec est aussi un des derniers bastions contre la main mise de l’Europe sur le syndicalisme français, et son pêché est qu’elle le dit, qu’elle l’écrit et mène pratiquement un travail contre l’européanisation de la CGT et ses conséquences sur les droits et acquis des salariés de toutes catégories et de toutes professions du privé comme du public.

Il a été dit que le meeting du 29 n’est qu’un prétexte pour couper les têtes de ceux qui ont la capacité dirigeante d’amener les masses ouvrières dans la lutte et à les conscientiser. La direction fédérale BTP et confédérale préférant des moutons à des lions, elle s’appuie sur sa fraction syndicale la plus opportuniste et la plus compromise, pour assoir ses conceptions réformistes, mais combien de temps tiendra t’elle face à la montée évidente de la contestation interne dans la CGT.

Je ne sais pas quelle sera la réaction des bases ou des syndiqués CGT de Cegelec mais aussi des autres, quoi qu’il en soit, dans quelques jours, le camarade Eric Fatoux sera mis dehors de la CGT, malgré ses capacités incroyables de travail et sa popularité dans les masses ouvrières et populaires.

Donc, moi aussi, je quitterais la CGT après plus de 30 années de cotisations et de militantisme, car trop c’est trop.

Ce que je sais, c’est qu’il n’ira nulle part ailleurs. Alors comme un communiste doit toujours être organisé quelque part, je suis sûr qu’il fera de la politique. Et c’est là l’erreur de la CGT, car il sera plus dangereux en tant que dirigeant politique communiste qu’en tant que dirigeant syndical, car là ou il ne pouvait pas tout dire ou tout faire, c’est-à-dire dans le syndicat… il peut le faire, le dire, l’écrire et le mettre en pratique en politique…et ceux qui connaissent Fatoux savent de quoi je parle et de quoi il est capable !

Jean-Marc B.

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