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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 05:21
Jeudi 26 Juin 2008
Retraites : les ouvriers de Renault Douai à l'avant-garde !

La Confédération nous bassine avec ses revendications réformistes, l'abandon des 37,5 années, la défense de la retraite à 60 ans - alors qu'il n'y a pas si longtemps, c'étaient les 55 ans qui étaient à l'ordre du jour, pour toutes celles et ceux qui ne sont pas complètement amnésiques...
Le syndicat CGT de Renault Douai vient de frapper fort. Il a fait circuler dans l'usine une pétition exigeant la retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles (dont bien sûr le travail à la chaîne et en postes), renouant ainsi avec les revendications du syndicalisme de classe que nous défendons ici.
Pétition qui a quand même rassemblé plus de 1200 signatures sur 5800 salariés, ce qui n'est pas rien. Tellement pas rien qu'arrivée sur le bureau de B.Thibault, elle a fait des vagues. Il se dit que D.Sanchez (ex secrétaire des métallos) a été directement convoqué et sommé de s'expliquer face à ce qui apparaît comme un affront.
Les camarades de Renault Douai montrent la voie : ceui de la défense de l'intérêt ouvrier, sans concession, sans souci de la bonne marche de  l'entreprise et de l'économie, sans aucune forme de "réalisme économique" si à la mode aujourd'hui dans le syndicalisme. Ils défendent l'intérêt ouvrier, et rien d'autre, et ainsi séparent nettement les camps, celui du capital, et celui du travail. Et ainsi ils donnent aux syndicalistes de classe, aux militants révolutionnaires, les meilleures conditions pour avancer vers la libération de l'exploitation, pourvu que les plus avancés se retrouvent et s'organisent pour diriger le combat.
C
'est avec beaucoup de satisfaction que nous publions cette pétition : elle montre (comme d'ailleurs lors du congrès de l'UD 76) que dans la CGT, tout n'est pas perdu, qu'il existe un camp de lutte de classe. L'enjeu actuel, la question brûlante, c'est de regrouper les forces pour pouvoir s'opposer ensemble à la dérive réformiste de notre confédération !


La retraite à 60 ans c’est dépassé
A 55 ans c’est le progrès !


La journée de grève et de manifestation du 22 Mai, a connu un franc succès. Sur un plan national, 700 000 manifestants ont été recensés par les forces de l’ordre, ainsi que plusieurs centaines de milliers de travailleurs en grève, ce qui présage d’un nombre bien plus conséquent.

Dans notre établissement, l’usine Renault Douai (Georges Besse) les débrayages ont atteint un niveau rarement égalé, rassemblant toutes les générations et catégories de travailleurs. C’est bien la preuve, que les retraites, leur remise en cause, imprègnent la conscience des anciens comme des jeunes.

Sur ce point, les travailleurs nouvellement arrivés sur le marché du travail, considèrent, à juste titre, qu’à ce rythme, ils ne bénéficieront jamais d’une retraite digne de ce nom.

Les 41 annuités voulues par le Medef et le gouvernement sont bien entendu la goutte qui a fait déborder le vase, cependant de nombreux salariés du groupe revendiquent la retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles, le travail posté à la chaîne ou en production fait partie de ce schéma.

C’est pourquoi, nous devons allez beaucoup plus loin.  Il faut profiter de cette dynamique des luttes pour que notre revendication soit replacée au centre de la plate forme revendicative confédérale et fédérale, qui porte actuellement la retraite à 60 ans.

Après 3 ans d’échecs successifs dans les négociations sur la pénibilité, il est plus que temps de revoir notre stratégie qui s’avère pour le moins inefficace.
Dans ce sens, le syndicat CGT Renault Douai sollicitera ses syndiqués et sympathisants afin qu’ils s’adressent par une lettre pétition à Bernard Thibault.
Le but étant qu’il prenne acte et porte notre revendication sur la retraite dans les négociations qui se dérouleront à un moment ou un autre, au niveau national.



Monsieur le secrétaire général

Je vous demande de porter notre revendication pour la retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles.

Elle émane d’une consultation que le syndicat CGT Renault Douai, a effectuée  auprès de nous, qui reflète la réalité d’une dégradation des conditions de  vie et de travail que nous subissons au quotidien.

A l’heure, où tout le monde s’accorde à dire, que les négociations sur la pénibilité n’aboutiront jamais, il faut, que dans les futures négociations qui auront lieu au niveau national, vous engagiez, Monsieur Thibault, les discussions sur cette base.

NOM    PRENOM    SIGNATURE

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