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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 15:15

Samedi 29 janvier 2011

Fralib, la lutte continue, plus que jamais !

 

LIPTON-FRALIBNous avons parlé à plusieurs reprises des camarades de Fralib (voir ICI, ICI ou ICI), déjà en lutte dure au printemps dernier sur les salaires et aujourd'hui contre la fermetrue de l'entreprise.(Et bien sur on n'oublie pas de visiter leur blog pour se tenir informé au jour le jour !)

Depuis plusieurs semaines, les camarades mènent la lutte contre la World Company Unilever, en particulier autour du boycott des thés Lipton et Elephant.

Jusqu'au Havre où leur lutte a un écho important, voir  ICI un compte rendu d'une action de soutien musclée au Leclerc de Gonfreville L'Orcher (76) !

 

Les camarades CGT de La Seyne (83) ont invité les Fralib pour expliquer leur lutte, et ont à l'occasion de cet rencontre réalisé une vidéo (ci-dessous) expliquant leur lutte. Johnny, le camarade de Fralib, explique longuement tous les détails de la lutte, depuis le déménagement du Havre jusqu'à la fermeture de Gémenos.

On verra dans cette vidéo toute la violence des restructurations capitalistes dans la guerre économique mondiale. Violence qui ne s'occupe en rien du sort des travailleurs, mais ne juge de la production qu'au regard du taux de profit qu'il rapporte, même s'il est rentable [mais jamais assez au regard des exigences du capital !].

 

FRALIB - PROJET ALTERNATIFLes syndicats de Fralib ont produit un "projet alternatif" (voir ci-contre) pour tenter de contrer la logique du chômage et de la fermeture, projet auquel il est fait allusion dans cette vidéo. Nous l'avons déjà dit, ces projets ne sont que des illusions et les camarades de Molex en ont fait la triste expérience.

Quoiqu'on en pense, la loi de fer du capital et de la concurrence mondiale, de la compétitivité, s'impose même aux patrons, et il n'est possible d'y échapper que par la construction d'un autre monde, une autre société fondé sur la coopération, la solidarité et les besoins du peuple et pas sur le profit.Un autre monde qui est possible, bien sur, les camarades tunisiens et egyptiens nous en montrent le chemin après bien d'autres, celui de la révolution, du changement des règles du jeu !

 

Est-ce à dire qu'il n'y a rien à faire pour l'instant, que le combat est perdu d'avance ?

Certainement pas ! Cela veut seulement dire que la base de notre combat est la défense des intérêts ouvriers, et rien d'autre. Dans ce cas, celui des Fralib, c'est l'exigence d'un emploi pour tous, ensemble et sur place qu'il faut l'imposer par la force, dans la lutte de classe, au capital et aux représentants de l'Etat, nationaux ou locaux.C'est la voie que suivent les camarades de Goodyear à Amiens depuis 41 mois.

Quand on écoute le camarade de Fralib, muté du Havre à Gémenos et aujourdh'ui à nouveau menacé de licenciement, on comprend que la question de la défense d'une prétendue marque provencale issue de la famille Ricard n'est qu'une tentative d'argumenter pour justifier, du point de vue du capitalisme, la défense de son emploi - et nous disons cela avec tout le respect que nous devons aux camarades engagés dans une lutte difficile que nous connaissons tous. Cela, c'est la voie dans laquelle veulent nous entraîner tous les réformistes, tous ceux qui n'imaginent l'avenir que dans un prétendu capitalisme à visage humain, light, mais toujours avec l'exploitation.

 

Mais au fond, l'ouvrier n'a pas besoin d'arguments dans le cadre du capitalisme pour justifier la défense de son emploi : c'est juste sa survie d'ouvrier qui est en cause, et on le voit très bien dans ce qu'il dit dans la vidéo ! Depuis quand avons-nous besoin de nous justifier face à nos exploiteurs ? C'est une guerre de classe qui nous sépare, et pas des plans de gestion plus ou moins humains, plus ou moins acceptables.

A se lancer dans la logique des contre-plans, l'ouvrier se lie les mains; il s'enchaîne à la logique du capital, à la guerre économique et la concurrence. Et au final, même s'il affirme le contraire, il arrive à mettre les ouvriers en concurrence, par exemple avec les camarades de Pologne ou de Belgique.

On peut comprendre quelque part la recherche de solutions alternatives, face à la violence des restructurations et des délocalisations. C'est normal pour la défense de l'emploi, et loin de nous l'idée de refuser d'examiner des propositions de ré-industrialisation pour maintenir l'emploi. C'est la logique, la compromission qui sont en cause. Il n'y a aucune illusion à répandre sur une prétendue solution industrielle, un quelconque projet alternatif qui, en quelque sorte, serait une solution capitaliste raisonnable, à visage humain, à l'opposé de ces méchants capitalistes que seraient les financiers des World Companies...

 

L'ouvrier, il défend son emploi, sa condition de survie. C'est légitime, et bien sur c'est notre combat à tous. Dans ce combat, il rencontre de manière conflictuelle les bourgeois de l'industrie (patrons) ou de l'appareil d'Etat (ministères, élus locaux). Tous les coups sont permis pour gagner sur l'emploi, dans la mesure où il garde son indépendance de classe, où il refuse de se lier les mains à une logique de cogestion et d'acceptation de l'exploitation. Car dans nos combats quotidiens, c'est notre avenir que nous construisons.

Et notre avenir, ce n'est pas l'acceptation de l'exploitation, du travail à la chaîne, posté, de la pénibilité, c'est la libération et une société nouvelle, un monde nouveau pour le peuple et la classe ouvrière.

 

La lutte des Fralib est la nôtre, pour l'emploi, pour la vie de l'ouvrier, contre la misère qu'on nous promet !

Un emploi pour tous, ensemble et sur place, sans condition !

Cette guerre économique n'est pas la nôtre !

 

 

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