Mardi 1er février 2011
Le soutien de la CGT SFR au peuple tunisien
Face aux soulèvements populaires en Tunisie, en Egypte et dans les pays arabes, le mouvement syndical a multiplié les
déclarations unanimes pour soutenir la révolte populaire, appeler à la démocratie, assurer les syndicats locaux de leur solidarité (et pourtant, il y aurait de quoi dire sur l'UGTT, par exemple !) etc...
Pourtant rares ont été les syndicats qui ont mis en cause le rôle et la place des entreprises françaises dans ces pays, en particulier de leurs propres exploiteurs.
Nous publions ci-dessous une déclaration de la CGT SFR qui va dans ce sens. Dans une autre déclaration au CE, les camarades ajoutaient :
"SFR a fait le choix, pour des raisons économiques, d’avoir recours de manière massive à la sous traitance, notamment dans les pays où l’exploitation est encore plus forte et où le coût salarial est donc moindre.
Ce choix économique contribue, par une pression incessante sur les prestataires, à maintenir de mauvaises conditions de travail dans ces pays, notamment en Tunisie.
Aujourd’hui, le peuple Tunisien se révolte contre un système autocratique et aspire, à juste titre, à une vie meilleure. La CGT salue d’ailleurs le courage de ces hommes et de ces femmes qui, par leur lutte exemplaire, nous montrent la marche à suivre pour aller vers l’émancipation de chacun.
La conséquence du mouvement social tunisien pour SFR est une indisponibilité partielle des plateformes d’appel de nos sous traitant. En faisant le choix de travailler avec des régimes autocratiques, SFR ne pouvait ignorer qu’une telle situation se produirait un jour. En effet, un peuple opprimé ne le reste pas indéfiniment.
Le rôle de SFR ne doit pas être de tenter de minimiser l’impact de ce mouvement social en ayant recours à des heures supplémentaires ou des périodes hautes de modulation ici en France.
La CGT demande à la direction d’arrêter ces mesures et d’expliquer à ses clients que, suite a des choix économiques, SFR est impacté par le mouvement social en Tunisie et n’est donc pas en mesure d’assurer une qualité de service habituelle."
Voilà qui remet les pendules à l'heure !