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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 16:45

Lundi 17 mai 2010

Bon, alors c'est le 27 mai pour les retraites ? [soupir...]

 

Tous les articles de ce blog sur les retraites, ICI

 

Dans un article précédent, on s'interrogeait. Est-ce qu'on va vraiment bouger sur les retraites, ou laisser passer sans rien dire comme en 1993, ou faire semblant comme en 2003 et 2007 ? Va-t-on enfin engager le combat, tenter d'arrêter le rouleau compresseur lancé avec le livre blanc de Rocard en 1991 ?
Après un 23 mars assez mobilisé mais en demi-teinte quand même, c'est le bide du premier mai.
Et l'annonce, d'une nouvelle journée d'action pour jeudi prochain.


Une journée d'action bidon de plus, marre de se taper la tête contre les murs


Et rebelote comme l'an dernier, les journées d'action bidon qu'on enfile comme des perles, et rebelote les mêmes contradictions :

  • Soit on tape du poing sur la table et on refuse de participer à ces journées perdantes, pour manifester notre mécontentement et refuser d'être une nouvelle fois manipulés - et on reste chez soi;
  • Soit on se dit que si on ne bouge pas on laisse tout passer sans rien dire et que ça sera encore plus catastrophique, et tant pis pour la manipulation;

Autour de nous, dans les boîtes, le sentiment est assez clair qu'on va encore en prendre plein la tête et que derrière les beaux discours se prépare un avenir sombre. A ce titre, la réaction est urgente, indispensable - et elle doit être forte. Et en même temps, les dirigeants qui sont supposés nous représenter, susceptibles d'entraîner des secteurs importants et donc de créer un rapport de force, ces dirigeants n'en veulent pas, mais alors là, pas du tout. Ils ne veulent que "créer une opinion", en rêvant que le patronat et le gouvernement deviendront quelque part "raisonnables"...

Beaucoup autour de nous savent que cette journée ne va servir à rien. Et pourtant, les mêmes ne veulent surtout pas rester sans rien faire, et donc ils vont sortir, quitte à servir de chair à canon à la collaboration des dirigeants confédéraux. Parce que ne rien faire, c'est renforcer la résignation et l'impuissance.

On se tape à chaque fois la tête contre les murs avec cette contradiction, on n'en sort pas.


Et pourquoi ? Parce que le syndicalisme de classe n'existe pas en tant que tel. Il n'a pas d'indépendance par rapport aux dirigeants confédéraux, il n'est pas regroupé, pas organisé, éparpillé sur tout le territoire, chacun chez soi, quand ce ne sont pas les chapelles qui empêchent l'unité.

"Tous ensemble" scande-t-on dans les manifs contre le capital. Pourquoi sommes-nous incapables de nous retrouver "tous ensemble" contre les syndicalistes collabos, pour une  politique de classe indépendante ?

25% d'opposants au Congrès Confédéral, et on est incapables de se faire entendre ? De défiler derrière une banderole commune, d'afficher publiquement que nous sommes en désaccord fondamental avec ceux qui prétendent parler en notre nom ?

Dans notre bilan du Congrès, nous soulignons cette incapacité à afficher une véritable opposition de fond, après la candidature JP Delannoy.


Pour que nous ne soyons pas prisonniers de ces journées bidon, la seule issue c'est une apparition et expression commune, massive, large et sur des mots d'ordre de classe. Alors, on saura pourquoi on sort, et on ne pourra pas nous manipuler.

Cela renvoie au deuxième volet de la même question : cette opposition n'est pas unifiée sur ces fameux mots d'ordre de classe communs.



Ils ont leurs problèmes, nous avons les nôtres.


Sarkozy vient de publier sa feuille de route sur les retraites, hier soir (disponible ICI).

Habile, très habile. Il caresse habilement les syndicats dans le sens du poil en affirmant tout ce qu'il ne fera pas !!! Il maintient la retraite par répartition, il ne touche pas aux pensions, il ne veut pas augmenter les prélèvements, il n'introduira pas de "sur-décote" à 60 ans, etc. Il avance même de toucher aux hauts salaires et aux revenus du capital, de quoi vous plaignez vous ? Comme on dit, les promesses n'engagent que ceux qui y croient !

Et après tout le discours sur le financement, le rallongement des trimestres etc.

On reste finalement stupéfaits du manque de réaction aujourd'hui, comme si la moitié du chemin de l'acceptation était déjà fait !


Et tous les opposants, tous les dirigeants de se lancer dans des contre-propositions de financement, des "solutions" au problème, chiffrées ici ou là, on ne manque pas d'exemples. Bref, des contre-projets "raisonnables", "réalistes", dans le cadre de la société actuelle. C'est vrai que l'argent ne manque pas, et il est bon de multiplier les exemples pour dénoncer la caricature de cette société d'exploitation.

Mais dans un article précédent, nous avons dit que cette question des financements ne nous intéressait guère. Nous le réaffirmons avec force, les syndicalistes de classe ne doivent pas se fourvoyer dans cette impasse. La question du financement, c'est celle du capital, celle du rapport de force que nous saurons imposer. Après, la technique et les recettes, ils sauront bien se débrouiller comme ils savent si bien le faire quand il s'agit des banques...


NOS problèmes à nous, ce sont nos exigences de prolétaires, de cette vie de dingue qu'on nous impose :

  • Notre problème, c'est le chômage qui maintient une fraction importante de la population, les jeunes en premier lieu, dans la misère et la dépendance;
  • Notre problème, c'est l'usure de l'exploitation, physique et mentale, ce qu'on appelle la pénibilité. Quand on voit que le texte du gouvernement reprend explicitement les conceptions du Medef de l'examen de la pénibilité au cas par cas de chacun(e) et pas selon les métiers et les postes, on a tout compris : ce qu'on nous prépare c'est un statut d'invalide social individualisé;
  • Notre problème, c'est qu'à partir de 55 ans on n'est plus bon à rien, réduits au chômage, à la pré-retraite ou l'invalidité, parce qu'on n'est plus assez productifs et compétitifs. Et ce n'est pas un hasard si l'espérance de vie d'un ouvrier est de sept ans inférieure à celle d'un cadre;
  • Notre problème, c'est le niveau de nos salaires et de nos pensions : un retraité touche actuellement en moyenne 1212 € par mois, soit 1598€ pour les hommes, 990€ pour les femmes qui touchent donc, en moyenne, 40% de moins que les hommes ! Sur les 14 millions de retraités, 4 millions perçoivent le Minimum Contributif, soit actuellement 595,864 €  par mois plus la retraite complémentaire autour de 100 €, et la moitié d’entre eux touche moins de 1000 € par mois. La situation des femmes est particulièrement difficile, 64%  d’entre elles perçoivent moins de 900€ par mois, une sur trois moins de 700€. Vous croyez que c'est normal de vivre dans ces conditions ?

Voilà NOS problèmes, NOS exigences. Rien à voir avec des problèmes de financement qui ne nous concernent pas, car ils relèvent d'une société que nous rejetons en bloc, une société fondés sur le profit, l'exploitation, la concurrence, la compétitivité... Une société dont les règles du jeu, les règles de financement et de comptabilité sont définies par nos exploiteurs.

Nous avons des revendications claires et ce sont :

La retraite à 55 ans, pour toutes et tous, hommes et femmes, privé et public, avec ou sans papiers, sans aucune condition de trimestres;

Le salaire (et les pensions) à 1600 euros nets minimum;

Le plafonnement des pensions à (mettons, mais on pourra en discuter) à 3500 euros tout compris;

Un montant de retraite égal pour les hommes et les femmes selon la qualification et les métiers;

La réduction du temps de travail, 30h par semaine pour "Travailler tous, travailler moins et travailler autrement !"


Et comme sur tous les sujets, toutes les attaques, tous les problèmes, tout ne dépendra que de nous, de ce que nous saurons imposer.

Et donc, retour à la première partie de cet article, de ce que nous saurons construire en toute indépendance de classe, face à Sarko/Parisot et face aux ennemis qui se cachent, les réformistes syndicaux.

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commentaires

H
<br /> Bonsoir,<br /> <br /> comme beaucoup je suis tres déçu de cette manif à laquelle j'ai participé hier à Paris, il ne faut pas etre divin pour comprendre le manque de volonté à aller de l'avant, à riposter plus fermement<br /> !<br /> <br /> mON UL VIENT DE ME FAIRE SUIVRE UNE PETITION je m'attendais à baucoup de choses pour ne pas donner plus d'impulsion à ces manifs Mais alors là je suis resté sur le C.... UNE PETITION BRAVO LE<br /> RAPPORT DE FORCE ,NON PLUS JAMAIS J'IRAI DEFILER !!!!! QUELLE HONTE<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Sur le site de la CFDT cheminots :<br /> <br /> "François Chérèque ne renie pas l’accord donné en 2003 à la réforme Fillon des retraites. «Derrière ce compromis il y a eu 600.000 personnes parties à 56 ou 57 ans à la retraite (dans le cadre du<br /> dispositif carrières longues, qui sera prolongé dans la réforme de 2010). Ils avaient commencé à travailler jeunes, beaucoup avaient des emplois pénibles. On a intégré 10% des primes des<br /> fonctionnaires dans le calcul des retraites, personne ne le dit !»<br /> <br /> Il admet une erreur de «forme» : «Avoir donné le sentiment qu’on avait signé un accord. (...) La façon de communiquer aurait dû être : voilà les éléments que la CFDT trouve positifs, ceux qu’elle<br /> trouve négatifs ou pas suffisants, et ensuite on aurait dû se demander si on mobilisait ou pas.<br /> <br /> En 2010, promis : pas question de se faire «couillonner deux fois» en négociant avec le gouvernement. Il ne partira pas non plus en éclaireur : son syndicat ne définira ses propositions qu’à son<br /> congrès de juin. Après les autres syndicats, après le gouvernement qui a livré des premières pistes dimanche, même après le PS qui tarde pourtant à faire ses propositions...<br /> <br /> Les autres syndicats attendent que la CFDT le fasse, en disant "s’ils pouvaient aller négocier et prendre la décision tout seuls ça nous arrangerait"... Le parti socialiste dit : "on s’exprimera<br /> après"... mais ils nous ont fait le coup en 2003 ! Ils ont dit d’abord les syndicats et une fois qu’on s’est engagés, boom ! ils nous ont tapé dessus. Là on dit à tout le monde : prenez vos<br /> responsabilités nous en tout cas on prendra les nôtres à notre congrès. C’est la meilleure façon d’éviter les problèmes de 2003.» "<br /> <br /> En tout cas, ça sent la chiasse du côté de la CFDT cheminots. Ils ont peur cette fois de passer le rubicond en se faisant lapider par les assemblées générales.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> COORDINATION DES CHEMINOTS EN LUTTE<br /> <br /> La fédération CFDT cheminots change de position face à la grogne du terrain, mais...<br /> <br /> Alors que dans un premier temps, la CFDT cheminots avait décidé de suivre son secrétaire général François Chérèque en ne participant pas à un préavis de grève national SNCF, elle a été dans<br /> l'obligation de retourner sa veste en hâte et prenant part au préavis du 20 mai en compagnie de la CGT, UNSA et SUD Rail.<br /> <br /> La réalité de ce retournement est très simple (et n'est pas celle donnée par Didier Le Reste a qui veut l'entendre): le travail de nombreux militants lutte de classes ont eut raison de la<br /> bureaucratie de la CFDT, mais également de la CGT cheminots qui a fait part à leurs homologues que des coordinations étaient constituées et qu'il serait difficile d'expliquer aux militants de la<br /> CGT qu'une fois de plus, la CFDT fasse son numéro de réformiste dans le dossier retraite.<br /> <br /> Nous nous félicitons de ce résultat mais on ne peut s'empêcher de taxer d'opportunisme la CFDT cheminots. Car sur le fond, elle ne change pas. Sur l'allongement de la durée de cotisation, il est<br /> clair qu'ils ne sont opposés que par principe. La négociation sur "la pénibilité" serait pour eux un procédé d'échange possible. De même que sur l'existence des régimes de retraites spéciaux que<br /> leur secrétaire confédéral, François Chérèque remet en cause depuis 2007.<br /> <br /> Mais portons juste un regard sur le préavis national de la CGT - UNSA - SUD RAIL - CFDT signé le 20 mai. Il y est mentionné "maintien de l'âge de départ à la retraite à 55 ans (50 ans pour les<br /> Agents de Conduite)".<br /> La question est la suivante: Comment peut-on demander le "maintien" de l'âge de départ à la retraite à 50 et 55 ans alors qu'en 2007, la réforme signée "pour le moindre mal des cheminots" dixit à<br /> la CGT cheminots, disait ceci "Le nombre de trimestres nécessaires pour obtenir le taux plein de 75% va progressivement passer de 151 à 164 entre le 1er juillet 2008 et le 1er décembre 2012 (calcul<br /> retraite sur une base de 41 ans)". N'est-ce pas la fin du départ à 50 ans et 55 ans pour les cheminots via la décote qui a été acté en 2007? Etrange revendication mais surement pas innocente, car<br /> on est face à ce que l'on appelle de l'enfumage. Car la vérité sur l'ensemble du dossier retraite, c'est que l'axe Thibault-Chérèque danse sur le même pied avec la fameuse ou fumeuse "Maison<br /> commune de la retraite" pilotée par l'inénarrable Jean-Christophe Le Duigou à la CGT. Voici en lien le document servant de base de travail au bureau confédéral CGT:<br /> http://www.cgt.fr/IMG/pdf_124-mars_09.pdf<br /> <br /> <br /> Ne soyons pas dupes. De basses manoeuvres sont en branle dans les têtes confédérales. Ils se posent clairement la question du "comment peut-on faire pour que la situation ne nous échappe pas" avec<br /> ses "sales coordinations anarchistes et trotskistes" comme l'a dit un responsable fédéral CGT sur la région parisienne. Pour ceux qui s'illusionnent sur la volonté du bureau confédéral CGT d'en<br /> découdre avec le gouvernement sur la contre-réforme annoncée des retraites du public et du privé, il suffit de lire la déclaration de Bernard Thibault à la sortie de son entretien avec le ministre<br /> du travail, Eric Woerth. " On a confirmation que le gouvernement veut reculer l'âge légal de départ en retraite et faire disparaître les 60 ans, et qu'il travaille à un allongement de la durée de<br /> cotisation pour avoir ses droits à la retraite" et il ajoute "Maintenant tout va dépendre du degré de mobilisation ... S'il n'y a pas une mobilisation suffisante très rapide dès le 27 mai, le<br /> gouvernement va écrire une loi qui prononcera la fin de la retraite à 60 ans". Camarades, il est clair que les directions confédérales de la CGT et de la CFDT s'apprêtent à faire porter la<br /> responsabilité du passage de la réforme sur les travailleurs. En appelant pas à une grève générale reconductible interprofessionnelle, on est dans la configuration de 2003 avec des journées de<br /> grèves saute-mouton qui ont pour but la démobilisation et l'écoeurement de la classe ouvrière.<br /> <br /> Tissons des liens entre tous les travailleurs pour faire plier et obliger les confédérations (et notamment notre CGT) à ne rien signer sur la réforme des retraites. Stop à la compromission avec le<br /> capital. Stop au dialogue social avec le patronat et le gouvernement. Stop à la CES et la CSI aux ordres de l'Union Européenne. Solidarité avec tous les peuples sous le talon de fer de la dictature<br /> de la finance. Non au réformisme syndical et oui à la convergence des travailleurs exploités.<br /> <br /> Appelons à la grève général reconductible dans le pays, avec un syndicalisme de classes et de masse.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Didier,<br /> <br /> Si je comprends ce que tu dis, c'est donc foutu car il faut faire avec la CFDT.<br /> <br /> Donc, il est clair que la réforme des retraites va passer quand on entend Chérèque et Thibault qui s'abritent derrière "la pénibilité" qui est un piège tendu aux travailleurs pour remettre en cause<br /> le départ à 60 ans pour une grande partie d'entre eux et pour remettre également en cause les régimes spéciaux car il ne faut pas se leurrer, il n'y aura pas de départ à 55 ans pour un ouvrier dit<br /> en "travail pénible". Ce sera au minimum à 60 ans voir plus selon le calcul des trimestres qui pourrait être imposé.<br /> <br /> Les journées du 27 mai et du 15 juin (de FO) s'annoncent comme le glas qui va sonner sur la classe ouvrière. On va se compter et après? Quelle perspective pour empêcher cette énième réforme des<br /> retraites qui on le veuille ou non, va être le coup du lapin du système par répartition. Car imaginons nous qu'il faille 43 années de cotisations ou plus, à votre avis, que vont faire les<br /> travailleurs pilotés par leurs patrons: ils vont cotiser dans une assurance ou fond de pension pour s'assurer un départ à la retraite "décent".<br /> <br /> C'est ce qui se passe déjà en Belgique où on dit à longueur de tract syndicaux de la FGTB (syndicat du PS) et de la CSC (syndicat des démocrates-chrétiens) que le système de retraite solidaire<br /> n'est pas mort, alors que dans les faits, la part des pensions payées aux retraités belges par des assurances privés augmentent continuellement.<br /> <br /> Voila ce qui va se passer sous la férule des confédérations réformistes (CGT y compris) qui tendent au corporatisme des organisations syndicales belges (Vive la CES et la CSI!). Ils (les<br /> bureaucrates comme Thibault ou Le Reste) défendrons leur intérêt de caste parasitaire et c'est tout.<br /> <br /> Maintenant une question: Que faire dans ces conditions?<br /> <br /> J'ai mon avis mais je laisse d'abord les auteurs du blog "Où va la CGT?" donner leur avis sur les solutions concrètes à mettre en oeuvre pour contrer nos dirigeants syndicaux "social-traître"<br /> qu'ils soient de la CFDT, CGT, FO ou Solidaires (oui, même Sud Rail).<br /> <br /> Juste une anecdote: j'ai rencontré un jour l'un des dirigeants du Parti Ouvrier Indépendant qui milite dans la CGT. Il me tenait un discours d'opposition frontale à Thibault et consort. Mais quand<br /> je lui est dit que seul une révolution pourra être le seul acte qui permette aux travailleurs de se sortir de la domination du capital, il ma répondu: "Les travailleurs ne sont pas prêts".<br /> <br /> Alors les camarades, les travailleurs ne sont-ils (pour vous) pas prêts pour une révolution?<br /> <br /> De votre réponse pourra découler le constat qui s'impose.<br /> <br /> Salutations fraternelles.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> avons nous le choix , la question fondamentale est bien la suite du 27 mai , nous ne pesons pas assez pour sortir des stratégies des confédérations pour imposer partout démocratiquement les bases<br /> du grève reconductible pour imposer aux capitalistes nos choix à nous les travailleurs, mais malgré tout je pense que pour l'instant nous n'avons guère le choix que d'être présent dans les<br /> manifestations du 27 mai<br /> Didier militant retraité sud rail lyon<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Comme prévu, la CFDT Cheminots n'appelle pas à la grève à la SNCF:<br /> <br /> "La CGT, l'Unsa et Sud-Rail de la SNCF vont déposer jeudi un préavis de grève pour la journée d'action interprofessionnelle du 27 mai. Mots d'ordre : les retraites, l'emploi et les salaires. Ils<br /> appelleront formellement à cesser le travail. La CFDT invite, elle, les cheminots à participer aux manifestations unitaires organisées ce jour là. Le préavis ira du mercredi 20h au vendredi 8h"<br /> <br /> Traître un jour, traître toujours.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> A tous les cheminots,<br /> <br /> Voici l' extrait du document d'orientation sur les retraites du gouvernement. (16.05)<br /> <br /> "Engagement n°13 : poursuivre la convergence entre les régimes de retraite du public et du privé.<br /> Conformément au principe d’équité qui doit présider à la réforme des retraites, les mesures destinées à augmenter la durée d’activité s’appliqueront à l’ensemble des salariés, du public comme<br /> privé. "<br /> <br /> La direction de la SNCF et le gouvernement vont tenter de désamorcer la mobilistation en faisant croire comme en 2003 que les régimes spéciaux de retraite ne seront pas touchés. Certains syndicats<br /> comme la "légendaire" CFDT utilisent un langage diplomatique de démobilisation pour qu'aucun mouvement paralyse le pays.<br /> <br /> Voici l' extrait du site de la confédération CFDT. (17.05)<br /> <br /> "Le texte d’une quinzaine de pages ne permet pas de connaître réellement les intentions de l’exécutif."<br /> <br /> Comment peut-on dire que l'on ne sait pas les réelles intentions du gouvernement alors que le ministre du travail, Eric Woerth, a rendu ce document public le 16 mai avec l'attaque en règle contre<br /> les régimes de retraites, qu'ils soient du public ou du privé avec allongement de la durée de cotisation (extrait du document d'orientation sur les retraites du gouvernement: "l’augmentation de<br /> l’âge d’ouverture des droits à retraite.")<br /> <br /> Pour confirmer la nouvelle trahison en cours de l'appareil dirigeant de la CFDT, il suffit de lire l'appel à la mobilisation du 27 mai pour se rendre compte qu'il ne mentionne jamais le mot<br /> grève.<br /> <br /> http://www.cfdt.fr/rewrite/article/26309/actualites/emploi,-pouvoir-d-achat,-retraites:tous-mobilises,-le-27-mai-!.htm?idRubrique=6864<br /> <br /> Faut-il attendre une nouveau coup de couteau dans le dos de la part de cette organisation comme en 1995, 2003 et 2007?<br /> <br /> Pour rappel, François Chérèque en 2007 avait déclaré à propos de la grève contre la réforme du régime de retraite de la SNCF "Aujourd'hui, excusez-moi l'expression, mais on emmerde tout le monde<br /> pour pas grand-chose, on rend désagréable la vie de dizaines de milliers de personnes qui vont travailler" (voir le lien vidéo suivant:<br /> http://www.dailymotion.com/video/x3iuxr_francois-chereque-cfdt-sur-rtl-audi )<br /> En 2010, le même personnage réédite ses propos en déclarant que le mouvement de la CGT et Sud Rail "n'a rien apporté" et "a été inutile". (voir l'article sur la réaction de la CGT Cheminots au<br /> propos du leader CFDTiste: http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2010-04-30/la-cgt-juge-offensants-des-propos-de-chereque-sur-les-greves/917/0/450007 )<br /> <br /> Pour conclure, voici un lien vidéo qui explicite la position de la confédération CFDT sur les régimes spéciaux de retraites, en disant leur position lors de leur 46e congrès du 12 au 16 juin 2006 à<br /> Grenoble: "Harmonisation pour tout le monde" et "Trouver des moyens d'action qui pénalisent le moins possible les usagers" (voir à partir de la 5e minute de cette vidéo en lien ci-contre:<br /> http://www.dailymotion.com/video/x3iuxr_francois-chereque-cfdt-sur-rtl-audi<br /> <br /> La question centrale à l'issue de ce constat: comment peut-on pratiquer encore le "syndicalisme rassemblé" avec une organisation qui dénit la grève comme moyen de défense des travailleurs? Comment<br /> peut-on accepter de collaborer avec un syndicat qui se prononce clairement pour la fin des régimes spéciaux de retraites?<br /> <br /> Posons les questions aux dirigeants de notre CGT.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Bonjour,<br /> <br /> très bon articlE.<br /> <br /> alors merde, quand est-ce que l'on tape le poing sur le table?<br /> C'est un minimum!<br /> <br /> La chair à canon, il y en a marre. Toutes ces années passées, en tant que DS, militant de "la cause", au charbon et au taquet, à prendre tous les coups; les vexations patronales, la "carrière"<br /> foutue...<br /> Que font-ils nos bureaucrates syndicaux, bien à l'abri dans leur bureau (bunker)?<br /> A 54 ans je suis mort, usé par les années de boulot, les conditions de travail, il y a 35 ans comment cela se passait,je ne vous en parle même pas;<br /> en fonderie; et tous les produits chimiques qu'ils nous ont enfilé, les horaires pas possible etc...pour des salaires de merde, pas une thune d'avance, et tu regardes tes enfants...<br /> <br /> <br /> C'est au capital de payer! Un point c'est tout!<br /> <br /> Rassemblons nous, échangeons, tous ceux qui sont dans la lutte de classe, pour un monde humain.<br /> Pour cela, pas besoin de grande théorie et formule mathématiques.<br /> <br /> Préparons et combattons pour l'avenir de nos enfants, pour un monde égalitaire.<br /> Renforçons nos liens internationnaux; de cela toute la lutte en dépend: les exploiteurs d'ici, sont les mêmes exploitateurs que là-bas!<br /> <br /> Un seul mot d'ordre: changer (autre chose), métarmorphoser, transformer, car ce monde est méconnaissable; des milliards d'êtres humains sont les esclaves de quelques milliers-(millions) d'êtres<br /> cupides, qui exploitent et tuent à tour de bras, pour s'éclater sur notre belle terre!<br /> <br /> Oui, ici, mes propos son un cri QUI VIENT DE L'INTERIEUR!<br /> <br /> Tous ensemble contre le capital<br /> <br /> Dominique Rousseau<br /> DS Cgt Tyco Electronics France SAS<br /> Usine de Chapareillan<br /> <br /> <br />
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