La rencontre régionale de Douai du collectif "Tous ensemble" à l'initiative des auteurs de la "Lettre ouverte de masse aux états majors syndicaux" s'est tenue comme prévue à Douai samedi 27 septembre dernier.
Nous l'avions annoncé sur ce blog depuis longtemps, et malheureusement un quiproquo et une mauvaise coordination nous a empêché d'y participer comme nous le souhaitions, comme quoi, nous avons aussi des progrès à faire ! Nous nous en excusons auprès des organisateurs et des participants, en regrettant cette absence qui n'est nullement une marque de désintérêt, mais une erreur de notre part. Nous aurons l'occasion, à l'avenir, de participer à nouveau à ces initiatives, cette fois avec succès, nous l'espérons !
La rencontre de Douai a réuni environ 70 personnes de la région, ce qui est un résultat très satisfaisant, au regard des réunions de Paris (une vingtaine de personnes), de Lyon (environ 25) ou du forum du sud-ouest (une cinquantaire) que nous avions nous-mêmes organisé à Agen en juin dernier. Un collectif régional a été désigné, dans l'attente de l'organisation d'une rencontre nationale qui devrait avoir lieu fin 2008 ou début 2009...
[Mise à jour 30 septembre 2008]
Nous publions ci-dessous deux documents. Tout d'abord, la déclaration finale de l'assemblée, puis l'introduction lue par J.Leclerc, secrétaire de l'UL CGT de Douai, dont on se souvient qu'elle est dans le collimateur de la confédération, d'où l'importance que pouvait avoir par ailleurs le succès de cette rencontre. Par ailleurs, un communiqué de presse a été diffusé, reprenant pour l'essentiel le contenu de la déclaration.
Le contenu de ces documents soulève les mêmes interrogations que nous soulevions dans notre première appréciation de la Lettre ouverte, ainsi que des nouvelles. Contenu plus que flou du "Tous ensemble", références au traité de Maastricht à l'origine de nos problèmes, (les relents souverainistes font d'ailleurs débat parmi les signataires même de l'appel), absence de critique ouverte à la direction confédérale de la CGT - par exemple sur les sans-papiers - et donc bien sur absence de référence à la collabiration de classe (seules la CES et la CSI sont ouvertement critiquées), référence à la FSM comme regroupant les syndicats sur une "base de classe", etc. nous restons largement dubitatifs. Enfin, nous sommes assez surpris que la déclaration ait choisi d'appeler à la grève du 7 octobre, "journée mondiale de l'indécence", "sur des mots d'ordre combatifs et anti-capitalistes" ce qui revient à en escamoter la critique ouverte et frontale (critique réduite au caractère "minimaliste" de cette journée - c'est bien le moins, c'est plutôt le maximalisme de la collaboration de classe !), à escamoter la critique de la direction de la CGT. Vieille pratique habituelle dans notre confédération où l'on contourne souvent les contradictions, l'affrontement ouvert, pour prétendre "détourner" les positions réformistes vers des positions de classe... Illusion qui n'a mené qu'à l'échec depuis des décennies.
Mais c'est bien la tonalité générale de cette assemblée, assez en retrait en tous les cas par rapport aux divers Forum Nationaux du syndicalisme de classe et de masse, dont il n'est fait aucune référence alors que plusieurs des participants étaient présents à Douai...
Cela dit, l'appel rencontre un certain écho, qu'il est intéressant d'ailleurs de mettre en parallèle (ou en concurrence ?) avec l'intérêt suscité par le NPA. "Tous ensemble", sans aucun doute ! Mais pour quoi, avec qui, et contre qui ? La question reste posée et gageons qu'on y reviendra !
(Douai, 27 septembre 2008)
DECLARATION FINALE
Face à la régression sociale sans précédent depuis 1945 menée par le gouvernement Sarkozy sous l'impulsion du MEDEF et de l'Union européenne ;
face à des directions syndicales rassemblées autour de la volonté d'accompagner et de négocier les régressions au lieu de fédérer les luttes sectorielles et d'entreprises pourtant très nombreuses ;
les quelque 80 militants du Nord Pas de Calais issus de la CGT, de la FSU, et du Syndicat Libre de MCA, réunis à Douai ce 27 septembre à partir de la « Lettre ouverte aux états-majors syndicaux » signée à ce jour par plus de 3500 syndicalistes et travailleurs, décident de créer un Comité Régional pour un Front Syndical de Classe, dont l’organisation sera à la fois rigoureuse et souple, et qui publiera un journal, si possible mensuel.
Celui-ci se donne pour objectif de :
- développer les liens entre les militants leurs organisations pour mener la bataille contre le syndicalisme d'accompagnement et les directions qui le portent. Celles-ci, regroupées au sein de la Confédération Européenne des Syndicats (filiale de l'UE) et de la CSI (héritière de la CISL étasunienne et de la CMT vaticane), qui se veulent des rouages du « dialogue entre partenaires sociaux », désarment les travailleurs en diffusant les vieilles thèses de la collaboration de classe et en refusant explicitement de « globaliser les résistances », c’est-à-dire d’internationaliser les luttes . Il est donc indispensable de réinvestir les organisations syndicales et de s'organiser afin de revenir aux fondamentaux du mouvement ouvrier qui ont permis d'arracher les acquis sociaux de 1936, 1945 ou 1968. Il est en particulier nécessaire de partir de la reconnaissance de la lutte de classe et de la nécessité de la mener consciemment.
- favoriser les regroupements et les initiatives unitaires afin de construire démocratiquement et d’urgence une action interpro, « tous ensemble et en même temps » à partir des luttes et des revendications de la base, notamment la hausse des salaires. Il importe, pour gagner contre la casse sociale généralisée, de faire le lien entre toutes les contre-réformes et de travailler concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur, c'est-à-dire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse contre un système capitaliste qui fait une fois de plus de la preuve de sa nocivité en demandant aux peuples de payer la facture des spéculations effrénées des barons de la finance.
Soucieux de défendre les outils de regroupement et de défense des travailleurs face aux agissements du capital que sont les syndicats, les militants rassemblés à Douai estiment indispensable que se développe la coordination des actions de défense du syndicalisme de classe. C'est pourquoi, outre la création de leur propre Comité Régional pour un Front Syndical de Classe, ils en appellent à la formation de comités similaires dans d'autres départements et régions, puis à la réunion d'un Comité National, si possible fin 2008 ou début 2009.
Les participants estiment également nécessaire d’articuler la lutte pour les conquêtes sociales dans le cadre national, menacées par l’intégration supranationale européenne, et l’indispensable action internationaliste, qui suppose de nouer des contacts avec la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), qui regroupe les syndicats sur des bases de classe.
Enfin, l’AG appelle à participer à la grève et aux manifestations du 7 octobre, non sur le mot d’ordre minimaliste choisi par la CSI (« pour un travail décent » !), mais sur des mots d’ordre combatifs et anticapitalistes.
Cher(e)s ami(es), cher(e)s camarades,
C’est avec un immense plaisir que je vous accueille ce 27 sept 2008 dans cette salle historique de DOUAI. J’emploie l’adjectif historique car je demande, depuis quelques jours, si notre rencontre d’aujourd’hui n’aura, pas dans quelques années, ce qualificatif.
Notre réunion se situe dans un contexte politique, social, et syndical où s’affrontent plus que jamais les deux antagonismes qui gèrent ce monde capitaliste flamboyant, celui du monde de l’argent et celui de la classe ouvrière souffrant comme jamais des choix du premier.
En France, le tandem SARKO/MEDEF s’est engagé dans une logique de rupture qui entraîne notre société dans une spirale effarante et effrayante. Les conséquences sont immédiates et dramatiques pour les populations qui, actifs, demandeurs d’emploi, retraités ou jeunes, voient leur vie de chaque jours bouleversée et sans avenir de bonheur.
Soumis aux dictats de l’Europe de Masstricht et des Banques centrales, mais aussi de l’OCDE, le gouvernement s’activent tous azimuts à détruire cette société sociale, celle du conseil national de la Résistance, celle de Benoît Frachon, de Marcel Paul, d’Ambroise Croizat et tant d’autres, ces militants Cégétistes et communistes initiateurs de la Sécurité Sociale, des Allocations Familiales, des nationalisations. Kessler, le second du Medef à une époque, devenu un conseiller précieux pour ces casseurs, disait en fin 2007, que Sarko et les siens avaient le mandat de détruire l’héritage de l’après guerre. Il ne disait que la vérité puisque tous les décrets, les lois promulgués par FiIlon et les siens depuis juin 2007 vont en ce sens. Et les évènements de cet été ont démontré qu’ils sont bien décidés d’avancer vite.
Nous assistons non seulement à des reculs sociaux de grandes envergures, bien sur, mais ils sont le reflet de l’affrontement de classe le plus aigu depuis plus de soixante ans, généré par une droite la droite la plus revancharde qui rongeait son frein depuis l’après guerre. Tant les attaques sont fortes et si bien médiatisées que beaucoup se sentent désarmés non seulement pour résister mais surtout imposer d’autres choix. Et, je pense que si vous êtes ici aujourd’hui et que vous ne tenez pas ce raisonnement dramatiquement sclérosant qui semble guider les organisations syndicales. J’y reviendrai bien sur par la suite.
Sarko fait feu de tous bois, il veut effacer des esprits l’exception à la Française, les acquis de 36, de 45 ou de 68, et imposer une société à l’américaine soumise aux intérêts des capitalistes mondiaux, qu’importe la misère sociale générée si les actionnaires sont comblés.Qu’est-ce 6000 licenciements chez Renault dont le seul objectif est d’apporter encore plus de dividendes, entre 2000 et 2007, ils ont quintuplé, en 2008 ils passeront à 7 fois plus.
Il profite aussi du peu d’opposition politique dont font preuve les dirigeants des partis de Gauche. Ces derniers passent leur temps soit à se déchirer à l’image du PS qui n’a qu’une seule ambition : se donner un nouveau chef, mais pourquoi faire ? ou en conservant dans ses rangs des ambitioneux devenus valets de pieds de Sarko comme Strauss Khan, Lamy, Kouchner ou encore celui par qui la Constitution capitalo européenne rejetée par le Peuple a été voté au Parlement, l’incontournable Jack Lang. Que dire du PCF qui continue sa chute, et qui trouve que revenir à la Gauche plurielle est la seule alternative ? Nous avons déjà tant donné avec JOSPIN et Lisbonne. Mon analyse sur ce sujet est de fait personnel, je ne dirai pas partisane, ne sera pas partagée par tous dans cette salle, mais chacun pourra donner son avis.
Sarko profite surtout de la désaffection des directions syndicales nationales qui depuis son avènement démontrent par leurs actes une volonté de non-résistance aux coups portés au monde du travail et à ses acquis si chèrement arrachés.
Et, ici, je tiens surtout à saluer la présence des militants de FO, de la CFDT, de la CFTC et de la CGC dont la culture syndicale de leurs dirigeants est tournée vers l’accompagnement des choix politiques et qui ici veulent témoigner de leur attachement aux conceptions de classe, mais aussi de SUD ou UNSA, présents à cette réunion, mais je m’adresserai surtout à ceux de la FSU et de la CGT, majoritaires dans cette salle.
Nos deux organisations font preuve depuis juin 2007, en ayant déjà laissé apparaître des transformations graves dans leurs orientations, de leur choix d’abandonner nos fondamentaux, celui d’être aux côtés de ceux qui souffrent coût que coûte, en répondant aux coups pour coups dans l’affrontement de classe et de masse dont nous défient la droite et le Medef.
L’acte le plus médiatisé de ces derniers mois, est bien sur, la signature inadmissible de l’accord sur la représentativité syndicale, dans un premier temps les seules CFDT CGT, rejointes très vite par la FSU signant un accord similaire avec leur ministère de tutelle. Que les autres OS dénoncent cet accord grave de conséquences, nous pouvons les comprendre tant leur existence est mise en cause par le texte sur les 10%, mais nous condamnons un tel choix des directions confédérales sans aucune consultation de la base. A la CGT, à la va vite, un semblant de consultation des structures a été réalisé, les UL avait 3 jours pour donner leur avis, mais la décision de Thibault était déjà prise, il l’a fait valider par la CE confédérale acquise à ces désiratas, et gare à ceux qui ont émis un avis contraire, la répression a été terrible, des camarades ont été vidés purement et simplement. C’est aussi cela aujourd’hui dans la CGT, à la CFDT cela est commun depuis toujours. A force de se côtoyer, de travailler ensemble, Thibault, comme un caméléon, imite son ami Chereque, c’est cela le mimétisme.
Cette signature d’un accord favorable au Medef et ayant aidé Sarko cet été à nous porter des mauvais coups comme sur les Heures supplémentaires, est la preuve qu’au plan nationale nos directions confédérales et fédérales sont entrées dans une phase d’accompagnement des réformes de la droite et du patronat.
Nous ne pouvons admettre que la CGT soit aujourd’hui aliénée à la CFDT, et que le syndicalisme rassemblé prôné ces dernières années dans nos congrès successifs visait à l’abandon de nos conceptions syndicales de classe qui ont fait de la CGT un syndicat unique en Europe et même dans le monde.
Notre intégration sans débat dans l’orga, en 1999, dans la CES dont nous connaissons les relations avec l’Europe capitaliste( nous l’avons vu lors du référendum sur la Constitution européenne et le positionnement honteux de Thibault appelant à voter oui), puis en 2003 à la CSI dont les liens avec le capitalisme mondialisé sont au mieux, et surtout notre abandon de la FSM alors que les syndicalistes des Pays de l’Est, désemparés après l’effondrement du bloc soviétique avaient grandement besoin de notre soutien fraternel et de notre expérience du syndicalisme dans un monde capitaliste où sont jetés ces pays depuis 1989, tous cela est une succession d’abandons de notre identité de lutte de classe qui a toujours fait notre particularité.
Depuis 1995, depuis l’arrivée de Thibault à la tête de la CGT, force est constater l’affaiblissement graduel du mouvement social dans le Pays, accompagné des reculs sociaux dramatiques( privatisations/ délocalisations/ attaques sans précédent sur la Sécu/ sur les statuts et conventions collectives, et j’en passe). Que ce soit sous le gouvernement dit de Gauche Plurielle, de celui de Chirac et celui d’aujourd’hui, le monde du travail n’a pas pu, n’a pas su résister ou se battre victorieusement en 13 ans. Il a été entraîné dans des luttes sporadiques, profession par profession, région par région, voir localité par localité. Tout a été fait, au plan confédéral, pour que la lutte du TOUS ENSEMBLE, de la grève générale ne se construisent pas. Le 48ème congrès de la CGT a été l’occasion pour B Thibault et les siens de se doter des outils nécessaires pour annihiler toutes velléités de résistance à la ligne réformiste tracée.
Pis encore, tout à été fait pour que les prémices d’unité, les volontés de certains de bâtir, grâce aux luttes des uns, un mouvement national, soient vouées à l’échec. Je pense ici aux luttes des cheminots de décembre dernier, celles du printemps dernier bloquées en pleine élan et extension, mais aussi des salariés de l’EDF ou Gaz de France, jamais nos dirigeants nationaux n’ont tenté de construire les rassemblements de masse nécessaires. La fin de Gaz de France, cet été, avec la fusion avec Suez, est passée comme une lettre à la Poste, sans jeu de mot, bien que là aussi il y aurait beaucoup à dire quand ont voit la faiblesse de résistance à la privatisation de cette entreprise nationale. Au niveau de notre UL , lors des grèves des cheminots en fin d’année dernière, la direction de l’UD agissait pour que l’interpro ne se joigne pas aux actions, un des secrétaires me disant : « pas question de financer des bus interpro pour les manifs cheminotes ».
Ce sont bien des choix syndicaux de hautes portées politiques que veulent nous imposer les leaders nationaux de la CGT ou de la FSU, ceux de l’abandon pur et simple de nos conceptions historiques qui ont permis de résister et de conquérir les acquis dont nous profitons tous aujourd’hui encore.
Nos organisations doivent devenir non pas des syndicats réformistes tels que nous en connaissons en France avec la CFDT ou les autres, mais des syndicats d’accompagnement occultant que dans notre Pays une culture révolutionnaire, issue de la Révolution Française, qui s’est exprimée par des luttes spontanées comme celle de 1995 qui a permis de virer Juppé et sa clique, des jeunes lycéens et étudiants qui ont jeté le CPE, mais aussi en 2003, et qui apparaît encore aujourd’hui dans la lutte des GOOD YEAR, déjà la perspective d’un mouvement national se profile dans les boites où la lisibilité des positions se précise.
Il y a en France, une masse de gens, mais surtout de militants syndicaux qui se refusent à l’adaptation, à l’abandon, prêts à construire le TOUS ENSEMBLE indispensable pour faire reculer SARKO et le MEDEF. Et nous sommes de cela.
Lorsque le 1er juin dernier, quelques 400 syndicalistes ont lancé la motion du TOUS ENSEMBLE en direction des leaders syndicaux nationaux, ils ne s’attendaient pas qu’en pleine période de vacances, près de 3500 militants la signeraient,
Ils ne s’attendaient pas non plus que dans toute la France viendrait vite la nécessité de réunir au plan régional les signataires comme aujourd’hui à DOUAI pour le Nord Pas de Calais, mais aussi à Marseille, Lyon, Paris, Nantes, Laon, et j’en oublie.
Ils ne pouvaient imaginer que, si je puis dire, la mayonnaise aller prendre aussi vite, tant le besoin de vivre autre chose que les mécontentements, la résignation et les déchirements qui traversent le moral des militants, étaient si forts.
Mon intervention est un préliminaire écrit sur mes conceptions propres qui demandent à être discutées au cours de notre réunion. Je ne pense pas avoir été trop loin, et si c’est le cas, vous m’en excuserez.
L’UL dont j’ai l’honneur d’être le secrétaire général vit actuellement des moments difficiles. La quasi-totalité des 120 syndicats et sections qui la composent a décidé de résister à la dérive syndicale dans la CGT. L’UD Nord dirigée par P DETREZ, partageant la politique de collaboration de THIBAULT, a décidé d’en découdre avec nous. En s’appuyant sur une vingtaine de bases, majoritairement de la Fonction Publique ou équivalent, il a décidé de créer une UL Bis, non seulement dans le cadre de la préparation de notre congrès qui se tiendra les 30 et 31 octobre prochain, mais pour présenter une liste aux élections prud’homales contre celle de l’UL. Devant ses difficultés pour trouver 48 candidats sans nous, il va jusqu’à en demander dans les UL limitrophes.
Ce qui est remarquable, c’est le manque de courage politique de DETREZ et ceux qui l’accompagnent, ils ont disparu des réunions statutaires de l’UL, refusent tout débat direct avec les dirigeants de l’UL et les militants. Le jeu est simple : ils accusent, insultent, menacent, soit officiellement, par des courriers mensongers, ou anonymement par téléphone, courriers ou mail. Nos tentatives nombreuses de rencontres ont été vaines. DETREZ et les siens agissent comme si nous n’existions plus, depuis que le 6 juin ils ont crée une direction d’UL bis. L’UL de Douai a été rayé des fichiers d’envois courriers et mail de l’UD de qui nous ne recevons plus rien.
Son but : annexer notre UL, comme il l’a fait dans presque toutes les 20 UL du Nord en y plaçant un homme ou une femme bien formaté, pour nous un jeune de l’EDF. Cette activité fractionnelle est grave de conséquences, il le sait, mais comme son objectif est d’affaiblir le pouvoir des UL, la casse de la notre n’a aucune importance. Nous allons résister, et cette réunion est pour beaucoup de camarades du douaisis un ballon d’oxygène important dans le combat que nous menons.
Je terminerai en vous proposant qu’à l’issue de notre réunion, une base solide de résistance, un front syndical de classe soient créé. Et je pense indispensable qu’une structure légère soit mise en place par la création d’un collectif de suivi régional. Nous avons besoin de nous organiser comme le sont nos adversaires, non pas pour créer une tendance ou une autre CGT ou FSU ou autre, mais pour que, démocratiquement, nous organisions la résistance de classe dans les futurs congrès fédéraux ou confédéraux et que nos conceptions fondamentales de classe et de masse puissent balayer ceux qui prônent le réformisme, l’adaptation aux dictas de la classe dominante, celle de l’argent, de l’Europe supra nationale répondant aux aspirations des capitalistes, nos adversaires de classe.
Merci de m’avoir écouté.
Jacques Leclercq