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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 05:46
Jeudi 23 avril 2009
Déclaration de la FSM pour le premier Mai

Nous avons rarement parlé de la FSM sur ce blog, probablement pas assez.
Il s'agit de ce qui reste de l'ancienne confédération syndicale des années 60/70, pilotée par les pays de l'Est et les divers PC, mais qui a un peu changé depuis. D'une part la création de la CES et de la CSI l'a littéralement vidée d'une grande part de ses adhérents (comme la CGT par exemple), d'autre part la situation mondiale elle-même a changé avec l'effondrement des pays prétenduments socialistes, capitalistes d'Etat en fait.
La FSM est aujourd'hui un regroupement syndical international assez batard, avec d'un côté les résidus des syndicats des pays capitalistes d'Etat (Cuba, Chine, Vietnam...) et de l'autres des syndicats importants qui se radicalisent dans les contradictions de la crise économique mondiale. On y trouve par exemple les syndicats grecs, la majorité des syndicats d'Inde (ce qui n'est pas rien), et en France certaines fédérations y sont restées adhérentes comme la Fédération de l'AgroAlimentaire.
Nous publions ci-dessous
la déclaration du 1er Mai, diffusée par la FSM.
On y retrouve une radicalité dans le discours, disparue depuis longtemps de nos discours officiels et qui fait quelque part chaud au coeur, une dénonciation des méfaits du capitalisme qui sonne juste. Dans la résistance de classe, cette déclaration vaut mille journées d'action Thibault et Chérèque main dans la main.

Mais un paragraphe illustre les limites de la FSM, celui sur Cuba. "Voilà 50 ans que les travailleurs et le peuple de Cuba mènent le combat contre les impérialistes, cinquante ans de luttes héroïques basées sur des principes, des valeurs, des idéaux". Quels idéaux ? Nous disons quant à nous que Cuba est aujourd'hui un pays capitaliste d'Etat, où les ouvriers sont exploités, les masses sont opprimées et où le peuple n'a aucun pouvoir, celui-ci étant dans les mains d'une bourgeoisie d'Etat qui tente de se maintenir en place face à la révolte et aux coups de boutoir de la crise. Les syndicats ne sont que des appendices du gouvernement patron, dans un régime prétendument socialiste, et on peut à ce titre parler de syndicats 'jaunes", ce que nous avions fait
lors du premier Forum pour un syndicalisme de classe et de masse, ce qui avait provoqué un beau scandale chez certains des participants.
Bien sûr nous soutenons la résistance du peuple cubain à l'impérialisme, mais il faut être clair, nous refusons tout soutien au gouvernement cubain, qui a fait ses preuves dans tous les domaines, et qui, comme le gouvernement chinois actuel, est voué à la poubelle de l'Histoire. Ce qui ne retire rien aux succès de la révolution cubaine contre l'impérialisme américain, mais c'est un autre débat.
Le problème est là : si la résistance de classe proposée par la FSM est honorable et radicale, l'espoir qu'elle propose, la perspective qu'elle offre n'est que la nostalgie d'un système qui a fait faillite à l'Est. Nous invitons tous les camarades à s'interroger sur ce qui s'est passé en URSS, à comprendre pourquoi nous parlons
capitalisme d'Etat, de bourgeoisie d'Etat. Alors, il sera possible d'aller plus avant, d'offrir une véritable perspective de libération pour les travailleurs. Mais il y a encore du chemin à faire, parce que si c'est pour nous rejouer les pays de l'Est, ce sera sans nous, on a déjà donné !


1er Mai 2009: Solidarité Internationale !
Coordination militante internationale !
STOP aux licenciements. STOP à l’exploitation.

Frères, sœurs

A l’occasion du 1er mai 2009, la FSM adresse ses chaleureuses salutations militantes aux travailleurs, aux chômeurs, aux immigrants, aux femmes et aux jeunes à travers le monde et appelle le mouvement syndical de classe à donner une riposte coordonnée aux attaques du capital afin de défendre les droits et acquis des travailleurs.

La mondialisation capitaliste a montré son vrai visage : nous le voyons à l’injustice existante dans le monde, à la concentration sans précédent de la richesse dans les mains de quelques-uns alors que l’écrasante majorité des gens vivent dans la pauvreté. Les statistiques montrent que 1% de la population mondiale possède 40% des richesses totales tandis que 50% de la population mondiale vit dans la pauvreté et ne détient que 1% des richesses du monde. En Inde, par exemple, 48 milliardaires possèdent 30% du revenu national de l’Inde !!!

Au cours de la récente réunion de la CNUCED, un délégué africain a décrit la situation sur son continent avec beaucoup d’émotion: ce qui se passe maintenant sur le continent africain est une véritable transfusion à l’inverse. Le sang est prélevé sur les pays affamés du tiers monde pour être transmis vers les pays capitalistes avancés au profit des multinationales et des monopoles.

Aujourd’hui, selon les données officielles de l’ONU, l’espérance de vie moyenne dans les pays africains tels que le Zimbabwe est de 42 ans, au Nigeria et au Liberia 41 ans, en Zambie et en Angola 40 ans et en Sierra Leone 37 ans. Ces chiffres traduisent l’exploitation cruelle du tiers-monde par les impérialistes européens et américains.

En outre, selon les estimations de l’OIT, du fait de la crise économique capitaliste profonde qui a commencé aux Etats-Unis avant d’atteindre l’Europe et de se propager dans le monde entier, le chômage connaîtra une augmentation importante et le nombre de chômeurs passera de 190 millions en 2007 à 210 millions en 2009. Nous le constatons d’ores et déjà : les travailleurs perdent leurs emplois dans tous les secteurs, mais surtout dans l’industrie de construction, le secteur bancaire, l’automobile, la métallurgie et le tourisme. L’emploi à temps partiel avec des salaires partiels est devenu la règle ainsi que l’aggravation des conditions de travail, les atteintes aux droits et aux libertés syndicaux sans parler des conséquences dramatiques pour les travailleurs migrants forcés de rentrer dans leur propre pays.

Face à cette situation, la FSM et le mouvement syndical de classe ne restent pas les bras croisés. Sur les lieux de travail dans tous les pays et dans tous les secteurs, nous organisons la défense et la contre-attaque en appuyant les justes revendications des travailleurs, en combattant les politiques mises en œuvre par les capitalistes.

À preuve, la récente initiative majeure de la FSM - la Journée Internationale d’Action du 1er avril – qui a été suivie dans 55 pays à travers le monde par des mouvements de grèves, des manifestations et de nombreuses autres activités.La Journée Internationale d’Action contre l’exploitation de l’Homme par l’Homme du 1er avril a montré que les travailleurs du monde entier, unis et bien organisés, ont le pouvoir de mener des actions communes et d’avancer avec confiance dans la lutte pour faire face aux exploiteurs, car leur cause est juste.

Camarades travailleuses et travailleurs,

Le 1er mai 2009, doit être un jour pour une meilleure organisation de notre lutte contre l’exploitation de l’Homme par l’Homme dans le monde. La crise doit être payée par ceux qui l’ont causée et non pas par les travailleurs. Les licenciements doivent être arrêtés et des mesures doivent être prises sans tarder pour protéger les chômeurs et les licenciés. Les licenciés et leurs familles ont aussi le droit de vivre.

La FSM engage les travailleurs et les syndicats du monde entier à avoir confiance dans la force qu’ils représentent. Nous pouvons réussir. Une autre voie est possible. L’exemple de la Révolution cubaine est prometteur. Voilà 50 ans que les travailleurs et le peuple de Cuba mènent le combat contre les impérialistes, cinquante ans de luttes héroïques basées sur des principes, des valeurs, des idéaux. Nous avons des expériences et des leçons que nous ne pouvons ignorer et qui peuvent nous guider. L’heure est à la coordination internationale, à solidarité internationale et à l’action militante.

Travailleurs, chômeurs, immigrés, hommes et femmes sans domicile fixe, petits agriculteurs,

Le 1er mai, jour le plus important pour le monde ouvrier, nous ressentons le besoin d’exprimer notre internationalisme avec la lutte du peuple palestinien qui mène un juste combat. Nous sommes aux côtés des peuples de l’Irak, de l’Afghanistan et du Pakistan qui luttent pour mettre à la porte les troupes étrangères.

Nous sommes résolument solidaires des peuples du Venezuela, de la Bolivie, de l’Équateur et du Nicaragua en lutte, engagés dans des voies nouvelles pour construire leur avenir. Nous unissons nos voix à celles des peuples d’Afrique qui revendiquent l’annulation de la dette des pays africains. Nous saluons la classe ouvrière des pays d’Asie et du Pacifique qui vit dans des conditions difficiles. Nous défendons des positions communes avec les travailleurs des pays arabes qui luttent contre les plans des États-Unis, de l’OTAN et de l’Union Européenne pour le soi-disant Nouveau Moyen-Orient.

Chers collègues,

Dans cette situation internationale complexe et difficile, nous avons besoin de syndicats militants actifs à orientation de classe. Nous avons besoin de syndicats qui sont en première ligne pour la vie des peuples, pour la paix, pour la démocratie et les libertés syndicales.

Nous avons besoin de syndicats qui agissent pour une prise de conscience de la classe ouvrière et qui ouvrent la voie à sa libération de l’exploitation capitaliste. Résolue et ferme, malgré les difficultés, la FSM suivra son parcours.

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!

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commentaires

O
On pense la même chose que toi, André! Je crois d'ailleurs savoir que metallo est membre d'une orga ML (il suffit de cliquer sur son nom) et que tu es toi-même si je ne m'abuse membre d'une orga impliquée dans un processus de construction du parti, isn't it? Et qu'à la limite y aurait peut-être moyen de créer une cellule dans le sud, toujours dans le cas où je ne ferais pas erreur sur la personne... ;-)
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C
Je suis en phase globalement avec le commentaire n°6 ci-dessus, dont je remercie l'auteur. Cela me confirme la nécessité de construire le parti communiste véritablement marxiste- léniniste qui nous manque actuellement. Qu'en pensez-vous, camarades ? Fraternellement comte.andre@sfr.fr andré comte, Montpellier, France
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M
Bonjour à tous,<br /> <br /> L’histoire de la FSM n’est pas à jeter en pâture aux charognards idéologues bourgeois, comme ont jette un os à son chien, une large partie reste l’histoire du mouvement ouvrier, et ses thèses le produit de l’expérience de ce qui fut appelée l’internationale syndicale rouge.<br /> <br /> Maintenant, que la FSM soit devenu le rassemblement de ce qui reste de la représentation syndicale mondiale, courroie de transmission du révisionnisme moribond, cela ne fait aucun doute, d’où le ton « offensif » employé dans le communiqué.<br /> <br /> Puisque la réflexion a été demandée… un petit mot (non pas une analyse exhaustive) sur la notion moderne dit « du capitalisme d’état », qui de fait, parce que venant après, serait reçue comme une voie nouvelle au capitalisme, en cas de dégénérescence politique, économique, d’un pays ayant tenté l’expérience socialiste dans les conditions d’histoire qui lui serait propre.<br /> <br /> L’histoire ne connait que la lutte des classes comme moteur, y compris sous le socialisme, et ce, jusqu'à l’avènement du communisme. Tout le long de sa longue période de développement, le capitalisme passe par des stades fait d’accumulation du capital donnant naissance aux monopoles, puis parvient à la situation de la toute puissance des banques où ce concentre tous les capitaux qui pour produire sans déprécier doivent quitter la sphère nationale etc. s’ensuit, l’avènement des grandes puissances dites impérialistes, qui annonce un capitalisme arrivé à son apogée où la socialisation des moyens de production (devenu le fait du capitalisme monopoliste d’état) transforme l’ancien entrepreneur en rentier ne s’occupant plus que de prendre sa part des dividendes. A se stade, nous pouvons dire que le capitalisme est mûr pour quitter les sphères de l’appropriation privé de la plus-value pour passer à son appropriation collective pour le plus grand bien être des producteurs et du peuple en général etc, etc. C’est l’avènement du socialisme et l’entrée en sommeil de l’état comme moyen de coercition d’une classe sur une autre ; sa dégénérescence, ne peut pas être, dans tous les cas, le retour à cette situation antérieure qui pourrait se muer en une espèce de parodie du passé, recevant ce qualificatif fait d’équivoques, qui serait celui du capitalisme dit d’état.<br /> <br /> De toute son histoire, ce qui caractérise le mieux le capitalisme, c’est la forme que prend son système de redistribution des richesses, à chaque étape de son développement, révélatrice de l’existence de classes sociales antagoniques et cela allant de sa constitution primitive à son apogée.<br /> <br /> Alors de deux choses l’une… soit l’avènement du socialisme et sa collectivisation des moyens de production, met à bas ce système de redistribution, et par là « abolit » les classes sociales, entamant un long processus de transformation contre la force des habitudes, héritage de la division du travail capitaliste, soit il compose avec leur maintien et dans ce cas nourrit donc une caste de nouveaux privilégiés, (et là pour le coup, il ne peut plus être question de parler de suppression des antagonismes de classe, mais de leur simple mise en sommeil) qui du simple fait de leur existence réactiverai (pour peut quelle aurait cesser ?) la lutte des classe ancienne manière, ce qui impliquerait nécessairement aussi, que ceux-ci occupent les postes qui leur assurent la domination nécessaire à produire et entretenir, allant crescendo, une redistribution des richesses qui leur serait des plus favorable leur permettant de surcroit de recommencer un cycle d’accumulation du capital privé etc. <br /> <br /> Dans tout les cas, le capitalisme d’état formulé comme « alternative bourgeoise » se développant simultanément à la construction du socialisme menant un combat de classe sans merci contre les forces du renouveau au sein de la société socialiste et où ses forces plus ou moins obscure n’auraient pas le pouvoir, reste une hérésie du point de vue de la conception matérialiste de l’histoire. <br /> <br /> La restauration du capitalisme dans les pays socialiste c’est d’abord et avant tout la dégénérescence de classe du parti ouvrier et de l’état de dictature du prolétariat transformée en prétendue état de démocratie du peuple tout entier, comme ce fut le cas dans les ex républiques socialistes soviétiques, et la suite chacun la connais.<br /> <br /> La réflexion politique, sur ce phénomène nouveau, de la dégénérescence capitaliste des essais de construction du socialisme, se doit être posée d’un point de vue proprement prolétarien, où chacun doit s’accorder à observé les évènements en matérialiste conséquent, qui sait que rien ne nait de rien, que cette dégénérescence ne peut en aucun cas être examinée comme un phénomène spontané et devoir admettre que le ver était déjà dans le fruit. Aussi à la mesure de l’histoire de l’édification socialiste en URSS, nous savons que ce ver peut aussi pendre les couleurs du corps qu’il parasite, et que le fait d’en avoir extirpé ses quelques anneaux du trotskisme « ténia têtu » et loin d’avoir suffit à l’affaire, et pour preuve, cette fraction de gangrène idéologique bourgeoise, officie dans ses nouveaux quartiers encore de nos jours. <br /> <br /> Pour conclure rapidement sur ce sujet, je dirais que pour le reste de la réflexion, se serait trop long en développement pour être simplement posé comme discussion sur un forum… juste je m’autoriserai, ici, d’anticiper un peu, sur les tenants et les aboutissants de l’affaire, d’une dimension de la plus haute importance pour l’avenir du mouvement ouvrier indépendant, en affirmant que la première grande leçon de l’histoire des essais de construction du socialisme et de leur dégénérescence ne peut que conduire à conclure que : « cette dégénérescence n’a pas été le produit de trop de dictature d’une seule classe, le prolétariat, et de trop de direction étatique de son parti unique, mais bien du contraire et que ceux qui militent pour affirmer l’opposé n’agissent qu’a désarmer le prolétariat ».<br /> <br /> Les camarades de VP administrateurs de ce blog, qui signent de façon péremptoire que la répétition du processus qui a amené à cette dégénérescence devra ce faire sans eux, devraient quant même s’interroger beaucoup sur ce que sera la composition sociale de leur organisation à la veille de cette hypothétique événement (s’il devait se produire dans les mêmes formes que celles du passé… ce qui demeure quant même très douteux) avant de nous servirent un : « fontaine je ne boirais pas de ton eau »)<br /> <br /> Pour revenir à plus actuel, concernant les préparatifs syndicaux de ce nouveau premier Mai, nous pouvons d’ors et déjà affirmer, sans prendre le risque de nous tromper, qu il est en train de prendre les dimensions d’une grande messe donnée par toutes les troupes de la social-démocratie et du réformisme, ayant réussi une fois de plus à dévoyer le mécontentement populaire vers l’impasse des journées d’actions soupapes de décompression de la colère populaire et de promotion du parlementarisme, et cela quant bien même des petits détachements de la classe ouvrière très légitimement remontés devraient être présent dans les cortèges, lui donnant un caractère plus de lutte et moins festif. <br /> <br /> Alors vraiment, je suis d’avis moi aussi d’affirmer, qu’il est plus qu’assez, de voir ce lamenter les meilleures volontés pour la lutte, pestant parfois contre l’inertie de ce que l’on ne peut pas même appeler des renégats… (Ils ont été élus sur des orientations, où il n’était pas fait mystère de leur volonté d’accompagnement du système) Car ! si riposte générale de classe il doit y avoir, elle se fera ailleurs et qui plus est… sera ouvrière, et sur ces revendications essentielles, ou ne sera pas !<br /> <br /> Metallo
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C
Correction: dans mon "commentaire" précédent, j'exprimais, évidemment, mon désaccord avec le texte initial et non pas, avec la FSM !
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C
En désaccord avec la conclusion de ce texte, j'approuve pourtant avec enthousiasme votre phrase " Nous invitons tous les camarades à s'interroger sur ce qui s'est passé en URSS…" , je suis certain en effet que la conscience et le combat de la classe ouvrière n'ont qu'à y gagner.<br /> J'ai lu en premier Qui a vu la "journée d'action" du 23 avril ???, et envoyé un commentaire vous reprochant l'ambigüité au sujet des "pays de l'Est". Avec ce texte " 1er Mai : déclaration de la FSM ", votre position se précise. Recherchant comme vous prétendez le faire l'union des travailleurs sur une base de classe, j'éprouve peu de nostalgie, et pas du tout la nostalgie d'un système qui a fait faillite à l'Est. Et je suis contrairement à vous mais comme beaucoup de camarades, prêt à rejouer la révolution socialiste de 1917 et le rôle des syndicats soviétiques dans l'abolition de l'exploitation. Le socialisme, système issu de la révolution d'octobre, n'a pas fait faillite. Il a été provisoirement arrêté dans sa progression par la contre révolution menée par Khrouchtchev. <br /> Je ne parle pas au nom de la FSM, je constate personnellement sa réalité. Comme tous les travailleurs eux-mêmes, comme vous et moi, la FSM, qui fédère les syndicats sur le plan mondial, ne se trouve pas dans le même rapport de forces aujourd'hui qu'à sa création, et elle a beaucoup à réaliser avant de toucher à son but fondateur: défendre les travailleurs jusqu'au bout en supprimant l'exploitation du travail. (but qui à mon avis n'est pas suffisamment rappelé aujourd'hui). <br /> La FSM fait son boulot, et met en application ses principes fondateurs, avec les forces dont elle dispose. Unissons-nous, ou restez à l'écart, avec une autre méthode, pour un même but. Mais émettre un jugement aussi négatif que le vôtre, aussi néfaste à une union sur une base claire, c'est succomber encore une fois à la propagande bourgeoise et aller à contre courant de notre combat. Penchons-nous sur l'histoire de l'URSS, camarades ! Fraternellement.
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O
Je le trouve pas si bâtard que ça ce regroupement. La plupart de ces orgas sont les pendants syndicaux des partis communistes réformistes de ces pays. Vous citez des syndicats qui se radicaliseraient, notamment en Grece, alors que PAME n'est ni plus ni moins que l'outil syndical du KKE, qu'il utilise notamment lors des journées de grève générale, pour faire des manifs "bien carrées" (enfin pour essayer tout au moins). Bien évidemment tous ces syndicats, comme les partis qui les dirigent plus ou moins, ont en commun d'être nostalgiques de l'URSS révisionniste, de 1956 (certains diront 1930...) jusqu'à la fin. Et alors...? Est-ce-qu'on peut attendre plus de la part de structures syndicales de masse, alors que dans le même temps il n'existe quasiment plus aucun parti ML (ou MLM) dans le monde? En France où se trouvent les rares militants communistes qui ont encore des illusions sur le rôle d'un hypothétique syndicat de lutte de classe interpro, à l'échelle nationale, en l'absence d'un parti communiste? A la CGT!!! Un syndicat réactionnaire, pro-impérialiste, pro-sioniste, véritable repaire de vieux fachos dans certaines UD ou UL, et qui a pour objectif principal de faire des manifs "bien propres" (tous les sous-entendus sont permis), quitte à laisser d'éventuels perturbateurs sur le carreau, le visage en sang. Bref encore plus à droite que son ancien parti de tutelle, le PCF. Ca me paraît un peu schizo de dénoncer (certes à juste titre) les positions erronées des syndicats rattachés aux partis révisos de par le monde, et en même temps de cautionner un syndicat largement plus à droite, et aussi "récupérable" que le PCF. D'autant plus que vous rappelez systématiquement que ouvalacgt est un blog syndical et non politique.
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J
Hename a raison en principe. Mais il a tort en réalité... "Ambigu" est vraiment une formule qui escamote le débat. J'ai assisté à un congrès fédéral où une délégation syndicale cubaine était invitée. Le discours, c'était incroyable : Cuba était un vrai paradis socialiste !!! A tel point qu'un de mes camarades m'a soufflé dans l'oreille "Mais si c'est un tel paradis, Cuba, pourquoi il y a besoin de syndicats ?".<br /> <br /> On a rigolé, j'aurais pu rajouter que dans ces pays (comme dans les anciens pays de l'Est), le rôle des syndicats était de contrôler étroitement les travailleurs pour s'assurer qu'il n'y avait pas de dérapage, ni de révolte ! Rien à voir avec la défense de classe des intérêts des travailleurs !
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H
le communiqué de la FSM parle de "peuple et travailleurs de Cuba" (ce que vous reprenez d'ailleurs) et non pas du gouvernement. Je sais, c'est ambigü et on pourrait l'interpréter comme vous mais, il faut être pércis en dissociant les choses ; j'aurai plutôt écrit "le peuple et les travailleurs, certes mais pas le gouvernement ni le PCF qui, depuis longtemps on abandonné tout idéla communiste si tant est qu'il l'ai eu".
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