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13 janvier 2006 5 13 /01 /janvier /2006 10:27
5) La syndicalisation et les transformations de la CGT

Le rapport d’orientation est ici (partie III) moins conflictuel (encore que…). Le constat de la faiblesse de la syndicalisation, en particulier dans le privé n’est pas contestable, la nécessité de syndiquer largement, pour cela de développer la démocratie syndicale, la consultation des syndiqués, l’élection des directions syndicales, tout cela nous ne pouvons qu’y souscrire.
Le rapport traite essentiellement de la démocratie syndicale au niveau du syndicat de base. Soit. Il y a des endroits où il y a du ménage à faire.
Mais pour être crédible, cette démocratie doit se retrouver à tous les étages de la Confédération. Nous pouvons donc être un peu perfides. Quelques questions :
-         Qu’en est-il du vote NON à la Constitution Européenne ?
-         Qu’en est-il de la désignation des délégués au Congrès de Lille, alors que des informations concordantes nous montrent que tout commence à être complètement verrouillé dans les fédés et les UD, alors que le débat n’est pas commencé dans les syndicats (il est prévu en février), et que ceux-ci, théoriquement seuls habilités à désigner des délégués à un Congrès Confédéral, n’ont pas encore présenté de candidats ?
-         Qu’en est-il de la présentation de textes contradictoires, rapportant les vrais débats dans les syndicats, fédérations et départements ?
 
Continuons. Que veut dire exactement « rassembler le syndicalisme en France » (I-77), quand on peut lire que « certains concluent ou prônent une fracture irréversible entre deux conceptions du syndicalisme. A l’inverse, la CGT veut permettre aux salariés de s’emparer de ces débats pour construire des convergences réelles et surmonter la crise du syndicalisme » (II-85). Et quand on souvient, comme nous l’avons noté à propos du rapport d’activité, que le mouvement sur les retraites de 2003 a été enterré lorsque la Confédération CFDT s’en est retirée, alors même que le mouvement prenait de l’ampleur, y compris parmi les structures de base de ce syndicat réformiste ? On a là toutes les inquiétudes possibles sur le fait de se mettre à la remorque des syndicats réformistes…
 
Encore. Pas un mot de critique sur la CES. Malgré la constitution européenne. Rien, tous baigne. On appréciera.
 
Enfin, sur l’évolution des structures de la CGT. On retrouve là la trame du fameux rapport confidentiel du CCN du mois de mai, déjà en ligne sur ce blog et critiqué par ailleurs.
La version proposée ici (III-51 à III-122) est légèrement assouplie, mais assez peu :
-         la fusion des fédérations sera « mise en discussion », mais il y a toujours « à titre d’exemple » la création de la fameuse grande fédération industrie (III-89) qui va aboutir à isoler encore les ouvriers dans la CGT. Mais au fait, vu tout ce qu’on a déjà dit, les ouvriers existent-ils encore pour la direction confédérale ?
-         Le document fait machine arrière sur les UL (absentes du document initial) citées à plusieurs reprises. Il est vrai que cela avait provoqué un beau tollé, et que la direction confédérale a préféré éliminer (provisoirement ?) cette question pour limiter les dégâts. Cela dit, (III-122), il est prévu d’organiser une Conférence nationale sur les UL dont on se demande quel sera l’objectif !
-         L’effectif pour pouvoir constituer un syndicat est proposé « de l’ordre » de 20 syndiqués, moins brutal que dans le texte initial.
La responsabilité sociale des entreprises

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commentaires

R
dans le document d'orientation sur la chatre de la vie syndicale on ne fait pas référence à la continuité syndicale être syndiqué tout au long de sa vie il faut absolument arr^ter cette fracture actifs retraités
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