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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 06:59

Lundi 10 septembre 2012

INSEE : Hausse de la pauvreté et des inégalités

 

INSEEPauvrete.jpgLe rapport est paru vendredi dernier, à peine cité aussitôt disparu...

François Hollande s'est étendu hier soir sur la crise économique, "le redressement de la France" et les efforts nécessaires sans en dire un mot.

Et pourtant, il faut s'y arrêter, parce que c'est dramatique : la pauvreté augmente encore, le salaire médian diminue, mais les inégalités s'accroissent : les riches encore plus riches, les pauvres encore plus pauvres, voilà le résumé du rapport de l'INSEE sur "les niveaux de vie en 2010" (voir également ci-contre).

 

On y apprend que le revenu médian (la moitié de la population gagne plus, l'autre moitié gagne moins) est de 19 300 euros annuels nets et qu'il a diminué depuis 2009, que le revenu des 10% les plus pauvres est de 10 400 euros annuels nets, que le nombre de pauvres atteint presque 9 millions de personnes, que ce sont avant tout les chômeurs, les retraités et les étudiants qui forment les secteurs pauvres, que les enfants sont de plus en plus touchés etc.

Vraiment une enquête à diffuser dans la presse syndicale, à faire lire largement autour de nous.

Le rapport note sans s'y attarder que les inégalités s'accroissent...Qui s'en étonnera ?

 

Voilà la situation à l'heure d'une nouvelle vague de restructurations et de licenciements, à l'heure de la fermeture de PSA Aulnay et des licenciements annoncés ailleurs, à Doux, Air-France, SANOFI et ailleurs.

Un licenciement, ce n'est pas une mesure de "redressement économique", ce sont des ouvriers et des prolétaires envoyés dans la misère et la pauvreté.

En même temps, les profits des entreprises (même en difficultés) restent copieux, 37 milliards d'euros uniquement pour les entreprises du CAC 40 (sauvegardé ICI), une paille... En même temps, les grandes Banques d'affaires continuent d'essorer les peuples du monde avec un cynisme hallucinant, l'émission de Arte sur Goldman Sachs de mardi dernier a bien marqué les esprits...

 

Si on regarde la réalité les yeux en face, pour nous prolétaires, elle est accablante. Il ne peut y avoir que révolte, colère. Et pourtant, les partis officiels, de droite comme de gauche ne nous proposent que des réformes acceptables, les syndicats sont englués dans les négociations et Conférences Sociales où les choses ne vont aller qu'en s'aggravant...

A l'heure de la pauvreté, des restructurations, des plans de licenciements, c'est encore et toujours la question de nos organisations qui est sur la table : allons-nous encore longtemps continuer à faire confiance à des ennemis qui se cachent sous le discours somnifère de la réforme ?

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