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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 09:14
Mercredi 30 Avril 2008
1er Mai : déclaration syndicale de classe

Déclaration de syndicats et collectifs participant au Forum pour un syndicalisme de classe et de masse, 1er mai 2008

 

LE MÉCONTENTEMENT OUVRIER ET POPULAIRE GRANDIT :
TOUS ENSEMBLE CONTRE LE MEDEF, SARKOZY ET LA COLLABORATION DE CLASSE !

Partout le mécontentement grandit. Les sans-papiers, contraints à une clandestinité de plus en plus difficile, acculés par des rafles dignes d’un autre temps, se révoltent partout. Sur leur lieu de travail, déjà 900 en grève en région parisienne, en attendant les dizaines de milliers d’autres sur les chantiers, dans les restaurants, la confection ou le gardiennage dans toutes les grandes villes de France. Dans les divers collectifs qui luttent pour la régularisation de tous, à l’image de la marche des « chtis sans-papiers » du Nord, actuellement en route vers Paris, ou du neuvième collectif de sans-papiers en région parisienne. Avec les enfants, les jeunes majeurs, les parents autour du combat de RESF. Enfin contre la rétention et l’expulsion, avec les révoltes qui se développent dans les divers centres.
Les travailleurs, étranglés par une hausse des prix accélérée, se battent pour les salaires, à Dalkia, Coca-Cola, La Redoute, dans la territoriale ou ailleurs.
Les travailleurs envoyés au chômage par les plans de restructuration capitalistes,
Kléber, Arcelor Mittal, PSA, Miko, Sanofi, Airbus, Ford et autres entrent en grève, les uns à côté des autres, les uns après les autres, pour tenter de limiter la casse sans réussir pourtant à enrayer la machine.
Les enseignants, les lycéens, les fonctionnaires (préparant leur convergence le 15 mai), les dockers et bien d’autres se battent contre la restructuration de l’appareil d’État qui va supprimer des dizaines de milliers de postes, mettre encore plus l’enseignement sous la coupe du Medef, privatiser les docks, sous-traiter tout un pan de son activité dans des conditions sociales considérablement dégradées.
Face à ces luttes, le gouvernement réprime : sans-papiers, lycéens, syndicalistes, travailleurs kanaks… Sans parler des interventions militaires de l’Irak à l’Afghanistan, en passant par l’Afrique…


A lire également, le tract (plus politique) pour le 1er Mai des militants de Voie Prolétarienne
Sarkozy l’a répété jeudi dernier : il faut « moderniser » le capitalisme français, renforcer la position de l’impérialisme français, l’adapter aux impératifs de la concurrence économique mondiale. Plus flexibles, plus pauvres, plus soumis : voilà l’avenir qu’il nous promet à tous, travailleurs et jeunes.
Il n’est pas question de le laisser faire ! Nous avons en face de nous un projet global, cohérent, un gouvernement de choc appuyé par au service du Medef, appuyé par l’Union Européenne du capital. Ne restons pas divisés, chacun dans son coin ! Les syndicalistes de classe sont nombreux. Ils ont compris que la lutte des sans-papiers, la lutte pour les salaires et l’emploi, la lutte contre la restructuration de l’État, pour le droit à l’éducation, contre les privatisations sont un seul et même combat : celui des exploités contre les exploiteurs, celui du travail contre le capital. L’esprit de Mai 1968 est toujours bien vivant, non seulement celui de la révolte des étudiants, non seulement celui de la convergence des luttes, mais aussi celui de la grève générale contre le Pouvoir, qui se fraie aujourd’hui progressivement un chemin…

Mais nous manquons d’unité, d’un quartier général pour organiser la riposte. Les directions syndicales sont engluées dans d’interminables discussions de ministères, d’un Grenelle à l’autre, de l’accord sur la réforme du marché du travail à celui sur la représentativité, des conciliabules de ministère autour des sans-papiers à la prochaine négociation à venir. L’esprit de la lutte des classes, vivant dans la classe ouvrière et les travailleurs, a disparu chez nos dirigeants, maintenant totalement incrustés dans la collaboration de classe et la collusion avec le gouvernement Sarkozy/Fillon.


Camarades ouvriers et travailleurs, avec ou sans papiers, actifs ou chômeurs, jeunes lycéens, étudiants et précaires, l’heure est à l’organisation et au regroupement de toutes les forces qui s’opposent à la collaboration de classe et veulent se défendre en toute indépendance, sur leurs intérêts propres.
Camarades combattants de la lutte des classes, les syndicats et collectifs signataires, qui paticipent aux Forums pour un syndicalisme de classe et de masse, vous appellent à les rejoindre, pour se réunir, se retrouver, rompre l’isolement, participer aux activités dans les diverses régions où nous intervenons.

Vive le 1er mai, vive la lutte de classes !
Participons activement à l’ensemble des conflits en cours et organisons la convergence des luttes, jusqu’à la grève interprofessionnelle pour vaincre Sarkozy !
Renforçons le syndicalisme de classe et de masse !
Défendons le souvenir de Mai 1968 et de la remise en cause du capitalisme !

Comité pour un Courant Intersyndical Lutte de classe Anti-bureaucratique (CILCA) - Tél. : 06 66 25 16 65
Collectif Unitaire pour un Front Syndical de Lutte de classe (CUFSC) - Tél. : 02 37 36 44 61
• Blog "Où va la CGT ?"
FSE Paris (Fédération Syndicale Étudiante) - Tél. : 06 70 70 72 70.

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