Journée d'action le 17 mai, 700 000 manifestants. Nouvelle journée d'action dans la fonction publique le 10 juin, demain. Une autre le 17 juin avec la CFDT sur les retraites et la remise en cause
des 35 heures (en s'appuyant sur la signature de la position commune avec le MEDEF, évidemment ils auraient été trop cons de ne pas en profiter !).
Partout, c'est le ras le bol devant le retour en force des actions bidons, donc chacun sait qu'elles ne font que décourager, diviser, et bien sûr perdre de l'argent. Très très loin
du syndicalisme de classe que nous essayons de construire. Mais ces grèves d'avertissement semblent revenir en force dans la confédération, qu'il s'agisse des sans-papiers, des régimes spéciaux dont ils ont trahi la lutte au bout de neuf jours à
peine, ou de toutes les séances de négociations, Grenelles et autres bavardages où nos dirigeants réformistes perdent leur temps. Enfin, pas vraiment : ils négocient sur notre dos l'aménagement
du capitalisme en se posant en partenaires responsables et incontournables...
Il est de plus en plus clair que l'évolution s'accélère vers un syndicalisme d'experts, de négociations dans les ministères et de sondages pour jauger de l'influence de l'un ou de l'autre. La
grève, le rapport de forces, la lutte des classes appartiennent au passé pour ces gens là... Et avec eux, le CPE serait bien installé ! Et il apparaît que déjà que le 49ème Congrès
sera un nouvel enjeu important en ce sens.
Les vrais syndicalistes et les militants de terrain en ont ras le bol. Nombreux sont les syndicats de la fonction publique qui ne bougeront
pas demain, en attendant le 17.
Dans de nombreux syndicats, ça discute ferme pour le 17 : y aller ou pas ? Valider une journée bidon, ou marquer néanmoins le coup face à Sarkozy/Fillon ?
La solution la meilleure semble celle retenue par de nombreux syndicats : participer malgré tout à la journée du 17, pour notre défense
face à une attaque tous azimuts, mais en rendant explicite et public notre ras le bol de ces journées bidon à répétition. Mots d'ordre de
défiance dans les manifestations, résolutions aux structures, il ne faut pas laisser faire ! Par ailleurs, une pétition en forme de lettre ouverte aux états-majors syndicaux
circule largement, et nous pouvons l'utiliser pour mobiliser et discuter autour de nous. Sans vraiment d'illusion sur la réaction des confédérations, pour elles, la messe est dite !
Nos camarades des communaux de Bruay La Buissière (62) viennent aussi de nous montrer l'exemple, avec une telle résolution envoyée aux unions départementales :
"Motion envoyée à : udcgt62, urcgt59-62, csdcgt62, fédération des services publics et différents site des communaux cgt 59 et
62
Affaire suivie par Philippe LEMARRE et Jacques TAILLIEU
Secrétariat général des communaux CGT de Bruay-la-Buissière (Pas de Calais)
Une fois de plus, nous sommes appelés à participer à de nouvelles mobilisations le 10 juin prochain ainsi que le 17 et à ce propos nous voulons vous exprimer le ras le bol ressenti par les personnels de la fonction publique qui, à travers ces actions répétitives ne trouvent plus aucun repère. La mobilisation des personnels devient une véritable galère pour les militants de la CGT, eux mêmes désemparés.
Le bureau des communaux CGT de Bruay-la-Buissière s’est réuni ce mardi 3 juin afin de débattre de ces nouvelles actions.
- Considérant que depuis deux ans toutes nos revendications sont pratiquement restées sans suite ce qui entraîne une démobilisation à la fois de nos adhérents et de nos sympathisants qui, rappelons le, sont des travailleurs à bas salaires.
- Considérant que nos camarades ne se sentent pas soutenus par une grande majorité d’élus se disant d’une certaine gauche.
- Considérant que ces journées de grève à répétition sont déduites des petits salaires des travailleurs
- A la demande de l’ensemble de nos adhérents et de nos sympathisants, nous exigeons de la fédération qu’elle se décide enfin à prendre en compte les sollicitations de la base et qu’elle appelle l’ensemble des travailleurs du public comme du privé, à une journée massive d’actions nationales reconductibles (action ne voulant pas dire défilé passif qui ne gêne personne).
C’est, TOUS ENSEMBLE QUE TOUT EST POSSIBLE, ne dit-on pas que : L’UNION FAIT LA FORCE !!!
Les élections professionnelles approchant, nous pensons qu’il est URGENT d’être à nouveau crédible et de retrouver nos vraies valeurs pour se démarquer des autres syndicats.
Pour l’ensemble du bureau de la CGT des communaux
Cordialement