En complément à la "rage" pour la manifestation du 29 janvier, nous publions ci-dessous une chanson écrite en 1976 par le GAC, Grupo d'Accaõ Cultural, groupe militant portugais au coeur de la révolution portugaise.
Les paroles sont fortes, puissantes, et peuvent aujourd'hui encore, servir de soutien aux syndicalistes de classe.
Et comme sur ce blog nous ne faisons rien à moitié, en voici la musique, suivie par un autre morceau plus musical...
Il n’est pas de peine qui ne finisse
Avec rigueur, il y a deux mondes en ce monde,
D’un côté celui qui travaille, produit
Et qui pense, qui crée, qui transforme.
De l’autre celui qui ne fait rien et jouit de tout.
Ce sont les deux aspects dont est faite la vie
Le bidonville et l’avenue
La misère noire et la vie fastueuse.
Nous sommes les pauvres, nous sommes la racaille,
La rouille et le sel. Ceux qui, toujours debout
Dans le bateau, dans les champs et dans l’atelier
Dans la braise du soleil et dans la noirceur de la mine
Courbés à la table de travail
Nous crions tous : du pain, des soins, un hébergement,
Des maisons pour habiter, des livres pour apprendre
Et des idées de progrès pour vaincre.
Vous êtes d’une autre pâte, vous êtes les maîtres,
Banquiers, industriels et autres docteurs,
Gens de goût, d’élégance, de paresse,
De plaisirs et manières raffinées.
Enfin vous êtes d’un autre monde, âmes en peine
Planant encore par la force de l’injustice.
Mais le pauvre ne convoite pas la vie du riche ;
Ce que nous voulons est chose bien différente
Et à la vue de tous ou en secret
Nous forgerons la lame effilée
Qui coupera à ras la cause de notre mal.
Nous luttons avec l’espoir du futur
Que nous savons plus juste, plus sûr
Un monde nouveau, un seul pour tout le peuple
Pour que la vie devienne complète
Que finisse le règne de l’argent
Et que deviennent les maîtres ceux qui travaillent
Qui souffrent, qui triment, qui bataillent.
C’est ce monde nouveau que nous voulons
…et nous savons
Que vous ferez tout pour nous arrêter.
Mais la vérité que tout le peuple sait
C’est que pour vous il n’est pas de bien éternel
Et que pour nous il n’est pas de peine qui ne finisse.