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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 21:14
Mardi 27 Janvier 2009
29 janvier : soupape sans lendemain, ou support pour construire ?

Depuis un mois, les appels à la grève se multiplient pour la journée de jeudi. Dans le service public, bien sûr, transports, éducation, hôpitaux. Mais partout dans le privé, la journée s'annonce chaude. Goodyear, Forclum, Dalkia, Valeo, Renault, partout les débrayages se multiplient, et pas dans le mou. Ca va être dur, on le sent !
La grève générale ? Un parfum en tous les cas...
Partout les militants se mobilisent, partout on distribue tracts, on colle, on organise.

Etrange situation... Plus un mot de critique sur les directions syndicales. Rien sur le contenu de l'appel, pourtant particulièrement réformiste. Rien sur cette journée sans lendemain. Une sorte de consensus, d'accord implicite. Tout est concentré sur cette journée dont il faut assurer le succès à n'importe quel prix, avec le secret espoir qu'elle se poursuive et se développe en grève générale illimitée. Les prétendus opposants réduits au silence, vaguement à une sorte de surenchère sur les mots d'ordre.

Nous allons choquer, mais il faut dire la vérité et faire le constat lucide de la situation : aujourd'hui, compte tenu de l'état du syndicalisme, des directions syndicales et politiques, la priorité n'est pas à la grève générale mais à la construction d'une alternative en termes de plateforme et d'organisation. Au regroupement et à la structuration des opposants syndicalistes de classe.
Nous savons trop ce qui va se passer dans la situation actuelle. Les directions syndicales (CGT en tête) vont surfer sur la vague de protestation pour en fait renforcer leurs capacités de "négociation" avec Sarkozy/Fillon. Rappelez-vous le CPE : on a gagné sur la loi et son retrait, grâce à la force du mouvement de masse. Mais les syndicats sont restés tels qu'ils étaient, rien n'a changé, et la collaboration de classe s'est accentuée entre la direction de la CGT et le gouvernement (voir l'incrustation de Le Duigou dans les rouages de l'Etat capitaliste, les Grenelles, les multiples négociations souterraines, l'attitude à l'égard des sans-papiers etc.).

La grève générale, bien sûr !
Mais sans structuration d'une opposition syndicale de classe solide, des prolétaires d'avant-garde, ce n'est qu'une illusion qui obtiendra peut-être quelques résultats immédiats, mais qui préservera les directions réformistes... n'en déplaise à tous les courants prétenduments radicaux !

Pour finir de lancer le débat, nous renvoyons au tract que les militants qui animent ce blog diffuseront dans les manifestations de jeudi. Une version plus politique de l'article précédent de ce blog...

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