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9 mars 2006 4 09 /03 /mars /2006 09:58

Jeudi 9 mars 2006

Unité étudiants/salariés à Lyon contre le CPE

 

Nous avons reçu le compte rendu suivant d'un camarade, de l'AG ayant suivi la manifestation de Mardi à Lyon. Nous le publions à titre d'exemple de l'unité à construire étudiants/salariés.
Contrairement à ce qu'affirment les médias, la lutte contre le CPE n'est pas une lutte d'étudiants, une affaire d'étudiants. C'est la lutte contre la précarité, et rejoint donc la lutte contre tous les statuts précaires, contre la période d'essai de deux ans que le gouvernement tente d'amener petites touches par petites touches pour l'ensemble des travailleurs. D'ailleurs, il est frappant de constater que dans les entreprises privées, toutes les discussions portent sur la période d'essai, chacun(e) comprenant très bien de quoi il s'agit, et accessoirement du mouvement étudiant.
Le mouvement syndical, CGT en tête, doit organiser le combat contre la précarité, et non pas chercher à s'y adapter comme malheureusement le Nouveau Statut du Travail Salarié s'y prête trop !


 Compte rendu de l'A.G. d'apres-manif du 7 Mars (Plus de 300 personnes)

Suite à l'invitation de l'assemblée générale étudiante du campus de Bron de l'Université Lyon 2, une assemblée générale commune de lycéens, étudiants, travailleurs, précaires ou non, ainsi que sans-emplois a été organisé à la suite de la manifestation du 7 Mars pour le retrait pur et simple du C.P.E.
Plusieurs personnes ont pris la parole pour faire état de la mobilisation et des actions en cours dans leurs divers lieux de travail et d'étude. Étaient présents de nombreux lycéens, des étudiants des trois universités lyonnaises ainsi que de diverses écoles, des travailleurs et des précaires. Une discussion s'est engagée sur la précarité.

Nous réaffirmons notre volonté de lutter jusqu'à satisfaction de nos revendications.
L'assemblée a élu un comité de lutte, mandaté et révocable, pour faire appliquer les décisions qui ont été prises par elle. Essentiellement lycéen et étudiant pour le moment, ce comité est destiné à se renouveler rapidement. Nous convions les salariés, les précaires et les sans-emplois, ainsi que leurs organisations syndicales ou associatives, à s'associer à notre démarche.

Il a été convenu d'adopter un argumentaire commun pour mobiliser contre le C.P.E., s'axant sur le refus de la précarité généralisée auquel aboutira le projet avoué du gouvernement d'un contrat unique, sur le modèle du C.P.E., qui viendrait se substituer au C.D.I..

L'assemblée générale appelle :
  • à la tenue de réunions démocratiques dans tous les établissements scolaires et universitaires et dans les entreprises publiques ou privées
  • à la formation de comités de lutte partout

L'assemblée générale se prononce pour le principe de l'organisation d'une manifestation massive, centrale, à Paris pour arracher au gouvernement le retrait du C.P.E. Elle s'adresse à l'ensemble des confédérations et fédérations syndicales investies dans le mouvement contre le C.P.E. pour définir les modalités pratiques de l'organisation d'une telle manifestation.

Pour permettre la mobilisation concrète des lycéens comme des étudiants, l'assemblée générale demande :

  • aux administrations scolaires de cesser toute intimidation et sanction contre les grévistes, et aux instances universitaires de suspendre tout contrôle de présence en cours jusqu'au retrait du C.P.E.
  • aux organisations syndicales présentes sur les lycées et universités d'agir dans ce sens.

L'assemblée générale appelle lycéens, étudiants et salariés à intensifier la lutte et à se retrouver dans de nouvelles manifestations et actions.

Parce que les femmes sont les premières touchées par la précarité, l'assemblée générale appelle toutes et tous à se retrouver à la manifestation féministe de nuit du 8 Mars, à 21h, place des Terreaux.
Elle appelle à :
  •  une manifestation des lycéens et des étudiants à laquelle sont conviés les travailleurs le jeudi 9 mars à 14h place Bellecour
  •  la tenue d'une autre assemblée générale après la manifestation, sur l'Université Lyon 2 Quai, à l'amphithéâtre Fugier

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