Le fait est que la défense des régimes spéciaux n’a jamais été l’objectif des directions de la CGT. Dès le départ, l’objectif était de s’aligner sur le projet gouvernemental et de tenter de négocier des contreparties en matière de salaires ou de pénibilité. Ce que nous avions annoncé depuis avant l’été lors du meeting de Dunkerque, puis lors de la préparation de la journée d’action du 13 octobre sur l’amiante et les conditions de travail.
Or, la direction confédérale assume cette ouvertement position réformiste, et il est donc difficile de parler de trahison ! Dans une vidéo en ligne, Bernard Thibault, Didier Le Reste (cheminots), Frédéric Imbrecht (énergie) et Gérard Leboeuf (RATP) s’expliquent ouvertement. Il faut entendre Didier Le Reste expliquer qu’il n’avait jamais été question de contester le passage aux 40 ans ! Il faut entendre Frédéric Imbrecht expliquer qu’en tant qu’organisation majoritaire (et responsable) il fallait engranger des résultats pour être crédible… Il a l’air malin, à l’heure où les négociations sont suspendues faute de résultat dans le domaine de l’énergie ! Il faut entendre Bernard Thibault assurer que le mouvement a déstabilisé les projets gouvernementaux !
La direction confédérale a bel et bien liquidé la grève dans une optique de collaboration conflictuelle et de cogestion du capitalisme. C’est de la collaboration de classe, assumée, ils sont dans le camp de nos ennemis !
Plus que jamais il y a urgence pour les syndicalistes de classe à se retrouver et à resserrer les rangs. L’attaque du gouvernement Sarkozy/Fillon ne fait que commencer, et nous allons malheureusement vivre d’autres épisodes de liquidation des acquis ouvriers, validés par les directions réformistes.
Il est urgent de comprendre la nature véritable de ces faux amis, de définir nos revendications sans conciliation avec la logique du capital, d’avancer nos méthodes de lutte pour gagner !
le Samedi 12 janvier 2008, de 9h30 à 18h00,
au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 PARIS
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