Il y a un an, la gauche et les syndicats proposaient un référendum contre la privatisation de la Poste. Face à la difficulté à réunir officiellement 4,5 millions de signatures valides, c’est à une « votation citoyenne » que nous sommes convoqués le 3 octobre.
Le plus important, c’est bien sûr la grève illimitée lancée depuis ce matin lundi 21 dans plusieurs bureaux de Poste. Et la journée de mobilisation de demain avec manifestation à 14h00 au siège de la Poste (boulevard de Vaugirard 75015) risque d’être un moment fort qui ne sera pas sans lendemains.

Et pour les travailleurs de la Poste, comme pour tous les travailleurs, la fin de la précarité, un statut égal pour tous (déjà 40% des postiers sont sous statut privé !!!), une charge de travail moins lourde, des horaires normaux (ces horaires à 4h du matin, ces retours de fous…), l’ouverture du métier à tous quelle que soit la nationalité ? Ce n’est pas avec le PS et ses alliés qu’on va aller dans ce sens ! Dès qu’ils seront au gouvernement, comme toujours au nom du réalisme, ils oublieront leurs promesses.
La consultation n’est surement pas la meilleure forme de mobilisation, et va surtout permettre à la gauche de se refaire une virginité politique. Alors que ne l’oublions pas, c’est sous le gouvernement Jospin (1997-1998) que le capital de France Telecom a été largement ouvert… avec les résultats que nous connaissons tous aujourd’hui. On comprend mieux le rejet de la transformation de statut par le personnel...

A ce titre, il faut se mobiliser contre la privatisation, pas parce que « La Poste est à nous » (comme le prétend le Parti de Gauche), pas parce que c’est « MA poste » comme le prétend la FAPT, mais parce que c’est une nouvelle attaque, une restructuration lourde et que nous ne pouvons pas laisser faire.
La première des armes, c’est la grève, et nous devons soutenir dès à présent nos camarades postiers qui rentrent en lutte.
Ensuite, nous pouvons utiliser la consultation prévue à la fin du mois pour informer, débattre, mobiliser le plus largement possible, et déjà dans les entreprises. Un des enjeux, c’est sortir le nez des travailleurs du rapport ouvrier/patron, d’élargir le point de vue, de construire la solidarité interprofessionnelle, de poser les questions politiques et sociales pour le présent et l’avenir que nous voulons construire. Alors, sur des bases de classe, contre toutes les restructurations capitalistes, la consultation peut avoir un intérêt...
Alors NON à la privatisation ! Et au-delà : quel service pour quel public ?
