Jeudi 23 décembre 2010
Le travail de nuit n'est pas la santé
Nous publions ci-dessous un article trouvé sur le blog d'une militante associative.
Lors des mobilisations sur la réforme des retraites, on n'a pas assez parlé du sort fait aux femmes, et des conditions particulièrement difficiles dans lesquelles elles se trouvent. On relira également avec beaucoup d'intérêt un rapport de la DARES qui date de 2005 (ci-contre) qui note l'explosion des horaires de travail atypiques pour les femmes.
On est là en plein dans le débat sur la pénibilité, qui est celui des conditions de travail de plus en plus dure dans l'exploitation capitaliste. La compétition capitaliste, la guerre économique mondiale menée au prix de notre santé physique et mentale.
Une pénibilité vécue en permanence comme une plaie à vif dans notre chair, une société insupportable au sens strict du terme, et en particulier pour les femmes. Et nous le répétons, contrairement à ce que pensent peut-être certains de nos lecteurs : s'il fallait, bien sûr (et ce n'est pas en débat), exiger le retrait de la réforme Sarkozy/Parisot/Woerth sur la retraite, démarcation minimale avec les directions CGT et CFDT alliées au PS, il fallait porter la mobilisation sur le coeur des revendications prolétariennes qui justifient, du point de vue ouvrier (et pas d'un quelconque point de vue financier, réaliste ou autre...) le départ à la retraite le plus tôt possible. Et justement, ces revendications ont totalement disparu du mouvement lors du mois d'octobre, le plus mobilisé, alors qu'il y avait là la possibilité d'avancer, et même très probablement de gagner des améliorations significatives pour les prolétaires. Les directions syndicales (CGT en tête) ont abandonné une question, pourtant brûlante, à la recherche désespérée d'une nouvelle négociation avec Sarkozy...
Rappelons que sur ce blog, outre (toujours bien sur) l'exigence du retrait de la réforme, nous avons avancé les mots d'ordre de
Retraite à 55 ans, sans conditions de trimestres
Pas de pension inférieure à 1600 €, pas de pension supérieure à 3500 € !
Interdiction du travail de nuit, des horaires atypiques, du travail à la chaîne !
Voilà des renvendications qui font l'unité, entre fixes et précaires, français et immigrrés avec ou sans-papiers, et hommes et femmes. Ces dernières étant d'ailleurs particulièrement intéressées par ces revendications !
LE TRAVAIL DE NUIT N’EST PAS LA SANTE
Le 30 novembre 2000, pour se mettre en conformité avec les directives européennes, le parlement français a levé l’interdiction du
travail de nuit des femmes, sous le prétexte hypocrite d’égalité [NdlR du blog : c'est ainsi Martine Aubry, alors ministre du travail,
qui a validé le travail de nuit pour les femme, pour mémoire...]. Sachant que le travail est aussi nuisible pour la santé autant pour les hommes que les femmes car il provoque selon des
enquêtes récentes : Des troubles digestifs , des troubles du sommeil, des risques cardio vasculaires, Des cancers, des ulcères etc.…
Aujourd’hui, 750 000 femmes travaillent la nuit contre 2 817 931 hommes. Le nombre de travailleuses de nuit a doublé au cours des
dix dernières années. On compte aujourd’hui un salarié sur cinq travaillant de nuit ;
Le travail de nuit a explosé dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration et du nettoyage pour les femmes, dans la sécurité pour
les hommes et dans la distribution.
Rappelons qu’une égalité "par le haut" aurait interdit comme certains députés le réclamaient le travail de nuit pour les hommes et
pour les femmes en le tolérerant uniquement là où c’est indispensable comme par exemple le secteur médico-social . Le journal Humanité du mardi 21 décembre 2010 met en avant la grève des employés
du groupe hypermarché Carrefour pour s’opposer à la généralisation « des
nuits blanches »comme le cite le journal humanité. Selon Claudette Montoya de la CGT citée dans le journal humanité :
« il n’y a aucune prise en compte du principe de précaution pour la santé des salariés »
Frank Gaulin de la CGT pointe aussi les risques sanitaires des horaires de nuit.
En revanche FO qui dénonce la taylorisation a voté en faveur de extension du test pour mieux connaitre l’ impact négatif du
système, mais cet impact négatif n’est il pas déjà connu par de nombreuses enquêtes récentes menées sur le travail de nuit. Alors comment expliquer cette position qui s’aligne sur la positon de
la direction selon Frank Gaulin Toujours selon le journal humanité.
Le travail de nuit ne cesse de s’étendre Mais la mobilisation du personnel ne faiblit pour s’y opposer
Martine Lozano militante associative