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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 15:37

Lundi 21 septembre 2015

300 "CDI intérimaires" à PSA Mulhouse !

 

[Mise à jour 30 septembre] Nous rajoutons le tract de la CGT PSA Sochaux sur le même thème, qui dénonce dans le même sens ce contrat inacceptable.

 

C’est un tract de la CGT (voir ci-contre) qui jette le pavé dans la mare :

 

PSA et Manpower viennent de signer un accord bilatéral pour l’embauche par Manpower (d’ici 2017) de 300 « CDI intérimaires » à disposition de PSA.

Alors, pas de triomphalisme et pas d’erreur : il ne s’agit pas de l’embauche de 300 intérimaires en CDI par PSA… Non, non, non, vous n’y êtes pas.

 

Donc, rafraîchissement de mémoire pour commencer : c’est quoi ce truc, le "CDI intérimaire" ???
C’est un contrat prévu par le fameux ANI du 11 janvier 2013 (voir l’article du blog ICI), et mis en œuvre par accord dans l’intérim en mars 2014, après la loi de juillet 2013 (on trouvera le texte officiel ci-contre).

Ce contrat prévoit une mise à disposition permanente du salarié auprès de l’entreprise d’intérim (c’est un CDI), avec des périodes de mission et des périodes d’intermission, auprès de plusieurs employeurs possibles. La garantie de salaire mensuel est égale au SMIC. Bien entendu, la prime de précarité de 10% disparaît (elle est utilisée pour payer les périodes d’intermission, on le croit pas…), les CP seront pris de préférence dans les périodes d’intermission etc. Les masochistes pourront éplucher le texte complet que nous reproduisons pour mesurer toute la régression comprise par ce type de contrat.

 

C’est-à-dire que c’est le temps partiel généralisé, flexible et annualisé, individualisé au niveau du SMIC, le rêve des patrons. Au gré des commandes, l’emploi à flux tendus comme nous le disions dans l’article déjà cité… Avec bien sûr la possibilité de faire des semaines à 48h (voire plus si dérogation), et des semaines au SMIC à la maison, au fil des exigences de la production…
Voilà bien longtemps que nous disons que aménagement du temps de travail et précarité ne sont que deux faces d’une même pièce, flexibilité interne ou externe… Et l’intérim devient prestataire en main d’œuvre comme n’importe quel sous-traitant.

Les camarades de la CGT PSA Mulhouse appellent à se battre pour l’embauche des CDI-PSA, les seuls contrats qui garantissent « l’égalité des droits » entre ouvriers au sein de l’entreprise, et l’unité du collectif de travail et de lutte. C’est la bonne réponse !

 

Non au CDI intérimaire !
Embauche de tous les précaires !
Ré-internalisation de la sous-traitance !

 

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