Mardi 26 octobre 2010
Sur le front (3) : Marseille
Marseille est un pilier de la lutte en cours.
L'UD des Bouches des Rhône s'est engagée à fond dans le combat, et reste à distance du discours de compromis de Thibault et compagnie, comme on peut le voir entre les lignes dans le compte rendu de la CE de l'UD (ICI).
Un militant de la CGT nous fait un compte rendu d'une réunion d'UL. Brut de décoffrage, mais très représentatif, selon nous, de l'ambiance générale actuelle.
Consigne de l'UD : maintenir la mobilisation sous toutes les formes possibles
Certains tracts (camionneurs) appellent au blocage de l’économie comme seul moyen, et pas à la grève générale (ce n’est pas le
même angle)
Carrefour : 40% de grévistes au dernier jour de manif, mais peu y vont
Haribo : 30-40% de grévistes à dernière. Demande arrêt 2 ou 7h pour jeudi
Pôle-emploi : 12% de grévistes sur Marseille la dernière fois
St Louis Sucre : 60% de grévistes pour débrayage de 2h la dernière fois. Pour le 28, appellent à 24h, pour arrêter vraiment les
machines
SFR : 35% comme la dernière fois. Pas sûr autant. Appellent à grève 24h
Transports Dachser : débrayage, vont essayer de bloquer entrepôt avant manif (2% de syndiqués sur les 6300 chauffeurs du
département)
Mes impressions :
Globalement, le mouvement devrait se maintenir, mais sur des gestions plus longues (débrayages plus courts)
Département : dockers, pétrochimie, raffineries, éboueurs devraient tenir. Cheminots et bus s’essoufflent (RTM a fait grève 3 j la
semaine dernière. Ont repris vendredi). Camionneurs plus présents ? (peu jusqu’à maintenant)
Je dirais : pas pour que loi soit bloquée, cela semble hors de portée aujourd'hui, mais pour que le gouvernement et le patronat ne
sortent pas victorieux, mais en short, affaiblis par rapport à avant. Non pas pour une autre société, ni même la construction claire d’un autre camp (sauf militants réformistes radicaux), mais
pour pousser l’avantage politique le plus loin possible pour les travailleurs (volonté de lutter pour la classe, pour ceux qui ne peuvent pas le faire mais sont pour).
En somme, ça se durcit et se politise, pas sur le contenu explicite, mais sur le rapport de forces général de la lutte de
classe.