Jeudi 10 août 2016
Loi Travail, Air France : les choses sont claires
Le même jour (Mardi 8 août), au cœur de l’été, double événement symbolique :
- La ministre El Khomri valide le licenciement d’un délégué d’Air France dans l’affaire de la chemise déchirée (voir le communiqué ci-contre)
- La ministre El Khomri promulgue la loi Travail qui sera publiée le lendemain au Journal Officiel.
Ces deux événements ne sont pas liés au premier chef, puisque les licenciements à Air France sont antérieurs à la loi Travail (voir notre dossier ICI).
Mais il s’agit en fait exactement de la même chose : d’un côté les vagues d’ajustement structurels de l’impérialisme français dans la guerre économique mondialisée, de plans de restructurations (aujourd’hui SFR après Air France). De l’autre la précarité et la flexibilité accentuées par des lois successives, la loi Travail après toutes les autres. On relira avec intérêt un article précédent de ce blog, publié en 2013 sur toutes les lois précédentes, et encore l’article n’a pas été mis à jour, il manque l’ANI, la loi Rebsamen, les lois Macrons, le pacte de compétitivité et bien d’autres etc. !!! (« Emploi : un accord dans la droite (!) ligne des précédents »).
Le hasard des dates rend les choses plus claires : face aux difficultés de la compétition capitaliste, les gouvernements successifs (Hollande après Sarko et avant le futur de 2017 quel qu'il soit) construisent le cadre nécessaire, au plan économique et répressif, pour permettre ces restructurations. Mais bien sûr le MEDEF fait la loi au gouvernement… c’est le rôle même de l’Etat capitaliste quoi qu’en pensent les naïfs qui imaginent le contraire. Car justement, armée, police et justice sont là pour mettre au pas tous les empêcheurs d’exploiter en rond, par la force brute s’il le faut.
En ce sens, le combat contre la répression qui va reprendre à la rentrée a exactement le même sens que le combat contre la loi Travail. C’est la défense du camp des travailleurs contre le capital, contre l’aggravation permanente de ses conditions de vie et de travail.
Fin septembre nous nous retrouverons avec les camarades d’Air France contre les licenciements et les condamnations. Le 15 nous reprendrons la rue pour signifier que le combat n’est pas fini.
Dans les deux cas, c’est le même combat :
Non à la loi travail et son monde ! Non aux licenciements !
Relaxe de TOUS les inculpés depuis le 9 mars ! Relaxe des Air France et des Goodyear !