Dimanche 11 mars 2018
Le procès de "la chemise déchirée" à Air France en appel
On se souvient tous de ce moment historique de la colère des travailleurs d'Air France en 2015 (voir notre article "Air France : la révolte des "ressources humaines""). L'humiliation publique et médiatique d'un DRH, un de ces bourgeois d'un grand monopole qui met en œuvre les plans de restructuration capitalistes, sans état d'âme (on en a encore vu un fameux exemplaire à la dernière émission d'Envoyé Spécial, "L'exécuteur" on l'appelait...). Et tant pis pour les futurs chômeurs, pour toutes les conséquences sociales et familiales de ces suppressions d'emploi.
Nous avons applaudi, nous avons vibré de colère avec nos camarades d'Air France, nos représentants ce jour là contre l'exploitation, la barbarie capitaliste, la guerre économique mondialisée.
Le problème, c'est que la répression est tombée, et que nous n'avons pas réussi à défendre les otages pris par la direction d'Air France. Cinq camarades choisis comme symboles, tous de la CGT (probablement un hasard...), surtout des ouvriers. Cinq licenciements, cinq condamnations à de la prison avec sursis.
Lundi commence le procès en appel devant la Cour d'Appel de Paris. Nous reproduisons ci-dessous le tract d'appel à la solidarité des camarades d'Air France, pour être nombreux aux côtés des camarades lors des audiences.
Comme le dit le tract : "Le pouvoir n’aime pas les salariés qui se rebellent. Il est prêt à broyer des vies humaines pour asseoir son autorité et dissuader l’ensemble des salarié(e)s du pays de se soulever contre des agressions sociales de plus en plus violentes." C'est vrai des camarades d'Air France, ce sera vrai ensuite de Goodyear, des militants contre la loi Travail (des centaines de condamnations dans toute la France), c'est vrai des familles et soutiens qui résistent en banlieue contre les violences policières et le racisme d'Etat.
Lundi, c'est à nouveau un symbole qui se retrouve au Tribunal. Lundi, nous serons là, non seulement pour manifester notre solidarité et notre affection aux camarades, mais pour montrer que nous partageons le même combat contre la barbarie capitaliste !
Non à la répression ! Relaxe des camarades d'Air France !