Dossiers

10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 18:40

Mardi 10 janvier 2017

Précarité, flexibilité, le combat continue dans l'automobile

 

En ce début d’année, trois infos qu’il faut relier

  • La grève continue depuis un mois chez MC Syncro, petit sous-traitant automobile des Yvelines, pour l’embauche des intérimaires et des augmentations de salaires. Surprise, ils demandent plus pour les ouvriers que pour les cadres… Un exemple à suivre. Soutien financier à l’ordre du délégué CGT : Ansoumane Dramé, 13 place de l’été vert - 78570 Chanteloup les Vignes.
  • Accord en vue à Renault, nouvel accord de flexibilité aggravée (bien sûr signé par la CFDT), cette fois avec renvoi des intérimaires, que la CGT refuse de signer
  • Nouvel accord de compétitivité à PSA avec un nouveau compteur temps qui aggrave encore la flexibilité ouvrière sur les chaînes, là encore la CGT a refusé de signer.

Nous reproduisons ci-contre les tracts des trois syndicats concernés, PSA et Renault du même jour le 5 janvier.

 

Précarité et flexibilité, auxquelles il faut évidemment rajouter pénibilité et souffrance au travail. Voilà le sort de l’ouvrier, simple force de travail sur le marché capitaliste, chair à canon de la concurrence.

Au-delà d’un hypothétique « partage des richesses » (un peu plus de monnaie pour supporter l’exploitation ?), c’est le cœur de l’exploitation capitaliste qui est ici à nu.
C’est là l’usine qui fait « suer » l’ouvrier, qui extrait la plus-value dans le sang et la sueur sur des machines de plus en plus violentes et inhumaines.

 

Bien sûr il faut se battre pour les salaires – tout est lié. Et ça fait bien plaisir de voir les camarades de MC Syncro exiger des augmentations inversement proportionnelles aux salaires, à l’opposé des augmentations en pourcentage, et même plus justes que les augmentations en somme fixe…

Mais par les temps qui courent, les capitalistes sont arrivés au bout de la ressource : à la clinique de l’Ormeau, les travailleurs de la santé sont payés bien moins que le SMIC, d’où un complément salarial qui assèche toutes les augmentations pour des années…

Alors, on va chercher les réserves de productivité dans la souplesse, la disponibilité, l’adaptation au marché avec toutes les formes de flexibilité et de précarité. Avec en prime toutes les conséquences sur le corps, l’esprit, la vie sociale et familiale des travailleurs…

 

Mais comment se fait-il que les candidats aux présidentielles en parlent aussi peu ? Comment se fait-il que les syndicats, notre CGT en tête soient aussi silencieux – la pénibilité oubliée, on préfère une conférence sur l’industrie en février…

 

Précarité, flexibilité, pénibilité, le capitalisme, c’est la catastrophe !

Embauche des intérimaires !

Suppression du travail à la chaîne, de nuit, et retour à des horaires fixes !

Solidarité avec les camarades de l’automobile !

 

Partager cet article