Lundi 6 mars 2017
La santé c'est un droit, patients et personnels en danger !
Une nouvelle fois, les personnels de santé seront dans la rue mardi (voir l’appel ci-contre). Massivement, contre la dégradation des soins aux malades, la fermeture des services, la dégradation des conditions de travail du personnel. La journée d’action de mardi, c’est à nouveau le cri de colère des soignants, des maternités aux hôpitaux, en passant par les cliniques, le Planning Familial, les EPHAD, les centres de santé…
Non ce n’est pas une journée « fourre-tout » supplémentaire, mais une journée de mobilisation pour défendre ce droit fondamental qu’est la santé, en particulier pour les plus faibles, les migrants et les sans-papiers avec la CMU, les travailleurs cassés par l’exploitation, et en général les secteurs populaires abandonnés à leur sort. Fillon avait promis la guerre et la santé à deux vitesses, Le Pen a promis la chasse aux migrants, et tous vont agir en bons gestionnaires capitalistes. Nous ne laisserons pas faire !
Ce sont nos revendications que rappelle le collectif « Notre Santé en Danger » dans l’appel à se joindre à la manifestation syndicale - appel nettement plus riche que l'appel syndical...
La santé, c’est un des services publics les plus attaqués de ces dernières années. Une restructuration lourde, digne de celles de l’automobile ou de la sidérurgie dans l’industrie, par vagues successives années après années. Une restructuration capitaliste avec fermetures de sites, sous-traitance de pans entiers de la santé aux requins de la finance, avec précarité du personnel, avec pénibilité et souffrance au travail comme jamais, on l’a vu avec les multiples suicides dans les hôpitaux (voir « Suicides dans la santé : en finir avec le profit et son monde » ou le tract diffusé dans les rassemblements de demain) .
Nous voulons ici particulièrement souligner le combat pour la reconnaissance de la pénibilité, qui se poursuit secteur par secteur, abandonné par la Confédération qui ne donne plus signe de vie sur le sujet (tous les articles sur la pénibilité ICI) et soulevé à l’occasion de cette journée d’action.
Les infirmier(e)s hospitaliers bénéficient depuis longtemps d’une pré-retraite pénibilité, qui permettait de partir à 57 ans. Pas encore les 1 an pour 3 ans d’exposition acquis dans la pré-retraite amiante qui devrait servir de repère pour toutes les anticipations de retraite, mais nettement mieux que la misère du Compte Pénibilité qui attribue royalement 2 ans de pré-retraite pour 25 ans d’exposition (voir le livret « Le Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité : support de formation syndicale »).
Or, depuis une réforme de 2010 arrachée après une longue bataille, les infirmier(e)s ont été classés en catégorie A de la fonction publique, augmentation salariale à la clé – et ils/elles ont perdu ce droit à la retraite anticipée, car les catégories A ne sont pas considérées comme des catégories « actives » !
Un véritable scandale alors que la pénibilité de la profession n’est plus à démontrer (travail de nuit ou posté, toxiques chimiques, postures, stress…). Ainsi, pour une petite augmentation arrachée avec la catégorie A, les soignants devraient travailler trois ans de plus – en tenant compte du bénéfice maximum du Compte pénibilité !!!
Nous publions ci-contre le tract de la CGT Santé qui dénonce ce scandale et revendique l’égalité de traitement pour tous les personnels infirmier(e)s et une pré-retraite pénibilité à 1 an pour 5 ans travaillés ! Le combat pour la pénibilité continue !