Vendredi 21 juin 2013
La CGT appelle finalement aux manifestations des 22 et 23 juin en mémoire de Clément
On le sait ("La Confédération refuse d'appeler à la manifestation antifasciste du 23 juin"), le secrétariat de la Direction Confédérale a diffusé le 14 juin dernier un courrier interne annonçant qu'elle ne signerait pas l'appel commun à manifester.
Cela a provoqué un beau scandale dans la Confédération, de très nombreux camarades étant indignés, sidérés de ce courrier, alors que l'appel était très large - jusqu'à SOS Racisme, sous-marin du PS, c'est pour dire. Pour ce qui a trait à ce blog, l'article relatant ce refus a été lu plus de 500 fois en trois jours, c'est un (triste) record historique [et nous savons sur le blog des communistes libertaires, initiateurs de la dénonciation, ce sont plus de 1200 lectures qu'il faut compter !].
Hier, par un de nos
lecteurs, nous apprenons que la CGT appelerait au contraire aux diverses manifestations. Mais nous n'en trouvons aucune trace (et à l'heure où nous écrivons, il n'est toujours pas sur le site de la CGT !). A tel point que nous avons pensé (à tort donc - a posteriori) qu'il s'agissait d'une sorte de manoeuvre en forme de "contre feu".
Aujourd'hui, le camarade nous renvoie le texte dans un nouveau commentaire, mais nous n'en savons toujours pas plus sur le mode de diffusion interne...
Finalement c'est à l'instant qu'il nous est envoyé par d'autres camarades, le voici donc (sur le côté).
Nous ne pouvons que reprendre notre réponse au dernier commentaire :
"Par ailleurs, ce communiqué est daté du 19 juin. C'est à dire bien après le courrier du secrétariat de la direction
confédérale, qui date du 14 et qui refuse explicitement de signer l'appel commun. Ce refus existe, nous en avons publié le document.
Et ce refus a fait un véritable scandale dans notre syndicat ! Peut-être suite à ce scandale, désormais public, la
Confédération s'est-elle sentie obligée de revenir en arrière, mine de rien sans se déjuger publiquement ? Ce retour en arrière, s'il est confirmé (nous attendons un élément de preuve tangible)
est positif. Heureusement... La CGT n'appelait pas à une manifestation à laquelle même SOS Racisme appelle...
Mais cela ne retire rien au courrier interne du Secrétariat : quelles sont ces fameuses "valeurs" qui ont empêché la
CGT de signer l'appel commun ??? On aimerait bien savoir, toujours aujourd'hui !
Question annexe : et s'il n'y avait pas eu scandale public, y aurait-il eu correction tardive pour appeler ? "
On attend donc la phase suivante, l'autocritique du document du Secrétariat de la direction confédérale...
[Mise à jour 22 juin] Petit à petit, on comprend mieux ce qui s'est passé.
Le refus de signer l'appel pour les manifestations des 22 et 23 a provoqué un véritable scandale dans la Conf', nous l'avons dit. Et au fil des jours un double mouvement s'est produit : d'une part les structures (UD et FD) prenaient peu à peu l'une après l'autre la décision d'y participer malgré tout (exemple 75,93,94, Educ'Action, Territoriaux, Filpac et ce n'est pas un vrai recensement, juste en vrac...), avec force débats internes (votes dans les CE), d'autre part le mécontentement remontait de tous les côtés au Secrétariat Confédéral. Il y avait le risque d'un désaveu interne clair et net.
Mardi 18, le Bureau Confédéral a donc décidé un recul avec l'appel reproduit sur cet article, qui appelle aux manifestations sans signer l'appel général. Ce document a ensuite été diffusé en interne de manière aléatoire, au gré des choix individuels des responsables, mais pas publiquement (il n'est toujours pas sur le site de la Confédération).
Ce recul est donc un gage interne face à la réprobation générale, sans
engager beaucoup la CGT à l'extérieur...