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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 06:54

Lundi 17 janvier 2011

Violentes tensions dans la CGT à Dreux : soutien total à Nathalie !

 

logoCGTPhilips.jpgUne camarade, conseillère prud'homales CGT Dreux, se voit traîner en conseil de discipline au prud'hommes... par un conseil présidé par un conseiller CGT !!! On trouvera ci-dessous le communiqué de la CGT Philips Dreux à ce propos, stupéfiant (surtout quand on connaît les détails, qui ne peuvent pas être rendus publics, de l'affaire...).

Donc, tous le 25 janvier au Tribunal d'Instance en soutien à notre camarade.

[Mise à jour 27 janvier] Un article de la CGT Philips fait le compte rendu du conseil de discipline ICI.

 

Mais il faut auparavant revenir un tout petit peu sur la situation drouaise. D'abord, la CGT y est traversée depuis des années par la lutte féroce entre une ligne ultra-réformiste qui tient l'UL de Dreux, et un courant de classe représenté par la CGT Philips qui joue en quelque sorte le rôle "d'UL bis". Jusque là rien de très étonnant, la situation est sinon classique, néanmoins connue. On a le même contexte à Douai (l'exemple le plus illustre, puisqu'il y a désormais deux UL) et dans un certain nombre d'endroits.

Le côté spécial de Dreux, c'est qu'il y a eu des listes séparées aux élections prud'homales, avec des élus des deux côtés. A la différence de Douai, où la confédération a fait invalider les listes de l'UL historique, les deux listes ont pu se présenter à Dreux. Il est vrai que la situation semble plus complexe, dans la mesure où la CGT Philips quoique très radicale, a un soutien au moins implicite de la Fédération de la Métallurgie.

Les tensions sont violentes entre ces deux courants, et ne datent pas d'hier. En Décembre dernier, une réunion devait avoir lieu (le 22) pour tenter semble-t-il de "recoller les morceaux". L'article de la CGT Philips qui l'annonçait a aujourd'hui été supprimé de leur site, même s'il reste disponible en cache... Soit c'est le signe de la réconciliation et de l'apaisement des tensions, on comprendrait alors mal le conflit actuel et les formules de l'époque : "Des camarades de la CGT 28 découvrent aujourd’hui l’inexistence, les attaques, l’agressivité incroyable des apparatchiks de l’UL CGT de Dreux". Soit c'est le signe que cela s'est mal passé (et c'est le plus probable), et on comprend alors mal qu'il n'y ait pas eu de compte rendu, que les contradictions ne soient désormais pas complètement mises à plat, sur la table, ouvertement et publiquement. Y aurait-il encore quelque chose à attendre de ces "apparatchiks" embourgeoisés ?

 

Car ce qui traverse la CGT est un conflit de classe, c'est une chose claire. Toutes les informations dans les structures (comme les congrès confédéraux, départementaux, fédéraux), tous les moments de la lutte des classes (comme les retraites, les licenciements dans l'automobile, la lutte contre la répression) nous le confirment semaines après semaines.

A Dreux c'est antagonique depuis des années. Partout dans la CGT c'est vivant.

Il faut en finir avec ce style de débat détestable entretenu dans notre confédération. Celui des allusions, des généralités d'un air bien entendu, celui des grandes dénonciations où on se garde bien de citer des faits précis, des structures, des personnes, des critiques ouvertes. Celui des conciliabules de couloir, mais où tout le monde vote le petit doigt sur la couture du pantalon, pour venir t'expliquer cinq minutes après que "tu comprends, c'était compliqué etc.".

Tant que le débat ne sera pas clair, ouvert et transparent, il sera impossible d'en finir avec l'orientation réformiste qui domine la confédération, à tous les niveaux. Ah, évidemment, c'est plus difficile... Il va falloir renoncer à des responsabilités, on va être montré du doigt, on va subir les foudres de nos dirigeants. C'est ce qu'ont vécu nos camarades de Douai, les camarades de Dalkia et bien d'autres.

Il n'y a pourtant pas d'autre voie.

 

Aujourd'hui, les camarades de Philips nous alertent sur le cas de Nathalie, conseillère prud'homale. Il faut la défendre sans hésitation, car il faut choisir con samp. Mais pour renforcer ce soutien, il faut l'élargir au delà de la défense de la prud'homie, au delà du cas particulier de la situation drouaise, à l'affrontement entre syndicalisme de collaboration et syndicalisme de lutte de classe au sein même de notre confédération.


 

RASSEMBLEMENT en SOUTIEN à notre camarade Nathalie.
Le Mardi 25 janvier 2011 à 9h30, devant le Tribunal d'Instance de Dreux. 

 

Notre camarade Nathalie, conseillère prud’homale, est convoquée à un entretien pour sanctions disciplinaires le 25 janvier 2011 à 10H00.
Elle est convoquée devant un conseil disciplinaire des prud’hommes présidée par un membre de l’union locale « dite CGT » de Dreux…
En s’attaquant une nouvelle fois à Nathalie, le patronat poursuit la chasse aux  syndicalistes les plus radicaux.

 

En effet quel crime lui reproche-t-on  ?

 

Son implication à vouloir défendre les travailleurs et le code du travail. C’est pour s’être opposée frontalement à la position douteuse d’un autre conseiller salarié de l’UL dite « CGT », que Nathalie se voit invitée à expliquer son absence à une audience qu’elle n’avait pas à tenir.
Le Président du conseil (employeur) a saisi l’opportunité d’un conflit local, pour s’acharner sur les conseillers les plus honnêtes. Pire ! Ils ont manœuvré avec l’aide d’individus soumis à la cause du patronat.
On peut comprendre que les employeurs mettent toute leur énergie à tenter d’éliminer Nathalie en revanche, comment expliquer que l’Union locale (dite CGT)  collabore à cette éviction ?

Halte à la répression contre notre camarade Nathalie.


Notre camarade Nathalie est une militante d’avant-garde, seule avec trois enfants, elle s’est toujours battue pour défendre ses valeurs et les intérêts des travailleurs. Depuis des années, elle subit toutes les attaques du patronat et du MEDEF (non reconnaissance de sa qualification d’ingénieur, multiples procédures disciplinaires et 3 licenciements successifs en 18 mois). Le ministre du Travail et de l’emploi enfonce le clou, en validant la dernière procédure et celles de ses camarades du syndicat Philips Dreux.

 

Le Mardi 25 janvier 9 h 30 à Dreux devant le tribunal 

Tous ensemble avec Nathalie contre le patronat et les syndicats jaunes qui se corrompent avec l’état bourgeois.

 

Au-delà de l’attaque individuelle qui est orchestrée c’est une attaque à la Prud’hommie, et au droit du travail contre laquelle il nous faut réagir tous ensemble.
C’est pour cela que nous appelons à un rassemblement devant le Tribunal d’Instance de Dreux.

« Hasard du calendrier, ce même jour une audience se tiendra au tribunal de Dreux à 14h00, contre nos camarades CGT CORA DREUX qui devront justifier devant la justice de la légitimité de leur syndicat et de leurs mandats » 

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