Vendredi 21 mai 2021
Victoire à l'hôtel Ibis Batignolles !
Vendredi 21 mai, un protocole d'accord a été signé mettant fin à la grève à l'Hôtel Ibis Batignolles, après 22 mois de lutte, et 8 mois de grève.
On trouvera ci-dessous dans le tract des grévistes le détail des acquis, qui font que l'on peut qualifier cet accord de vraie victoire : des améliorations plus que conséquentes en termes de salaires, mais aussi de baisse de cadences.
Certes, la revendication principale de ré-internalisation de la sous-traitance n'a pas été gagnée, mais en termes d'égalité des droits, c'est un grand pas en avant. Et ce conflit va marquer à l'évidence la scène de la sous-traitance hôtelière, d'ailleurs la société Accor a été contrainte de s'impliquer dans le conflit en reconnaissant que les conditions sociales n'étaient pas acceptables. Accessoirement, la réouverture annoncée des hôtels à la fin du confinement a pesé, la multinationale ne souhaitait pas redémarrer avec la pression de grévistes déterminées, prêtes à mettre le bazar partout.
Comme dit dans le tract, cette victoire est d'abord celle des grévistes elles-mêmes. Leur courage, leur détermination ont marqué l'actualité sociale de ces deux dernières années, leur attirant la sympathie de tous les travailleurs conscients, des collectifs de quartier (comme le comité Adama) qui reconnaissaient la participation des "mamans" au combat de la lutte des classes, et même d'une partie de la presse.
C'est aussi une victoire contre les défaitistes de la lutte des classes, ces prétendus syndicalistes réformistes prêts à brader la lutte des prolétaires au prétexte "qu'on n'y arrivera jamais", qu'il vaut mieux "négocier discrètement". Ceux qui aujourd'hui dans d'autres hôtels abandonnent le combat pour la défense de l'emploi pour négocier un PSE au rabais avec la direction, y compris contre les grévistes déterminés. Ces défaitistes qui ont tout fait pour entraver la lutte des grévistes d'Ibis Batignoles, en intervenant sournoisement auprès de l'Inspection du travail, en refusant des salles de réunion, en dénigrant la lutte par tous les moyens - ces militants de l'US Commerce et de l'UD de Paris, car il faut les nommer.
Demain, les grévistes iront devant l'Odéon occupé pour fêter leur victoire, et il faut y aller !
Nous aurons certainement l'occasion de revenir ultérieurement sur ce conflit qui va marquer d'une pierre blanche la lutte des classes dans l'hôtellerie !