La presse régionale est pleine d'infos discrètes mais bien intéressantes...
"Presse Océan", journal de Nantes et de Saint-Nazaire, a publié aujourd'hui un article apparemment anodin sur le financement du congrès confédéral.
On peut y lire ce qui suit :
"Du 7 au 11 décembre prochain, Nantes accueillera le 49e congrès national de la CGT. Un événement que le conseil régional des Pays de la Loire et le conseil général de Loire-Atlantique participent à financer via des subventions accordées au syndicat. La Région a voté une aide de 150 000 €. Et le Département une contribution de 60 000 €.
« Ces subventions, complètement légales, entrent dans le cadre de la loi de 2002 de modernisation du dialogue social », précise d'emblée Michel Doneddu, trésorier national de la CGT. « Tout cela se fait dans un cadre complètement transparent. Les comptes des organisations syndicales sont les plus contrôlés de notre pays », assure-t-il.
Le secrétaire confédéral rappelle que « le budget prévisionnel du congrès a été estimé à 2,9 millions d'euros ». « Avec cet événement, il y aura près de 2 000 personnes chaque jour pendant cinq jours à Nantes, avec des retombées économiques importantes dans tout le département, dit Michel Doneddu. Ces subventions sont donc légalement justifiées, économiquement justifiées, socialement justifiées et politiquement justifiées »."
2000 personnes, mais 1000 délégués seulement, soit le prix de 580 euros par délégué et par jour... De la bouche même du trésorier confédéral, on notera.
Et on ne sait même pas si ce budget comprend les hébergements et les transports, en général pris en charge par les structures des délégués...
Tous les militants de classe ont déjà eu l'occasion de critiquer les débauches dans les frais d'hébergement et de restauration lors des réunions nationales. Lors du congrès de Lille, on avait pu noter avec stupéfaction les représentants de l'Avenir Social trinquer au champagne sur leur stand, tout en prétendant collecter pour les travailleurs iraniens...
Ces sommes astronomiques sont à mettre en relation avec l'absence de mobilisation confédérale en particulier face à la répression, par exemple soutenir les Contis, potentiellement condamnés à 63 000 euros (une goutte d'eau dans le budget du congrès...).
Notre syndicat est en train de s'enfoncer toujours plus dans un syndicalisme de bureaucrates, qui "en croquent" comme on dit !
Encore une facette du syndicalisme dont nous ne voulons pas ! Encore une raison de soutenir la candidature de JP Delannoy face à la direction confédérale engluée dans le réformisme et la collaboration de classe !