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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 07:21
Lundi 7 septembre 2009
Blanquefort, 5 septembre : "Nous on construit à la base, on fait pas semblant !" (*)

(*) un syndicaliste de Peugeot Mulhouse

Après l'appel des New Fabris fin juillet, une petite centaine de personnes, dont des délégations d'une dizaine de boîtes en lutte contre les licenciements se sont retrouvées à l'initiative de la CGT-Ford à Blanquefort. Parmi les présents : Ford Valence (Etat espagnol), Freescale Toulouse, New Fabris Chatelleraut, Goodyear Amiens, Renault Cléon, PSA Mulhouse, Célanèse Pau, Fumel D (Molex Villemur et Conti Clairoix étaient excusés)...

Un premier constat, largement partagé, s'impose immédiatement : l'isolement et les luttes boîte par boîte conduisent à se faire laminer les uns après les autres. Fatigués d'attendre après les directions confédérales, les travailleurs en lutte n'attendent plus pour prendre leurs affaires en main et tenter de se coordonner. C'est aussi ce que répète le camarade de New Fabris dans
l'interview qu'il a donnée à Sud-Ouest.

Un camarade de la CGT Good-Year Amiens le 5 septembre 2009 à Blanquefort

Pour tout le monde, l'heure est à créer des liens entre les travailleurs eux-mêmes, liens qui pourraient déboucher sur la création d'un collectif de résistance ouvrière et contre les licenciements.

La réunion est d'emblée dans le vif du sujet, dans le concret : comment lutter quand les fermetures d'usines sont annoncées deux à trois à l'avance, quels mots d'ordre contre les licenciements, au-delà de l'appel à la grève générale, comment on construit un rapport de forces pour gagner ? Des questions que tous les militants de classe se posent tous les jours et dont il faut débattre !

C'est aussi la question du travail en lui même, de la pénibilité et des cadences, qui est posée. 

Un camarade de Peugeot Mulhouse le 5 septembre 2009 à Blanquefort

Des conditions de travail digne du Moyen-Age chez Goodyear (voir aussi reportage Arte), une charge de  travail qui s'alourdit après les vagues de dégraissages (Renault Cléon), et encore des suicides dans l'automobile comme cela a été rappelé.

Pour tous les présents, et comme l'a dit un camarade de Renault Cléon, le 17 septembre à Paris, « c'est un rendez-vous à ne pas louper, faut tous y aller, c'est peut être la manifestation la plus importante depuis celle du salon de l'auto 2008 ». On ne cesse de vous le dire sur ce blog depuis des semaines,
c'est le rendez-vous de la rentrée. A l'issue de cette journée, une nouvelle rencontre sera fixée fin-septembre/début octobre pour avancer sur la création d'un collectif contre les licenciements.

Pour nous sur ce blog, cette réunion, même si elle ne pouvait pas déboucher sur des perspectives concrètes au delà du 17 septembre, est un véritable pas en avant, qui donne la mesure du boulot à faire sur le terrain. En commençant par le développement de rencontres de travailleurs à la base qui redonnent la confiance et qui ressoudent un collectif ouvrier.  C'est ce « tous ensemble » là que nous voulons construire, basé en premier lieu sur la solidarité de classe, et notamment en organisant
le soutien financier et politique aux inculpés de Conti et à Xavier Mathieu.


PS : au fur et à mesure, d'autres articles et documents relatant cette rencontre seront mis en ligne sur le site de la CGT Ford,
ICI

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