Lundi 28 septembre 2009
Le samedi 26 septembre à Clairoix devant l’usine de Continental, a eu lieu le rassemblement de quelques 1500
personnes contre la
condamnation des 6 camarades de Clairoix à la suite de la manifestation du 17 septembre à la Bourse.
Grande banderole : « Partons voyous protégés, ouvriers licenciés…condamnés ? »
Interventions de camarades en lutte. Celles des New Fabris en particulier. Et aussi celles de représentants de
différentes organisations et partis qui tous condamnent cette répression de la résistance ouvrière. On retiendra cette phrase « Certains disent que la lutte de classe ça n’existe plus… La
condamnation des Continental montre le contraire : toute résistance ouvrière contre les attaques patronales et gouvernementales est visée par ce jugement honteux. »
Une excellente intervention, celle d’un camarade Sans Papiers de la rue Beaudelique à Paris. Il montrera que les licenciements
à Continental, l’exploitation des sans-papiers et leurs expulsions, comme la guerre en Afghanistan suivent la même logique d’exploitation et oppression pour le profit. Et donc toute l’importance
du soutien commun. Intervention fortement applaudie.
Des camarades du Conseil international des travailleurs de l’automobile (CITA), étaient aussi présents et sont intervenus à la tribune. Rappelons que le CITA aura lieu du 15 au 18 octobre prochain à Hanovre en Allemagne.
Voici l’intervention d’une camarade allemande :
« Kollegen, ich überbringe Euch solidarische Kampfesgrüße vom Automobilarbeiterratschlag. Wir weisen entschieden Eure
Verurteilung zurück und verurteilen die Kapitalisten, die Euch entlassen haben.
Mais, je crois, que si
je veux me faire comprendre, il vaut mieux continuer en français.
Alors : Salutations solidaires du Conseil international des travailleurs de l’automobile ! Nous refusons vigoureusement vos condamnations et nous condamnons les patrons qui vous licencient !
Le Conseil international des travailleurs de l’automobile est un rassemblement international qui aura lieu en octobre à Hanovre pour la sixième fois. International, parce que les problèmes sont partout les mêmes. Nous pensons à Opel en Allemagne ou à Avtovaz (partenaire de Renault) en Russie où 30 000 licenciements ont été annoncés hier. C’est ça, le capitalisme mondialisé.
Vous êtes allés à Hanovre lors de votre lutte et vous avez donné l’exemple de cette union internationale nécessaire. La crise est internationale et notre riposte doit l’être aussi. C’est pourquoi, dans ce but, lors du CITA en octobre prochain, il y aura des délégations des grands groupes de l’automobile de 18 pays. Notamment, de Russie, des Philippines, de Tchéquie, d’Espagne, des Etats-Unis, etc. etc.
Vous vous êtes battus, avec raison, pour des indemnités de licenciement et vous avez gagné. Votre lutte a été courageuse et admirée. Mais les 1120 postes de travail auront disparu. Que deviendra notre jeunesse ? Quel sera notre avenir ?
Partout, les ouvriers luttent et il faut saisir toutes possibilités de se réunir, de se coordonner, pour devenir une force capable de vaincre. Il nous faut une orientation commune et des revendications communes. La réduction du temps de travail, les 30 heures sans perte de salaire et sans flexibilité est une telle revendication. S’il y a moins de travail, il faut répartir le travail sur plus de têtes.
Le Conseil international des travailleurs est un lieu de débat où nous discuterons comment nous unir.
Le Conseil international des travailleurs est un lieu où nous prenons en mains nos intérêts. C’est un lieu où nous
discuterons comment sortir de la crise. Parce que ce ne sont ni les patrons, ni le gouvernement qui arrangeront les choses. C’est nous-mêmes de prendre les choses en mains ! Participez au
CITA ! Vive la solidarité internationale ! »
Nous serons ensuite accueillis chaleureusement par la foule des ouvrières et ouvriers. Toutes et tous prennent l’appel du CITA : "A Continental, on avait accepté une prolongation du temps de
travail à 40 heures. La direction avait demandé un « sacrifice » et qu’est-ce que ça a donné ?? Aujourd’hui, l’usine est fermée. Conclusion ? Pas de concession aux patrons, ils ne font qu’en
profiter. Et finalement, il faut changer le système sur le fond, il faut une révolution."
Tous ont apprécié le discours internationaliste. Beaucoup parlent encore de leur voyage à Hanovre en Allemagne: « Ca, c’était un accueil ! » Les Contis ont marqué les luttes du printemps
et de l’été lors desquelles ils ont fait des expériences importantes. Alors, retournons à Hanovre en octobre et apportons nos expériences au CITA ! Plusieurs camarades de Continental
aimeraient bien faire partie d’une délégation.
Allons-y : le Conseil international des travailleurs de l’automobile vous y attend !
Des camarades du CITA.