La situation dans les services publics devient absolument catastrophique, et il ne se passe rien.
Catastrophique pour les usagers, catastrophique pour les personnels.
Dans l'éducation nationale, la restructuration massive se fait à la hussarde. Les AVS voient leur salaire amputé de 25% du jour au lendemain. La hiérarchie s'impose avec la délicatesse d'un rouleau compresseur, allant jusqu'à exiger programmes, objectifs et bilan pour l'aide individualisée, et la répression tombe. Les postes sont supprimés (16 000 prévus l'an prochain - et la seule chose que la FERC trouve à faire c'est appeler le ministre à négocier les hausses de salaires avec les sommes dégagées !!!), la formation des professeurs des écoles est masterisée sans plus aucune formation spécifique puisque les IUFM disparaissent (ça va être beau dans les quartiers difficiles l'arrivée des jeunes enseignants frais émoulus de la fac... et ce sont les enfants qui vont bien sur trinquer).
Dans la santé, les plans se succèdent avec un personnel qui n'en peut plus, pour qui les 35 heures relèvent de la mythologie, des salaires de misère et des heures sups non payées, des déremboursements massifs, des suppressions de lits et des fermetures de services (comme les maternités - dernier scandale en date à Valréas), l'attaque contre les accidents du travail et le contrôle des arrêts. Etc. etc. Alors qu'à côté on s'apprête à débourser sans broncher un milliard d'euros pour un vaccin (grippe A) dont l'efficacité comme les effets secondaires sont mal maîtrisés.
Et il ne se passe rien.
A peine quelques protestations, à peine quelques déclarations. [Mise à jour 16 octobre : la Confédération a également publié un très très long communiqué technique via ses administrateurs à la Sécu, même pas en ligne (!) mais de mobilisation... point !]
On entend beaucoup (et à juste titre !) parler des restructurations dans l'automobile, mais elles sont partout, jusqu'au coeur de l'appareil économique de l'Etat. D'ailleurs, la Fédération des Services Publics vient d'appeler à la journée du 22 octobre sur l'emploi industriel, et c'est une bonne chose !
Mais où est la contre-offensive ? Où est la défense des conditions de travail du personnel, le service à la population ?
Heureusement, certains camarades s'en préoccupent. Nous publions ci-dessous l'appel de la Commission Exécutive de la CGT du CHU de Clermont Ferrand, à propos du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale qui a été adopté mercredi en Conseil des Ministres.