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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 17:52
Jeudi 12 novembre 2009
La candidature de JP Delannoy, de Lyon à Toulouse...

Mardi soir a eu lieu la première réunion publique de la candidature de JP Delannoy, à Lyon. Plusieurs dizaines de camarades de la CGT s'étaient déplacés, de la Poste, la DASS, de l'agro-alimentaire, les pompiers, les chômeurs et précaires (qui commencent également à diffuser leur position pour le Congrès, pour un syndicalisme de classe, voir à gauche), et aussi la présence en tant que tel du syndicat CGT du CHS le Vinatier (les camarades nous ont transmis à cette occasion la version finale de leur prise de position, voir ci-dessous).

Le débat avec la participation de JP Delannoy a permis de bien comprendre cette candidature symbolique. D'une part, il ne s'agit pas d'un combat de "personnes", mais d'une équipe qui travaille autour de cette candidature (dont d'ailleurs les camarades du blog "Où va la CGT ?" dans toutes les villes où il y aura réunion). Et candidature qui n'est qu'un premier pas, une première étape, à l'intérieur de la CGT (et pas en dehors), pour en refaire un syndicat de classe et de masse.

Les camarades du Nord ayant dû repartir vers 20h, la discussion s'est poursuivie sans eux sur l'opportunité ou pas de faire un rassemblement public à Nantes durant le Congrès. Certains camarades n'étaient pas très chaud, dans la crainte d'indisposer les délégués présents, ou pour ne pas risquer d'affaiblir la CGT puisque les médias se feront un plaisir d'utiliser l'événement d'un point de vue anti-syndical.
Nous, sur ce blog, nous sommes très favorables à ce rassemblement public, et nous disons qu'il faut que cela soit un succès. Les délégués ? Soit ils partagent les points de vue confédéraux, soit ce sont des potiches [désolé pour la formule choc, nous savons tous de quoi il retourne], soit ils sont plus ou moins critiques et comprendront très bien cette expression - étant entendu, bien sûr, qu'il ne s'agit pas de faire de la provocation. De toutes les façons, tout le monde sait que le débat est parfaitement verrouillé, et pendant le congrès lui-même encore plus !
Les médias ? Bien sur, c'est le risque. Mais en même temps, c'est l'occasion de se faire entendre. Chacun sait comment le débat est fermé pour les opposants : prise de paroles qui n'apparaissent pas au compte rendu, refus de donner la parole aux opposants quand ils sont connus, verrouillage dans les structures et impossibilité de mener un vrai débat démocratique contradictoire. Nous connaissons tous la situation, et nous avons tous en mémoire le débat sur la représentativité et la manière dont il a été bouclé !
Non, il faut oser s'afficher, se faire connaître, sans nous soucier de la presse hostile. Il suffit de voir l'impact de la candidature de Jean-Pierre dans la presse, l'impact de notre blog, pour mesurer pourquoi l'apparition publique est nécessaire.
L'expérience du meeting à Lille en parallèle du 48ème Congrès est là pour nous montrer qu'au contraire c'est très positif.

Tous les camarades combatifs et honnêtes de la CGT sont extrêmement attachés à leur organisation, "c'est tout ce qui nous reste", entend-on souvent. Alors, ils ont beau savoir "comment ça marche", le côté complètement factice de la prétendue démocratie confédérale, ils pensent encore qu'il faut "respecter les règles", "faire remonter les candidatures par les structures", cantonner le débat en interne [nous ne parlons pas ici des prétendus opposants qui se cachent derrière ces arguments pour éviter de prendre position].
Mais camarades, si on procède ainsi, vous vous rendez-bien compte qu'il ne se passera rien du tout ? Imaginez-vous une seule seconde, une seule milli-seconde même, que l'UD du Nord ou la Fédération de la Métallurgie allait faire remonter la candidature de JP Delannoy ??? On est en plein rêve, non ??? La direction confédérale sait parfaitement procéder, utiliser ces "règles" qu'elle a mises en place pour étouffer tout débat, toute opposition !!! Et la mise en place de la future "commission de validation d'appartenance" va faire tomber les couperêts !
Non, il faut y aller, mener la lutte ouvertement, nous le disons tout le temps, "ce sont des ennemis qui se cachent, pas des amis qui se trompent", alors aucune hésitation, aucune naïveté, aucune conciliation.
Première rencontre à Lyon, mais pas la dernière. Premières questions, premières interrogations, premières démarcations.
Le combat de classe continue, dans la CGT. La prochaine étape, c'est à Toulouse, le 18 novembre, et là encore les camarades du blog "Où va la CGT ?" sont actifs dans la préparation - nous mettons ci-dessous le tract d'appel.
D'autres rencontres sont envisagées, à Marseille, à Paris. Et bien sûr la rencontre à Nantes pendant le congrès confédéral. Le chemin est long, mais ça y est, nous l'avons entamé. Il faut avancer, nous regrouper. Si tous les hésitants restent sur le bord du chemin en attendant de voir, il faut savoir que bientôt, ils n'auront plus l'occasion d'hésiter !


En avant, et vive la CGT de lutte de classe !


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