Un communiqué de l'UD de Paris appelle à un rassemblement des travailleurs sans-papiers jeudi prochain (voir ci-dessous).
[On notera également l'appel au rassemblement à Marseille, le 15 janvier, à l'occasion de la venue de Besson]
Sans rentrer dans une nouvelle polémique qui fait un peu rengaine, deux remarques :

Depuis l'origine, c'est l'argument essentiel de la confédération, Francine Blanche l'avançait dès le mouvement du 15 avril 2008. Que dire à nouveau sinon que c'est porter un mot d'ordre syndical en partant du point de vue de classe de la bourgeoisie, de l'impérialisme, de l'économie nationale ? Que les syndicalistes de classe, au contraire, portent les mots d'ordre du point de vue des intérêts ouvriers et rien d'autre, de l'unité de la classe pour renforcer notre camp, et que cela aboutit à des mots d'ordre comme "Régularisation sans condition de tous les sans-papiers !", "Circulaire ou pas, régularisation !" ou "Libre circulation de tous les travailleurs !" La confédération CGT est totalement insérée dans le capitalisme, dans la seule perspective illusoire de sa réforme. On ne peut mélanger l'eau et le feu, imaginer une seule seconde une entente entre exploiteurs et exploités...
L'UD de Paris, présentée par certains comme oppositionnelle (?) montre ainsi qu'elle partage à 100% les orientations réformistes de la confédération.

Nous ne partageons donc absolument pas le contenu de cet appel.
Cela dit, les appels à rassemblement et manifestations, tous grévistes réunis, sont trop rares pour être méprisés.
Participons massivement à ce rassemblement avec nos mots d'ordres et panneaux !
Régularisation sans condition de tous les sans-papiers !
Libre circulation !
La classe ouvrière est internationale, la classe ouvrière est multinationale !

Ils sont dans les cuisines des restaurants ; ils font le ménage dans les entreprises ; elles gardent les enfants ; ils ramassent les poubelles ; ils construisent les immeubles ; ils assurent la sécurité des magasins, des banques et entreprises ; elles nettoient les chambres d'hôtel ; ils sont aux fourneaux des grandes boulangeries ; ils brochent les magazines ; ils refont les quais du métro ; ils désamiantent. Ils sont intégrés dans l'économie nationale !
Les Travailleurs (euses) Sans Papiers sont en mouvement pour obtenir une circulaire de régularisation avec des critères améliorés, simplifiés, objectifs, et qui s'appliquent sans discrimination.
Ils ne prennent le travail de personne. Ils sont totalement intégrés dans les entreprises.
Ils doivent enfin obtenir les mêmes droits que tous les salariés.
Depuis le 12 octobre 2009, ils (elles) sont 6000 en grève et revendiquent leurs droits.
Ils doivent être régularisés !
Mardi 12 janvier 2010 à 10 h 00
Place du Panthéon - 75005 Paris (métro Luxembourg)
SOUTENONS les TRAVAILLEURS (EUSES) SANS PAPIERS qui sont en grève depuis 3 mois !