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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 16:15

Mardi 20 décembre 2011

Territoriaux de Montreuil : précision et mise au point

 

L'affaire du COS de Montreuil a pris une ampleur nationale (jusqu'au soutien explicite de Bernard Thibault), manifestement démesurée, manifestement dans la guerre ouverte entre Voynet et les territoriaux CGT, manifestement dans le cadre des futures échéances électorales sur le département et la ville.

Tout ceci ne nous intéresse pas trop.

 

Voynet-contre--tude-de-la-CGT-agents.jpgNous publions donc ci-contre la réponse détaillée des territoriaux CGT de la ville, qui répond aux attaques de l'audit commandé par  Dominique Voynet et transmis à la Cour Régionale des Comptes.

 

Un seul point nous intéresse ici, dans le cadre du débat sur la gestion des CE ("La CGT et la gestion des Comités d'Entreprise") et la corruption associée, c'est celui des voyages et des fameux "élus accompagnateurs".

Le contre rapport de la CGT indique :

"Plus grave, pour servir le discours de suspicions et d’accusations, le rapport de la Maire invente des coûts liés aux déplacements des accompagnateurs. Alors même que la participation des accompagnateurs n’est pas facturée par certains voyagistes, le rapport les impute dans le seul but de grossir l’ardoise.
Par exemple, lors du séjour au ski d’avril 2011, les frais liés aux deux accompagnateurs ont coûté 0 € au COS… et pourtant le rapport nie cette réalité en imputant l’intégralité du coût du séjour aux 2 accompagnateurs, soit 1402 €. Et ceci n’est pas une exception : ski en 2009, Egypte en 2009, Thaïlande en 2010…"

Argument répété dans la feuille de l'UL de Montreuil :

"FAUX AUDIT, VRAIE INTOX : Place Jean Jaurès – A la Mairie, la stupeur a laissé place à la colère après la campagne de presse contre le Comité des Œuvres Sociales et ses élu-e-s CGT. Il s’avère en effet que l’audit accusateur n’en était pas un et que les dépenses attribuées aux élus étaient soit inexactes, soit non facturées au COS. Dans un droit de réponse daté du 15/12, Bernard Thibault exige la publication d’un démenti et s’affirme « totalement solidaire de nos représentants CGT, à Montreuil comme ailleurs ». A suivre…"

 

Il y a des choses que nous ne pouvons pas laisser dire.

Et nous allons être parfaitement clairs pour celles et ceux qui ne savent pas très bien comment est géré un CE (ou un COS).

L'organisation d'un voyage est toujours négocié avec un voyagiste, une agence etc. Bref, une entreprise parfaitement rodée à l'affaire, parfaitement intégrée au marché capitaliste. Cela pour celles et ceux qui imaginent encore que le CE est une entreprise non capitaliste et qui échappe au marché.

Mais trêve de plaisanterie. Très souvent, dans le cadre d'une "saine gestion commerciale" et pour préserver un marché juteux, le voyagiste ou l'agence, propose des voyages gratuits. Par exemple un pour dix participants (cas fréquent). Ce sont les fameux voyages "gratuits", qui ne sont donc pas facturés au CE (ou au COS, comme à Montreuil) comme s'en gargarisent les territoriaux CGT de Montreuil. Voyages gratuits et invisibles que s'attribuent d'autorité et sans barguigner les fameux "élus accompagnateurs".

C'est cela la corruption : des élus qui ne payent pas leur  participation. Et les voyagistes, agences connaissent très bien le petit jeu pour savoir faire systématiquement ces propositions alléchantes pour les bureaucrates, petits ou grands.

 

Que se passe-t-il dans les CE où la question est gérée correctement (toujours bien entendu dans le cadre du marché capitaliste etc.) : et bien le CE refuse ces propositions gratuites et négocie un rabais sur la facture totale de l'équivalent, 10% dans notre exemple, rabais qui  profite donc à tout le monde. Et un élu qui veut faire le voyage, paye sa part comme tout un chacun...

 

Nous comprenons bien que tout le monde soit bien emmerdé par la mise sur la place publique de ces informations. Nous comprenons bien qu'on cherche à dégager en touche face à la pression des médias et des secteurs anti-syndicaux, anti-CGT en particulier. Nous comprenons bien l'embarras des structures de la CGT, prêtes à se précipiter sur n'importe argument foireux pour tenter une justification désespérée.

Mais la réalité est là, et bien là.

Et nous nous répétons : c'est à nous de nettoyer nos écuries syndicales, sinon d'autres s'en occuperont pour notre plus grand malheur !

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