Mercredi 25 avril 2012
Le 1er Mai n'est pas la fête du travail !
Après sa veste du premier tour, Sarkozy en rajoute chaque jour dans le racolage honteux des voix du FN.
On peut être sûr que les jours qui vont venir nous apporteront leur lot d'immondices et de relents nauséeux, carrément pétainistes comme le soulignent à juste titre de plus en plus de commentateurs.
Pétain, c'était "travail, famille, patrie". Sarkozy, il y est et à fond.
Voilà maintenant que Sarkozy racole sur la base du "vrai" travail bien lourd, pas celui des fainéants ou des branleurs, ceux qui bossent la tête baissée, sans rien demander, pour un salaire de misère et dans des conditions catastrophiques. Travailler plus pour gagner moins, travailler en horaires hachés ou la nuit, accepter les baisses de salaires, les hausses de cadences, les contrats prétendus "emploi-compétitivité" comme à Continental dans le passé sans doute, voilà le "vrai" travail pour Sarkozy. Ce "vrai" travail, au fond, c'est exctement celui des sans-papiers, qu'il ne faut donc surtout pas régulariser, salaire de misère + esclavage, bientôt l'interdiction des syndicats ?
Et voilà qu'il prétend rassembler le 1er mai, pour une fête du "vrai" travail... contre le traditionnel défilé syndical et
politique.
Mais le 1er Mai n'est pas la fête du travail.
Et pour revenir à Pétain, c'est justement lui qui a transformé en 1941 (à la suite de l'Allemagne nazie) la journée internationale de la classe ouvrière en "Fête du Travail et de la Concorde sociale", patrons et travailleurs réunis autour du "vrai" travail, du labeur qui construit la patrie.
Cette fête n'est pas la nôtre, elle n'en est qu'une perversion dévoyée.
Pour nous, dans la tradition du mouvement ouvrier, le 1er Mai, est la journée
de lutte et de solidarité internationale des travailleurs
Le 1er mai 1886 est d'abord la date où 200 000 ouvriers de Chicago obtiendront la journée de 8 heures, suite à un long mouvement de lutte étalé sur plusieurs années.
Dans les jours qui suivèrent, plusieurs manifestants furent tués, et plusieurs anarchistes pendus pour une supposée participation à des attentats contre la police.
En 1889, la IIème Internationale décidait d'en faire une journée internationale pour la journée de 8 heures et elle commence à se célébrer à partir du 1er Mai 1890.
Le 1er Mai 1891, à Fourmies dans le Nord, la police tire sur les manifestants et fait neuf morts.
C'est la Russie bolchevique qui la première établira la journée du 1er mai fériée et chomée en 1920, alors qu'elle s'étend partout comme journée de lutte et de solidarité internationale des travailleurs, bien au delà de la revendication initiale de la journée de 8 heures.
Depuis, le 1er mai est une journée de lutte partout dans le monde, même dans les pires conditions de répression et de clandestinité. En Turquie, en Corée, en Afrique du Sud, au Brésil, en Europe ou ailleurs, partout le mouvement ouvrier, sous ses formes syndicales ou politiques, affirme la solidarité internationale des travailleurs contre le capital.
Sarkozy cherche à nous rejouer la partition de Pétain.
Personne n'est dupe, à nous de faire vivre l'histoire du mouvement ouvrier, l'internationalisme, la solidarité internationale des prolétaires !
Vive le 1er Mai !
Vive la journée internationale de la classe ouvrière
!