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29 mars 2022 2 29 /03 /mars /2022 07:15

Mardi 29 mars 2022

31 mars : étrange convergence de mobilisations

 

La journée d’action du 31 mars a initialement été lancée par les Services Publics (Territoriaux), rejointe par Mines Energie, Organismes Sociaux, puis Cheminots, c’est un peu une convergence « par le fait » de mobilisations professionnelles sur des sujets spécifiques.

La situation étant ce qu’elle est dans la Confédération (lol !), la journée d’action est ensuite rejointe par les organisations du courant dit « FSM », à savoir Chimie, Commerce, et diverses UD. On aurait presque l’impression d’un appel « confédéral bis », pour pallier aux carences de notre syndicat, en fait totalement absent et invisible depuis des mois. Allez savoir, on commence les grandes manœuvres pour le congrès de 2023 ?? Avec un front d’opposition qui se constitue et s’élargit ?

 

Un rassemblement quand même un peu hétéroclite, puisque c’est chacun sur ses revendications, le calage d’une date commune pour des objectifs en fait très particuliers. C’est très net à la lecture des appels des diverses fédérations, le volet convergence n’apparaît de fait pas du tout.

C’est dans les courriers aux syndiqués que l’on aborde un peu le sujet ainsi que dans l’appel commun (voir ci-dessus).

 

C’est la circulaire aux syndicats de la Chimie (voir ci-contre) qui est le plus explicite : « enfin un ensemble important de professions appelle le même jour, avec des revendications qui, rassemblées, forment un projet de société CGT, un véritable plan de société ».

Et bien non.

Le rassemblement des mécontents ne fait pas un projet de société. Désolé.

 

Vieille histoire dans notre syndicat. Plutôt que construire un vrai programme, de rechercher l’unité sur quelques revendications phare essentielles (emploi et salaire, temps de travail et flexibilité, précarité et sous-traitance, égalité des droits, pénibilité, retraite et privés d’emploi, internationalisme, écologie et préservation de la planète etc.), ce qui suppose un large débat et de régler de multiples contradictions internes, on imagine additionner les mécontentements pour faire un projet, voire une opposition.

Et bien, encore une fois désolés, CA NE MARCHE PAS.

 

Et ce n’est pas comme ça qu’on construira une alternative à l’orientation confédérale actuelle.

Le retrait de la CGT du paritarisme ?
Des augmentations de salaire en somme fixe et pas en pourcentage ?
L’interdiction du travail de nuit et à la chaîne ?
La ré-internalisation de la sous-traitance ?
La retraite à 60 ans et à 55 ans pour les travaux pénibles ?
Le nucléaire ?
Quels besoins utiles, quels besoins inutiles ?

La libre circulation et la régularisation sans condition des sans-papiers ?
Etc.

On pourrait continuer la liste. On n’y est pas.

L’heure est à la confusion dans notre syndicat (comme d'ailleurs dans toute la société), et à la préservation des particularismes. Alors qu’elle devrait être à l’unité, au débat, à la confrontation voire à la polémique, pour construire ce fameux projet dont parle la FNIC. Car celui-ci n’existe pas, tout simplement.

Alors une nouvelle journée d’action, un peu combattive, de fait en opposition à l’orientation confédérale ? Pourquoi pas ? Mais surtout pas de quoi pavoiser et se gargariser… Il y a encore du chemin à faire pour reconstruire un syndicalisme de classe !

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