Dimanche 27 janvier 2013
Hollande face aux Goodyear sur les licenciements
En complément à l’article sur « la loi pour interdire les licenciements », nous
mettons en ligne ci-dessous la vidéo de Hollande sur le parking des Goodyear en octobre 2011, durant les primaires du PS. La vidéo n'est pas de très bonne qualité, mais on suit très
bien.
C’est cruel, c’est vrai, Internet ne permet pas l’oubli, on n’est pas très gentils.
Hollande, tout en restant très prudent et très flou (il faut le noter) s’engage en quelque sorte à empêcher les licenciements
basés sur la rentabilité. Evidemment quand on est dans des élections internes à son parti, sur un parking face à aux ouvriers de Goodyear, on est tenté par la radicalité, et on se laisse
aller.
Mais rassurez-vous, il s’est repris, le bougre. Aujourd’hui, plus question d’interdire les licenciements (ah, non, quand même,
il ne faut pas exagérer…), c’est l’accord sur la sécurisation du travail, le texte compétitivité emploi de Gallois et les milliards au patronat. En attendant la suite !
Le réalisme capitaliste, et les lois d’airain de l’économie capitaliste se sont, une fois de plus, imposées aux bavards. Comme
en 1981 la fois d’avant.
Montebourg, pareil. Après avoir tenu des discours révolutionnaires, menacé et ci, et ça, le voilà qui juge que Varin est un
patron formidable, et qu’il faut laisser faire la fermeture de PSA Aulnay.
Gageons que Si Mélenchon se retrouvait au gouvernement (il y a déjà été, pour les amnésiques) ce serait pareil. Et Besancenot ou
Poutou, et même Laguiller ou Artaud, s’ils étaient au gouvernement, ils en seraient réduits à ces renoncements. On ne peut pas rompre avec le capitalisme par des lois, de l’intérieur. Il faut
changer les règles du jeu, et pour cela, il faut le pouvoir politique, le pouvoir de l’Etat, une révolution pour avoir les rênes en mains.