Samedi 12 novembre 2016
Propreté : le syndicat Région Parisienne radié de l'UD de Paris !
C’est un événement inédit et de très grande importance qui vient de se dérouler au Congrès de l’UD de Paris le 10 novembre dernier.
Le syndicat de la propreté Région Parisienne, affilié à la Fédération des Ports et Docks vient d’être radié de l’Union Départementale de Paris par 87% des mandats exprimés à bulletin secret sur 20 000 voix représentées. On trouvera ci-dessous le communiqué du syndicat CGT-HPE pour l’occasion, ainsi que l’argumentaire développé devant les congressistes.
Le vote est passé comme une lettre à la poste en une demi-heure, le syndicat propreté ne s’étant pas présenté, ni aucun de ses trois membres à la CE de l’UD, malgré des rumeurs alarmistes d’intervention musclée, comme d’habitude… Seules deux interventions surprenantes en séance pour refuser la radiation, pas tellement pour défendre le syndicat d’ailleurs, plutôt sur la base de principes ultra-démocratiques qui n’ont pas bien de sens… D’ailleurs l’intervention en ce sens du camarade de la Culture avait un peu un caractère surréaliste dans la mesure où son syndicat avait lui-même protesté contre les pratiques du syndicat propreté Ports et Docks en janvier dernier…
C’est donc une nouvelle étape dans le conflit récurrent (depuis maintenant plus de 20 ans) concernant ce syndicat mafieux, et qui clarifie une bonne fois la position de l’UD de Paris, après le Comité Général qui avait suspendu le syndicat en février dernier. On pourra retrouver toutes les étapes de cette longue guérilla contre le syndicalisme corrompu, vendu et collabo sur la section de ce blog, ICI.
Voilà qui ouvre un peu plus la porte au combat pour l’unité du collectif de travail, pour la réinternalisation de la sous-traitance, et c’est une date majeure. Nous nous en félicitons, et nous félicitons les camarades de la CGT-HPE pour leur courage et leur ténacité dans ce combat et bravo à l'UD de Paris pour être allé jusqu'au bout de la démarche.
Maintenant, il va falloir que les autres UD de la région Ile de France suivent le même chemin, et elles ont de quoi faire… Comme on n’est pas chiches, nous publions ci-dessous en prime le témoignage diffusé par l’UL de Gennevilliers (92) le 14 octobre dernier sur les pratiques persistantes du syndicat mafieux dans leur ville, lors du conflit IdF Net… Et il va falloir aussi que la Confédé et Martinez sortent la tête du sable pour régler une bonne fois l’affaire au plan condéréral. A bon entendeur !
Nous devions tenir notre Commission Exécutive [UL de Gennevilliers – NdlR], mais compte tenu de la situation, les camarades présents ont accompagné les salariés à l'OPH qui est rappelons le, le donneur d'ordre. Ensuite, nous avons terminé la journée devant la Mairie [de Gennevilliers id.].
Cette fois, personne n'est descendu pour recevoir une délégation, à croire que cela leur est indifférent. Décidément, il y a des jours où on ne voit pas très bien la différence entre une Mairie de Gauche et une Mairie de Droite, où alors s'était parce que le temps était grisâtre...
Là où on s'en rend encore moins compte, c'est lorsque le Président de l'OPH qui est également Maire Adjoint, s'est présenté devant l'OPH, a salué quelques personnes et a indiqué qu'il allait appeler le syndicat de la CGT Propreté de la Région Parisienne qui pour lui est l'interlocuteur dans ce genre de négociations.
Pourtant, la semaine dernière (vendredi), il était animé d'une autre volonté en demandant à rencontrer les salariés d'IdF Net et la CGT de la localité. Qu'est-ce qui s'est passé depuis ?
Donc, le lendemain (samedi) de cette entrevue, les négociations avec l'employeur n'ont pas achoppé. Puis le lundi de cette semaine, sont apparus les super délégués de la CGT Propreté, certainement envoyés par l'employeur.
Ces derniers ont expliqué aux salariés qu'ils s'y prenaient mal et qu'il fallait reprendre le boulot. Les discussions houleuses entre les camarades de l'UL, les super délégués, mais surtout les interventions des salariés, ont ramenés nos supers délégués à soutenir la grève.
Après avoir indiqué aux salariés qu'il prenait les affaires en main, que l'employeur allait être obligé d'accepter leurs revendications et donné rendez-vous aux salariés le lendemain pour négocier avec l'employeur, il revient le mercredi avec les propositions faites par l'employeur ! S'agit-il de négociations secrètes ?
Ce n'est pas faute de lui avoir fait comprendre que les négociations ne se feraient pas dans le dos des salariés !
D'après le super délégué, Dembelé de son nom, l'employeur a tout accepté, même les revendications qui n'émanaient pas des salariés, comme le passage de tous les salariés à l'échelon AS 3 (au mieux pour les AS1 0,08 EUR de l'heure en plus !).
Malheureusement, le super délégué, n'a pas compris la revendication des salariés, qui était, pas d'augmentation de la charge de travail pendant le temps où l'employeur n'a pas défini les fiches de poste des salariés.
Il repart et revient le jeudi pour dire aux salariés que l'employeur a refusé d'écrire cet engagement, ce qui nous ramène aux négociations de samedi. Il indique qu'il ne peut rien faire, que l'entreprise perd de l'argent et que les salariés aussi, qu'il faut faire un compromis. Soit 0,08 EUR de l'heure en plus contre une dégradation des conditions de travail des salariés ! Ce sont les compromis de la CGT Propreté !!! Je pense qu'il doit y avoir quelque chose en plus dans ce compromis, mais il n'est pas pour les salariés, pour qui alors ???
Là, ce sont les salariés qui lui disent qu’ils ne les représentent pas et que ce n'est pas la peine qu'il revienne.
Le manège entre d'une part l'employeur, IdF Net et la CGT Propreté et d'autre part entre l'employeur et l'OPH est désormais affiché, avec pour point commun pour résoudre la situation, l'interlocuteur privilégié des deux, la CGT Propreté !
Le Président de l'OPH, lorsqu'il décide de faire volontairement abstraction des salariés et de leurs représentants, a purement et simplement laissé son habit d'élu politique de la ville à la maison et ne se trouvait drapé que de son costume de patron.
Cette attitude est non seulement inadmissible d'un représentant élu, mais également irresponsable.
(...)
Voilà avec quel genre de patron négrier travaille l'OPH de Gennevilliers.