« Camarades,
Je partage votre analyse quant au caractère déplorable, anti-mobilisateur, de l'absence d'un appel clair à la grève pour le 7 mars du public et du privé de la part de la confédération CGT.
Je ne suis pas à la CGT, mais milite à l'université. Avec un certain nombre de jeunes et d'organisations de jeunesse (FSE, SUD étudiant, FIDL locale), nous souhaitons peser, avec les syndicalistes combatifs CGT, pour obtenir cet appel clair.
Nous discutons d'organiser un rassemblement devant les bureaux de l'Union Départementale à Lyon, et d'envoyer un délégué par organisation discuter de cet appel avec les dirigeants locaux, pour qu'ils fassent part de notre demande à la direction. Mais cette action ne peut à mon avis avoir de sens que si elle se fait conjointement avec des syndicalistes ouvriers, et en premier lieu de la CGT.
C'est pourquoi je m'adresse à vous. Si vous avez des militants sur Lyon et sa région, nous vous invitons à venir à la première réunion de notre collectif, qui a vocation à être large"
Un camarade du CGT-E Dalkia :
« Au fait, quelqu'un peut me dire combien il y avait de travailleurs dans les rues lors du conflit sur les retraites de mai juin [2003], où Thibault a courageusement appelé... à la revoyure en septembre là ou des millions de salariés du privé et du public appelaient à la grève générale.
Combien de camarades lâchés par leur FD (ex metal, construction, FNME, et bien d'autres), et même pas soutenu du tout pendant des grèves dures dans leurs entreprises ! Ou encore combien de gaziers et électriciens pour lutter contre la privatisation, avant d'être pitoyablement trahit par ceux qui assuraient au second congrès de la FNME CGT que rien ne serait négocié avec Raffarin sauf la fusion 100% d'EDF et de GDF, avant d'aller pitoyablement se rincer avec Sarkozy (qu'on tutoie s'il vous plait).
Que les réformistes qui nient la trahison cherchent de bons arguments car c'est belle et bien une trahison ouverte du feu grand syndicat des travailleurs !
Oui Camarades, levez vous pour faire front et bouter hors de notre rue cette aristocratie syndicale et tous leurs relais dans les structures.
Bruno SINAGOGA
Le CGT-E »
Plus que jamais, camarades de la CGT, nous avons deux exigences :
- Réussir massivement la journée du 7 mars, privé et public réunis, en forçant partout la main de nos directions réformistes ;
- Pousser la contestation contre le syndicalisme d’accompagnement qui se répand à grande vitesse dans la Confédération. Pour cela, reprendre et développer nos propositions pour mener, ensemble, une lutte commune contre le réformisme syndical, pour un syndicalisme de classe !
[Mise à jour du 22 février]
Il semble que les choses comencent à bouger dans la Confédé. Ca râle tellement partout (et en particulier dans le privé !) que ça doit commencer à s'inquiéter là-haut ! Le 7 mars devient une échéance essentielle pour tout le monde, et nombre de structures sont déjà en pleine préparation. La Confédé vient de sortir un tract qui, s'il fait encore référence à la Sécurité Sociale Professionnelle fait quand même le tour des attaques contre la précarité et dénonce la remise en question fondamentale du Code du Travail.
Pas encore d'appel à la grève générale (Maryse, c'est une trahison, ton discours !), mais les appels à la grève se généralisent (!!!). Y compris les fédérations de fonctionnaires sont en train de s'y mettre.
Des initiatives offensives et courageuses, par exemple ce blog anti-CPE mis en place par l'UD93. Bravo, c'est comme ça qu'on réussira à attirer la jeunesse vers les syndicats !
Il est évident que tout cela ne change pas grand chose à l'orientation confédérale et à la soupe qu'on nous propose pour le Congrès. Il y a tout de la soupape pour lâcher la pression et ne pas se farie déborder, mais il y a aussi la grosse colère et le ras le bol des travailleurs. C'est cela qui nous intéresse !