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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 11:53
Samedi 2 juin 2007
La Coordination Jeunes CGT n'appelle pas aux manifestations
(défense de rire)

On le sait, depuis l'élection de Sarkozy, la jeunesse la plus militante est en effervescence. Après la loi Fillon, le CPE, voilà les ennemis irréductibles qui sont à la tête de l'Etat.
Il y a peut-être une analyse excessive chez ces jeunes, qui prêtent à cette élection une rupture qu'elle n'est pas (l'élection de Ségolène Royal n'aurait, sur le fond, pas changé grand'chose, seulement sur la forme et les méthodes, et Sarkozy n'est pas non plus un fasciste !). Il n'empêche que leur révolte est juste et qu'ils ont de bonnes raisons de s'énerver. De la poursuite des procès contre les manifestants de la loi Fillon (et oui ce n'est pas encore fini !), à ceux du CPE jusqu'aux condamnations très lourdes des manifestants du soir des élections, oui, on a raison de se révolter, sans parler de la réforme des universités qui va tomber très vite.
Aussi, malgré les hésitations et les craintes légitimes de la répression, malgré les partiels dans les facs, un certain nombre d'organisations appellent à des manifestations ce samedi après-midi (à Paris à 14h30 Place Blanche).

Or que découvre-t-on sur le site de la CGT ce matin ?
Un communiqué de la Coordination Jeunes CGT (coordination parfaitement factice et inactive depuis longtemps, pour celles et ceux qui l'ignorent) qui appelle à ne pas manifester ! Extraordinaire, non ?
On aurait pu imaginer le silence, pour cause de désaccord soit sur le fond, soit sur la tactique.

Non. On désavoue les manifestations. Il est vrai que les appendices du PS (UNEF et UNL) n'y participent évidemment pas et que le syndicalisme rassemblé joue aussi avec les jeunes. Et puis il est tout aussi vrai que certains collectifs jeunes CGT (comme à Limoges) appellent, eux, à ces manifestations.
Ce désaveu est une marque de faiblesse, la crainte réelle de voir une situation échapper à la Direction Confédérale, de voir les jeunes de la CGT se radicaliser contre le réformisme de plus en plus marqué de la Confédération.
Après les réactions plus que mitigées à la rencontre avec Sarkozy, on atteint la limite du lamentable. Qu'en pensent les auteurs des derniers commentaires sur ce blog ?

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