Les associations de chômeurs appellent à un meeting le 25 octobre à la Bourse du Travail de Paris autour de la négociation pour la réforme du marché du travail.
Et on retrouve dans leur appel une sorte de revendication de Sécurité Sociale Professionnelle... précisément le piège où veut nous entraîner le gouvernement et tous les réformistes syndicaux ou politiques.
On savait que cette revendication était populaire parmi les privés d'emplois, pour une raison simple : la vie de chômeur, la précarité permanente, la misère sont de plus en plus difficiles à supporter, et le combat pour l'emploi définitivement perdu. Aussi "l'idée" d'une sorte d'assurance (qui se rapproche d'une ancienne revendication de "revenu garanti") qui protège les chômeurs et les démunis ne peut que susciter intérêt et sympathie.
Le problème de fond de ces associations, c'est qu'elles ne resituent pas cette revendication dans le contexte général de la politique du gouvernement qui propose non pas une succession de mesures partielles, mais une vision globale du marché du travail, ultra-flexible, ultra-précaire, avec une "trilogie d'enfer" :
- Contrat de Travail Unique pour les actifs
- Revenu Social d'Activité pour les chômeurs (avec travail forcé)
- Sécurité Sociale Professionnelle pour lier la sauce
Ce n'est pas dans ce sens qu'il faut aller, mais reprendre la lutte pour l'emploi de concert avec les actifs, lutter pour la réduction du temps de travail et l'embauche des chômeurs, lutter contre les restructurations et les licenciements !