Un article trouvé sur "Le Figaro" du 22 octobre (manifestement écrit à partir d'une information de l'ANDEVA) qui aborde de manière pertinente la question de la médecine du travail face à l'amiante.
Chacun sait que la question de la médecine du travail est un sujet permanent de friction dans le milieu syndical, entre ceux qui dénoncent leur rôle d'auxiliaire de la direction et ceux qui soulignent la marge de manoeuvre qu'ils peuvent avoir.
Nous pensons quant à nous qu'un médecin du travail salarié de l'entreprise qui fait correctement son travail est conduit irrémédiablement soit à s'aligner et se taire, soit à quitter l'entreprise, en douceur ou brutalement. Cela a été le cas sur l'amiante, par exemple à AREVA Saint-Ouen où une médecin un peu trop active a été proprement débarquée par la direction. Seul(e)s des médecins du travail indépendants (par exemple ceux de la Sécu dans les camions) pourraient éventuellement jouer correctement un rôle de prévention et de défense des conditions de travail. Ce pourrait d'ailleurs être une revendication nationale que de revendiquer la création d'un corps de médecin du travail indépendants, salariés de la Sécu, financé par les cotisations patronales...
C'est pour cette raison que cet article a un intérêt : le seul moyen de pression que nous avons aujourd'hui sur les médecins du travail dans l'entreprise, c'est la menace, directe ou indirecte, de poursuites civiles ou même pénales. Et il ne faut pas hésiter à jouer de cette corde, exemple de l'amiante à l'appui, même les âmes les plus endurcies n'y sont pas insensibles !
A lire également, un article de ce blog sur les enjeux de la lutte sur l'amiante.