Vendredi 15 février 2008
[Mise à jour 6 août
2009 : A lire également sur le sujet, "Suite du feuilleton", ICI]
Tout le monde à la CGT connaît SECAFI-Alpha. Le cabinet d'expertises juridiques recommandé par la confédération dans les plans sociaux, pour aider les CE à trouver les "bons" arguments face à la
direction, pour promouvoir une hypothétique alternative. Un peu comme Syndex à la CFDT. Un cabinet privé, dont l'actionnaire principal (55%) est Pierre Ferracci, présenté comme le bon exemple des
contre-expertises positives, d'une "autre" manière de gérer le capitalisme.
Par ailleurs ce monsieur a été membre de la Commission Attali, pour "libérer la croissance" c'est
son vrai nom... dont le contenu n'a pas provoqué de grosses réactions de colère chez les réformistes indécrottables.
Or nous apprenons par un article du site Bellaciao, que ce monsieur vient d'être nommé conseiller spécial de Sarkozy
pour la Formation Professionnelle, pour en préparer la réforme prévue pour fin 2008. C'est un enjeu essentiel pour le capitalisme : avec la "réforme de l'enseignement général", le bouleversement
de l'enseignement technique (disparition des BEP), il s'agit d'adapter la formation de la main d'oeuvre aux besoins du capitalisme libéral, flexible et mondialisé.
On se rappelle que la Confédération a signé l'accord sur la formation professionnelle en 2003, suscitant de nombreux débats en son sein. La nomination de Pierre Ferracci n'est donc pas une surprise et correspond bien à l'évolution actuelle
de la direction confédérale et de son réformisme de plus en plus affiché. Après Le Duigou dans les plus hautes
spères de l'appareil d'Etat, un nouvel exemple de la bourgeoisie infiltrée dans le mouvement ouvrier...