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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 10:41

Jeudi 10 octobre 2013

Rythmes scolaires : c'est la réforme qu'il faut annuler

 

logo_cgt_educ-copie-1.jpgLa rentrée scolaire 2013 restera gravée dans les mémoires, et c'est la ville d'Aubervilliers qui est à la pointe du combat contre les mesures gouvernementales. A tel point que le ministre s'en inquiète particulièrement, car il sent qu'il y a là, une ville de Seine Saint-Denis, une très forte mobilisation populaire des parents, des enseignants,des animateurs, un chaudron qui fait vaciller sa réforme.

 

Depuis la rentrée, la mobilisation se poursuit. Et à deux reprises, ce sont plus de 300 personnes qui se sont retrouvées sur le parvis de la mairie pour s'opposer à la réforme, mise en place à la hussarde par le maire PS Salvator.

Dès avant les vacances, la marmite bouillait, à tel point que le maire s'était fendu d'une lettre ouverte au ministre pour exprimer ses inquiétudes (ce qui d'ailleurs ne l'a pas empêché d'imposer la réforme dès la première année !).

 

Auber-rythmes.jpgLa CGT Educ'Action, pourtant traditionellement faible dans le premier degré, s'est retrouvée en pointe dans le conflit sur Aubervilliers, aux côtés de SUD-Education, du SNUIPP et de FO. Une nouvelle lettre ouverte à Peillon a été discutée et rédigée parmi les enseignants (en réponse à celle de Salvator), devenue depuis une "lettre aux Maires de France" que nous publions ci-dessous.

 

Elle pointe la réalité de ce qu'est l'école et le rapport à toute la société ! Car ça ne concerne pas que les enseignants cette affaire, mais tous les syndicats CGT, ne serait-ce que parce que les travailleurs que nous défendons sont souvent aussi des parents, qui subissent à l'extérieur de l'entreprise (l'école) les mesures du même gouvernement que nous subissons dans l'entreprise (ANI, retraites etc.).

 

Alors dans tous les syndicats, n'hésitons pas à aborder le sujet ! Le 4 octobre devant la Mairie d'Aubervilliers, le syndicat CGT de Saint-Gobain était là en soutien au mouvement, c'est comme cela qu'il faut avancer !

 

Rythmes-Educ-Action.jpg

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commentaires

S
Les étrangers et les étrangères exclus des concours de l'enseignement privé<br /> Des associations et des syndicats contestent devant le Conseil d'État une discrimination inacceptable<br /> <br /> Quelques jours avant la rentrée, le gouvernement a adopté, contre l’avis de plusieurs syndicats d’enseignants, un texte qui exclut à l’avenir de l’accès aux concours de l’enseignement privé les<br /> étrangers et les étrangères ressortissantes de pays situés hors de l’Union européenne.<br /> Jusqu’à présent, seules des conditions de diplôme<br /> –<br /> les mêmes que pour les concours de l’enseignement public<br /> -<br /> étaient exigées pour se présenter à ces concours. Avec le décret du 23 août 2013, les étrangers et les étrangères ne pourront plus prétendre au statut et à la stabilité offerts par la réussite aux<br /> concours : ils ne pourront plus enseigner que comme « maîtres délégués », c’est<br /> -<br /> à dire dans la précarité et avec un salaire au rabais.<br /> Cette réforme aura un impact très lourd et immédiat sur des personnes qui ont obtenu leurs diplômes en France ou sont encore en cours d’études et qui se trouvent subitement privées de cette voie<br /> d’accès à l’enseignement.<br /> Elle représente par ailleurs une véritable régression<br /> : alors qu’on aurait attendu de ce gouvernement qu'il s’attache à restreindre la liste des emplois dits «fermés» aux personnes de nationalité étrangère,il a fait le choix, subrepticement et sous<br /> des prétextes fallacieux, d'inscrire dans les textes une nouvelle discrimination, allant ainsi à rebours de l’évolution observée depuis plus de deux décennies.<br /> Désastreuse pour les personnes concernées, politiquement inacceptable, la mesure est de plus contraire aux principes du droit français et européen. Toute discrimination fondée sur la nationalité<br /> doit en effet être justifiée par des motifs légitimes. Or tel n'est<br /> pas le cas ici<br /> : le but est seulement de cantonner les étrangers et les étrangères dans une catégorie d’emplois inférieure à celle de leurs collègues qui auront pu se présenter aux concours.<br /> Pour justifier cette mesure, on a prétendu que le système antérieurement en vigueur était contraire aux règles qui régissent les concours de la fonction publique; mais les maîtres de l’enseignement<br /> privé, justement, ne sont pas des fonctionnaires!<br /> Si l'objectif était de rapprocher les statuts des enseignants du privé et du public, cela ne devait pas se faire au prix d'une nouvelle discrimination. Une autre voie était possible pour un<br /> gouvernement soucieux d’égalité : ouvrir les concours de l’enseignement<br /> primaire et secondaire public aux étrangers comme le sont déjà les concours de l'enseignement supérieur, au lieu de maintenir des milliers de personnels étrangers qui remplissent les mêmes<br /> fonctions que leurs collègues français ou citoyens de l’Union européenne dans des emplois précaires et sous payés.<br /> Les organisations soussignées ont donc déposé devant le Conseil d’État un recours en annulation accompagné d’un référé suspension contre le décret du 23 août 2013. Elles font valoir que la mesure<br /> porte atteinte au principe constitutionnel d’égalité et aux engagements internationaux de la France qui prohibent les discriminations fondées sur la nationalité dès lors qu’elles sont dépourvues de<br /> justification objective et raisonnable.<br /> Le 22 octobre 2013<br /> Organisations signataires<br /> :<br /> Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrées),<br /> LDH (Ligue des droits de l’Homme),<br /> SNEIP-CGT (Syndicat National de l’Enseignement Initial privé)<br /> FERC-CGT (Fédération de l’Education, de la Recherche et de la Culture)<br /> SUNDEP-Solidaires (Syndicat unitaire national démocratique des personnels de l’enseignement et de la formation privés)<br /> avec le soutien de l’Union syndicale Solidaires.<br /> Solidaires Etudiant-e-s<br /> Contacts presse<br /> :<br /> GISTI Danièle Lochak:01 47 07 63 99<br /> SNEIP-CGT Michèle Dupré :06 87 14 14 82<br /> SNEIP-CGT Christine Fourage : 06 83 81 02 99<br /> SUNDEP Antoine Boulangé: 06 22 65
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Y
Le maire fait la tournée des écoles qui sont occupées pour expliquer qu'il ne peut plus revenir en arrière. Ambiance tendue avec les enseignants qui lui rappellent que dans l'Oise ils sont revenus<br /> en arrière. La mairie essaye de diviser enseignants et parents. Les propositions sont misérables : refaire du lien, mieux se faire comprendre, mais rien sur le fond, la fatigue des enfants, des<br /> parents et des enseignants. La lutte continue sur la ville.
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