
Un rassemblement de classe, car tous les travailleurs présents étaient conscients (ce que reprendront tous la plupart des intervenants) que la mobilisation autour des 6 de Conti était un enjeu pour tous les travailleurs. En sanctionnant les 6 de Conti, pour avoir exprimé leur colère leur refus voir leurs vies saccagées, l’Etat voulait faire un exemple qui ferme la gueule à tous. Soutenir les Conti, c’était donc bien se battre pour soi, pour tous, face à l’Etat et à ses menaces. C’est ce que reprendra X Mathieu dans son intervention.
Les absences étaient donc bien significatives. Si les politiques parlementaires de gauche étaient nombreux (élections oblige sans doute, mais ils étaient là) de LO au PS en passant par MG Buffet du PCF, Maxime Gremetz, le Parti de Gauche, sans oublier Besancenot du NPA, il n’y avait aucun représentant de la direction de la CGT. Evidemment, il faisait un peu froid, mais ce n’est certainement pas cela la raison. Tous les militants présents, la plupart des délégués ou des responsables de base, auraient certainement fait un accueil assez chaud, à celui qu’ils considèrent ne plus appartenir à leur camp, malgré le communiqué quelque part obligé de la Confédération.
Les intervenants, la liste est longue, ont tous dénoncé le scandale de l’inculpation d’ouvriers luttant pour leur dignité et la complaisance de l’Etat avec « les patrons voyous ». Beaucoup d’illusions sur l’appui des partis de gauche, applaudis vigoureusement dans l’ensemble. Benoît Hamon du PS seul recueillant quelques applaudissements et beaucoup de ouh, ouh… Notable toutefois l’intervention du secrétaire de la fédération de la chimie qui souligna parmi les luttes actuelles des travailleurs celle des ouvriers sans papiers pour leur régularisation.
