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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 07:16

Jeudi 9 septembre 2010

Pour les retraites comme avec les sans-papiers, les syndicalistes de classe doivent gagner leur indépendance !

 

Tous les article de ce blog sur la lutte pour les retraites, ICI

 

Ce sera donc "interpellation des élus" le 15 [sic !] et nouvelle journée nationale le 23.

Bon, pas pressé, on est comme en 2009. Car après le succès de la journée de mardi, la situation était bien mûre pour entraîner les hésitants, celles et ceux qui ne sont pas sortis dans le doute, mais convaincus aujourd'hui dans les ateliers et les bureaux qu'il fallait y aller. Le 23, ça fait loin, la pression va retomber, mais pouvait-on attendre autre chose de syndicats dont l'objectif est de convaincre Sarkozy/Parisot qu'on peut faire autrement ?

Il ne faut pas rêver.

 

Alors, dans cet entre-deux, poursuivons le débat.

 

- La première chose dont il faut dire un mot, c'est de la consultation interne à la CGT. Franchement, c'était du jamais vu, un déluge d'appels, de mails pour faire remonter le bilan de la journée, détails et chiffres à l'appui, délais précis bien calés. C'était encore en cours que la nouvelle du 23 tombait sur les radios ! De là à se dire qu'on se moque de nous, il n'y a pas loin ! Aujourd'hui encore jeudi, la consultation se poursuit dans les UD et les Fédés, réunions extraordinaires de CE partout, mais pour quoi faire ? Pour faire passer la pilule ?

 

- Que peut-on attendre de "l'unité syndicale" ? Nous sommes tous confrontés au paradoxe : autour de nous les travailleurs réclament l'unité, mais celle qui est proposé n'est qu'au rabais, au minimum acceptable par tous, donc l'unité bisounours... Celle qui fait plaisir à la CFDT et aux autres, celle qui ne mange pas de pain, celle qui est raisonnable et responsable face au gouvernement.

C'est inéluctable. Et tous les discours ronflants n'y feront rien, c'est la prison assurée. On a ainsi vu les camarades de SUD, qui se présentent volontiers comme radicaux, totalement intégrés à la logique consensuelle et réformiste dans ce petit jeu des journées d'action [et cela depuis 2009...] comme dans le mouvement des sans-papiers.Aujourd'hui, ils ont réservé leur signature pour le 23, mais quelle perspective ont-ils ?

 

- A propos des retraites, comme en 2009 autour des licenciements dans l'industrie, nous sommes confrontés au même problème que nos camarades sans-papiers : nous (nous parlons des travailleurs en général, pas des militants les plus lucides) n'imaginons l'avenir de la lutte que sous couvert des syndicat. Ceux-ci nous entraînent à l'impasse et à l'échec, ce qui est écrit d'avance, et là nous découvrons que n'avons plus que nos yeux pour pleurer.

La question qui se pose dans la lutte des classes est celle de savoir ce que nous voulons, nous les prolétaires, sur quoi nous voulons nous battre, et les moyens que nous nous donnons pour y parvenir. En toute INDEPENDANCE de ceux dont nous savons qu'ils ne feront que concilier avec le gouvernement et nos exploiteurs.

Les directions syndicales ne cherchent  pas l'affrontement avec le capital, pour défendre nos intérêts d'ouvriers, d'exploités. Ils cherchent un arrangement, en bonne entente : "pour une réforme juste" titre désormais la CGT, comme si la justice était de ce monde !

Il ne sert à rien de pleurnicher éternellement sur le manque de courage, de détermination des directions syndicales, ce n'est pas de la mollesse, c'est  leur conception de l'action syndicale qui accepte le capitalisme et cherche à aménager l'exploitation - c'est le syndicalisme d'accompagnement. Non, ça ne sert à rien, on connaît bien.

Il vaudrait bien mieux que les plus lucides des syndicalistes de classe prennnent leurs affaires en main, construisent un projet, se regroupent, pour avancer en alternative, même si dans un premier temps c'est limité.

En ce sens, l'essentiel n'est pas tant de savoir si on "participe ou pas" aux journées d'action, c'est de savoir ce qu'on y fait. Quand les camarades de Goodyear refusent de participer à la journée du 7 au prétexte du caractère bidon des journées à répétition, ils ont raison dans l'analyse immédiate, mais sont réduits à l'impuissance faute d'alternative, et donc à laisser le champ libre aux réformistes qu'ils dénoncent justement ! Ce qui renvoie d'ailleurs à leur silence lors du 49ème Congrès.

 

- Mais gagner cette indépendance de classe (dans les mots d'ordre comme dans l'organisation) n'est pas gagné, et suppose un certain niveau de clarté politique. Quand on constate qu'une frange importante des opposants dans la CGT (Lutte Ouvrière, NPA, POI) refuse de construire cette indépendance pour imaginer pousser au cul et déborder la direction confédérale, on constate qu'il y a encore du chemin à faire, et cette fois au plan politique. Ces camarades considèrent que nous avons en face de nous des "amis qui se trompent"; nous disons au contraire que ce sont "des ennemis qui se cachent", et c'est bien une divergence de fond sur laquelle il faut avancer.

Car on n'avancera pas dans la construction du syndicalisme de classe, si on ne se débarrasse pas de la confusion politique. Et on retombe exactement alors sur le sens de ce blog, à la charnière entre blog syndical, et blog animé par des camarades engagés politiquement...

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commentaires

O
<br /> Le "cheminot" dont il est question est un trotskiste qui avance masqué...<br /> Mais vu qu'il est de st lazare, il en a pensé quoi de l'AG qui n'a servi à rien!<br /> Pas de débat sur les méthodes de lutte, sur le fond de la question des retraites, au lieu de ça on a eu droit à des permanents syndicaux balançant un discours uniquement économique et proposer des<br /> "contre réformes" quand toute la faune trotskistes continue de mettre en avant les mots d'ordre: 37,5 et 60 ans!<br /> Mots d'ordre qui ne font pas le compte pour tous les précaires, les jeunes des quartiers populaires, les immigrés et j'en passe!<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Pour répondre à ""cheminot"" Le Web master à raison ont arrête là, et j'en suis d'accord ce que dit se messieurs c'est un point vue... laissons au lecteur le soin d'en juger. Sinon! le ""cheminot""<br /> il à rien à penser à propos de la reforme des retraite? sur la façons dont les centrales syndicales organisent la "riposte" ?<br /> <br /> Dernière précision pour pour mon identité sociale c'est bien Métallo et sans guillemets<br /> <br /> <br />
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C
<br /> La traduction française de "La Grande conspiration" de d'Albert KAHN et Michel SAYERS, qui fut publiée en Avril 1947, est loin d'être un ouvrage de référence pour la défense du socialisme.<br /> <br /> Pour l'avoir lu (en français comme en anglais), ce livre aurait pu se nommer "La grande conspiration contre Staline". La version originale est plus directe car l'anglais est une langue moins<br /> précise que le français. C'est alors que lorsque l'on parcourt les 2 versions, on a l'impression que l'une est à la limite de vaste généralité évasive dont le contenu légitime la position des<br /> bureaucrates soviétiques envers le régime nazi et les Etats-Unis. Quant à la version française, c'est un ode à Staline, "grand vainqueur" du fascisme et qui a su contrer l'opposition interne des<br /> "droitiers" et "trotskistes", agents du capitalisme et des Etats-Unis.<br /> <br /> Le "Métalo" devrait mieux choisir ses oeuvres de référence. Surtout si il ose se réclamer du Léninisme que Staline et ses sbires ont falsifié pour leurs propres intérêts de caste parasitaire.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Bon on arrête là.<br /> <br /> <br /> Je rappelle que ce blog n'est pas le lieu de telles discussions.<br /> <br /> <br /> <br />
X
<br /> "on n'est pas ds amnésiques!" ça concerne Chérèque et Thibault sur le terrain syndical.<br /> Quand les cortèges scanderont des mots d'ordre contre ces deux jaunes, nos retraites se porteront mieux.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Ca concerne aussi le livre blanc sur les retraites de Rocard et le traité de Lisbonne de Jospin (acceptation de l'augmentation de la l'âge de la retraite) !<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Les camarades de Goodyear réduit à l’impuissance ? Ce n’est pas du tout mon avis ! Poussé à des replis tactiques et de plus en plus vers leur lieu d’exploitation ce n’est que logique ils y sont<br /> chez eux loin de toutes les sollicitations qui voudrait les voir servir de marche pied aux ambitions politiques,syndicales « les plus nobles » comme les moins avouables.<br /> Ce repli sur la classe à l’endroit de ses souffrances et une bonne et non une mauvaise chose, « quelque qu’en soit le contenu » .Contrairement à ce qui a été dis ici, il faudrait au contraire que<br /> cette attitude se multiplie pour passer ensuite à l’étape de se fédérer en un mouvement impétueux de toute la classe sur la base des intérêts qui lui sont propres, et ne plus être placée à la<br /> remorque des autres couches du salariat et de leurs revendications spécifiques. C’est par exemple la revendication du maintien de la retraite à 60 ans avec les 37 ½ annuités de cotisation ;<br /> revendication qui pourrait tout au plus concerner dans notre classe que très peu de personnes ayant pu avoir une carrière longue.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Ni négociable, ni amendable, retrait du projet de contre-réforme des retraites !<br /> <br /> Communiqué de presse confédéral du 10 septembre 2010<br /> <br /> Nous étions près de 3 millions, en France, à manifester le mardi 7 septembre 2010, contre le hold-up programmé du pouvoir sur les caisses de retraite. De plus en plus nombreux à affirmer que<br /> l’argument démographique avancé par le gouvernement pour nous faire travailler plus longtemps est une vaste escroquerie !<br /> <br /> Il s’agit simplement pour la classe possédante, sous prétexte de « sauver le système par répartition », d’augmenter ses profits et de continuer à éliminer toutes formes de solidarité entre<br /> travailleurs.<br /> <br /> Le financement des caisses d’assurance retraite, maladie ou chômage n’est pas un problème ! Les richesses existent, et le seul vrai problème c’est leur répartition et leur concentration par une<br /> petite minorité de privilégiés décorés par leurs amis ministres.<br /> <br /> Continuons à nous mobiliser à la base, dans l’unité, face à un patronat de combat pour qui la « crise » est un bon prétexte pour récupérer ce que des années de luttes sociales ont permis de lui<br /> arracher.<br /> <br /> Deux « journées d’actions » et de grèves ont d’ores et déjà été prévues dans la continuité du 7 septembre : les 15 et le 23 septembre 2010. Si la CNT n’était pas tenue à l’écart de l’intersyndicale<br /> qui a proposé ces deux dates, nous aurions vraisemblablement proposé d’agir directement dans la dynamique et le rapport de force instaurés le 7 septembre. Mais, la réalité est autre… Malgré son<br /> insatisfaction, la CNT appelle à poursuivre la lutte et à participer aux différentes dates annoncées, en ayant en perspective de transformer des journées sans lendemain en grève générale<br /> reconductible.<br /> <br /> La CNT invite les travailleurs à se saisir de la journée du 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi, pour rejoindre les initiatives en préparation au niveau local et en définir<br /> les modes d’action.<br /> <br /> La CNT appelle à se rejoindre massivement à la nouvelle journée de grève et de manifestation du 23 septembre appelée par l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-CGC-FSU-Unsa ainsi que FO et Solidaires, mais<br /> également à en préparer dès aujourd’hui la reconduction dans l’unité syndicale à la base, seule condition nécessaire à une victoire des salariés.<br /> <br /> La CNT appelle tous les travailleurs à discuter en assemblée générale des échéances futures.<br /> <br /> La CNT soutiendra toutes les initiatives de reconduction de la grève.<br /> <br /> Ne restons pas isolés et divisés. Regroupons-nous et organisons-nous pour arriver à une grève générale illimitée, seule capable de stopper le rouleau compresseur capitaliste et d’amorcer un futur<br /> débarrassé de la précarité, de l’exploitation et des inégalités.<br /> <br /> Nous ne lâcherons rien !<br /> <br /> C’est au patronat de payer, pas aux salariés !<br /> <br /> <br />
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X
<br /> "Quand les camarades de Goodyear refusent de participer à la journée du 7 au prétexte du caractère bidon des journées à répétition, ils ont raison dans l'analyse immédiate, mais sont réduits à<br /> l'impuissance faute d'alternative"...<br /> Ils ne sont pas seuls à être réduits à l'impuissance.<br /> Malheureusement, tous les manifestants du 7 sont réduits à l'impuissance par des dirigeants syndicaux qui font semblant d’être unis comme ils font semblant de défendre les revendications de la<br /> classe ouvrière.<br /> <br /> L'an dernier aussi nous avons été réduits à l'impuissance. Pourquoi la bourgeoisie plierait-elle devants ces cortèges bon enfant, dont les flics sont blasés ?<br /> <br /> Il y aurait aussi un roman à écrire sur la prétendue gauche qui vient dans les manifs en terrain conquis, jouer les sauveurs du peuple après avoir entonné une cacophonie indescriptible sur la<br /> retraite. Depuis les socialos qui ne savaient pas si c’était 60 ou 62 ans et qui se contrefoutent des annuités jusqu’au parti révisionniste qui « exhorte à l’unité » de tous ces faux derches, au<br /> moment même où Mélenchon lui chie dans les bottes.<br /> <br /> Il va falloir mettre les choses au clair et régler quelques comptes.<br /> Tant que ces individus conserveront la moindre autorité dans la classe ouvrière nous serons réduits à l’impuissance.<br /> Et de ce point de vue les camarades de Goodyear ne sont pas réduit à l’impuissance, ils ont agi de manière symbolique (au moins aussi symbolique que les manifestants du 7), en désignant les<br /> dirigeants syndicaux comme des ennemis aussi dangereux que les capitalistes et leur Etat.<br /> <br /> C’est ça ou la grève générale (ou les deux).<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Oui, ce n'est pas faux et ça fait partie du débat. D'ailleurs, lors du 7, nous avons eu le plaisir de scander en passant devant le PS "Rocard, Jospin, on n'est pas des amnésiques !", avec<br /> quelques sourires crispés en face de nous... On conseille le mot d'ordre à tout le monde, il est bien populaire, et bien repris !<br /> <br /> <br /> Mais du coup, pour le 23, les camarades de Goodyear appellent cette fois à faire grève et à bloquer, non plus la ZI Amiens Nord (comme auparavant), mais leur seule entreprise... C'est à dire<br /> qu'ils font machine arrière, et encore plus en arrière puisqu'ils se replient sur l'entreprise. C'est bien dommage, et c'est (nous le sommes d'accord) le fruit de la politique réformiste dont il<br /> faut se débarrasser !<br /> <br /> <br /> Pour revenir à l'impuissance et à l'initiative, c'est bien (comme le dit oppong d'ailleurs), dans les AG interpro qu'il faut intervenir. Le problème étant qu'il n'y en a pour l'instant pas des<br /> masses et que ce sont surtout des enseignants.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Parce que cet intervenant ex OCI sûrement fondateur d’un énième nouveau courant dans la nébuleuse trotskiste n'a pas négliger d’apporter à son propos les dimensions politiques qui lui importait ;<br /> Je tiens à rassurer le web master que je suis juste de passage.et simplement pour avertir, (par delà ses belles leçons de chose de se que devrait être une bonne conduite de l’activité syndicale de<br /> lutte de classe…) à qui nous avons affaire, en proposant au lecteur de se reporter a l'excellent ouvrage d'étude sur le Trotskisme d’ Harpal Brar. TROTSKISME OU LENINISME. Où a cet autre ouvrage:<br /> LA GRANDE CONSPIRATION (la guerre secrète contre la Russie soviétique) : auteurs Michel Sayers et Albert E. KAHN.<br /> <br /> Je me retire de cette discussion avant de subir la censure… ? mais pas avant d’avoir souligné que sur le sujet de la réforme retraites, plus que sur la forme des luttes entreprises dont nous savons<br /> effectivement quelle nous emmène vers un échec programmé ; il importait avant tout de se pencher sur son contenu revendicatif. Car quoi que puisse en penser notre trotskiste ex OCI ex FO prônant la<br /> grande fraternité inter catégories du salariat, quant bien même la revendication du retrait pur et simple de la reforme avait été choisi pour engager la bataille, pour nous ouvriers de toutes<br /> origines et les femmes plus encore, compte n’y était pas ! C’est par milliers que déjà avant se projet de réforme, homme est femme de notre classe nous nous retrouvions par l’application le système<br /> de décote (je rappel que les personnes au RMI-RMA ne valide pas de trimestre) avec des montants de retraite de misère, et cela à un tel point que le dernière pétition national des retraités CGT<br /> c’était pour réclamer des montants de retraites au moins égal au SMIG. Alors oui faut engager la lutte, mais vous n’excuserez du peu, pas pour voir la classe ouvrière les couches des travailleurs<br /> les plus pauvres être placées à la remorque d’intérêts qui ne sont pas les leurs.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Vous fustigez à juste titre les permanents qui sont coupés de la base et qui ne défendent que leurs propres intérêts qui se confondent avec ceux des appareils des syndicats, intérêts des appareils<br /> qui eux-mêmes se confondent avec ceux de l'Etat. Comment cela ? De deux manières :<br /> <br /> 1- Aujourd'hui les syndicats sont financés à hauteur de plus d'un milliard d'euros par l'Etat, ils doivent leurs postes et leurs rémunérations à l'Etat, vous ne voudriez quand même pas que par<br /> dessus le marché ils le combattent, alors ne faudrait-il pas mener campagne dans tous les syndicats pour la fin du financement des syndicats par l'Etat, ainsi les permanents n'auraient de compte à<br /> rendre qu'aux syndiqués et non à celui qui les engraisse, l'Etat ?<br /> <br /> Comment voulez-vous que des permanents qui participent également aux conseils d'administration d'entreprises (Didier Le Reste à la SNCF, 7 000 euros mensuels d'indemnité, pour ce seul poste, par<br /> exemple ) et qui ont des rémunérations avoisinant 10 000 euros par mois, défendent des positions qui remettraient en cause à terme leurs postes et les prébendes qui vont avec et ne nous trahissent<br /> pas finalement ?<br /> <br /> 2- Les syndicats participent à une multitude d'organismes avec les représentants de l'Etat et du patronat, par exemple dans le Conseil d'orientation des retraites (COR), et quand ils ne collaborent<br /> pas directement à la rédaction des lois anti-ouvrières du gouvernement, par leur seule présence dans ces organismes ils légitiment leurs décisions ou les mesures qui s'inspirent de leurs travaux,<br /> alors ne faudrait-il pas pour que les syndicats récupèrent leur indépendance de classe par rapport à l'Etat des capitalistes qu'ils sortent immédiatement de tous ces organismes, qu'ils rompent<br /> toute relation avec l'Etat et le patronat pour enfin engager le combat classe contre classe ?<br /> <br /> 3- Il faudrait aussi que les les permanents soient élus lors des congrès par les délégués des différentes tendances en présence, leur mandat devrait être limité dans le temps et non renouvelable<br /> indéfiniment, l'exécution de leur mandat devrait pouvoir être contrôlée par la base et les élus révocables à tout moment au cas où ils seraient avérés qu'ils ont collaboré avec l'Etat ou le<br /> patronat. Est-il normal que le même travailleur soit délégué syndical ou permanent pendant des décennies ? Ne serait-ce pas le meilleur moyen de former des générations de bureaucrates serviles aux<br /> ordres du capital !<br /> <br /> Ne faudrait-il pas attaquer les problèmes à la racine ? En cas de réponse négative, il ne faut pas s'étonner que la gangrène réformiste qui a pourri le syndicalisme continue de faire autant de<br /> ravages.<br /> <br /> Un dernier mot, car il y aurait encore beaucoup à dire à propos des commentaires des camarades.<br /> <br /> Vous vous trompez de combat camarades, notre ennemi de classe, ce n'est pas le fonctionnaire "zélé", les couches moyennes ou la petite-bourgeoisie qui acccouchent des lois scélérates qui nous sont<br /> imposées, mais bien l'Etat par son représentant, Sarkozy et son gouvernement, pour le compte de la classe des capitalistes.<br /> <br /> D'où provient le comportement de bon nombre de syndiqués et de représentants syndiqués élus du personnel qui "suivent comme des moutons" les directives des buraucrates des appareils ? Ne serait-ce<br /> pas à cette question qu'il faut essayer de répondre, le peut-on sans avoir analysé minutieusement la situation, le peut-on sans cerner au plus juste quel est l'état d'esprit réel des travailleurs,<br /> de quoi est-il fait, qu'est-ce qu'il lui manque pour progresser, etc. ?<br /> <br /> En dehors de toute issue politique à la crise du capitalisme, en dehors de tout espoir de voir un jour leur vie s'améliorer, en dehors de toute perspective au-delà du régime capitaliste, puisque<br /> tous les partis ouvriers sont résolument muets sur cette question déterminante, comment voudriez-vous que le prolétariat et ses représentants ne se résignent pas à accepter la terrible régression<br /> sociale que leur impose le gouvernement et le patronat, comment voudriez-vous que le mouvement ouvrier et le prolétariat combattent sur des positions révolutionnaires ou sortent du marasme du<br /> réformisme bourgeois, quand aucun des partis ouvriers, dont c'est en principe le devoir, ne les éclaire sur la voie à suivre, si les masses pouvaient s'élever spontanément à la hauteur des tâches<br /> qui découlent d'un programme véritablement socialiste, cela se saurait depuis belle lurette.<br /> <br /> Dans ces conditions, qu'est-ce qui se passe ? On se mobilise quand on nous en donne l'occasion pour tenter deconserver ce qui nous reste encore de nos acquis ou droits sociaux, on essaie d'obtenir<br /> quelques miettes de la part des capitalistes, et puis c'est tout, de toutes manières Sarkozy et Parisot nous ont déjà prévenu, il faudra s'en contenter, au-delà on mettrait en péril les<br /> entreprises, donc l'emploi, donc nos salaires... Notre combat est légitime dans le cadre acceptable du capitalisme, au-delà, mystère, c'est l'aventure, le grand vide, donc n'essayons pas d'aller<br /> plus loin. Qu'est-ce que manifeste cet état d'esprit partagé par des dizaines de millions de travailleurs ? Qu'en l'absence de théorie pour mener son combat et nous guider, on est faible et<br /> vulnérable à toutes les sirènes réformistes, on abandonne rapidement l'objectif qu'on s'était fixé, on est incapable d'avancer d'un pas.<br /> <br /> Autrefois, c'était l'ensemble du mouvement ouvrier qui était porté par la perspective du socialisme, cette perspective ayant été abandonné depuis des lustres, le mouvement ouvrier est depuis sous<br /> l'emprise de l'idéologie de la classe dominante, celle des capitalistes, normal, non, il n'existe pas cinquante idéologies différentes, il n'existe pas cinquante alternatives possible au<br /> capitalisme, en ayant tourné le dos ou en ayant abandonné la perspective du socialisme, le mouvement ouvrier s'est retrouvé dans la situation où il n'a plus d'orientation indépendante du<br /> capitalisme, où il est incapable de se situer sur un terrain de classe indépendant, il est devenu incapable de faire la part des choses, il se fourvoie en permanence, chacun cherche de son côté la<br /> solution miracle pour remédier à cette situation dramatique, alors qu'il suffirait de renouer avec la tradition du mouvement ouvrier révolutionnaire international du début du XXe siècle, avec ses<br /> enseignements qu'il ne s'agirait pas copier à la lettre faut-il préciser, pour entrevoir des réponses théoriques et pratiques à toutes les questions que nous pose la lutte des classes de nos<br /> jours...<br /> <br /> Tardieu Jean-Claude. (ex-militant de l'OCI et de FO) Pour de plus ample détail : www.luttedeclasse.org.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Je propose que tous les syndiqués estampillés "lutte de classe" (autoproclamés ou non) se regroupent entre eux, montent des comités locaux au-delà de toute considération partisane (politique ou<br /> syndicale), que ces comités fassent le tour des usines du coin pour "recruter", investissent les manifs, les AG etc... sur des positions claires, de classe (ouvrière faut-il le préciser...?), que<br /> des ouvriers prennent la tête de ces comités, qu'il y ait une coordination nationale, sur des bases révolutionnaires, avec un discours sans ambiguïté, fustigeant l'impérialisme français plutôt que<br /> l'Europe de Maastricht, la bourgeoisie plutôt que les patrons du CAC 40, les fonctionnaires zélés qui participent concrètement à l'oppression du prolétariat plutôt que l'administration; qui<br /> défendent les minorités opprimées par l'Etat français et les fonctionnaires, chez nous ou dans le reste du monde, avant d'aller voir ailleurs; qui dénoncent les fausses révolutions en cours (au<br /> mieux des capitalismes d'Etat, au pire des dictatures social-fascistes)... Voilà ce n'est qu'un début, mais au moins un début qui peut enclencher une dynamique, totalement absente ajd malgré 250<br /> projets en cours de syndicalisme de lutte. Et puis c'est facile de dire que je ne propose rien de constructif, tu proposes quoi toi à part le retour à un syndicalisme qui a trahi en 68, un<br /> syndicalisme basé sur la ligne révisionniste, anti-léniniste, en provenance directe de Moscou?<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Bonjour.<br /> <br /> La CGT de la raffinerie de Donges a voté avec les salariés la grève reconductible. Il fallait bien que quelqu'un commence". A suivre. RG<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Ton catalogue de critiques que tu nous assène oppong est sans âme, puisqu'à part critiquer, tu ne proposes rien, où veux-tu en venir au juste?<br /> Où sont tes propositions constructives?<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Ok le communiqué de la CGT Goodyear manquait de perspective, et il n'avait pas rompu avec les illusions sur le syndicalisme. Mais ils ont moins eu le mérite de proposer qqchose, non pas de ne rien<br /> faire comme je l'ai lu un peu partout, mais de refuser de continuer à cautionner la collaboration de classe des syndicats. A quoi ça sert de continuer à descendre dans la rue, participer à ces<br /> marches, si ce n'est renforcer le pouvoir des syndicats et assurer un meilleur avenir aux bureaucrates? Oui la CGT Goodyear conserve ses illusions, mais quid de ceux qui parlent encore d'un<br /> syndicalisme de classe à la base (majoritaire dans les UL voire les UD, et qui serait en opposition avec les états-majors), quid de ceux qui participent aux marches, perdent leurs journées à<br /> discuter, et reviennent sans avoir gagné un seul militant? A quoi ça sert tout ça? Où plutôt depuis quand ça ne sert à rien? Les éléments les plus conscients ne sont-ils pas ailleurs que dans ces<br /> marches festives (rien que la musique de merde qu'on y passe ça donne une indication) qui regroupent justement tous les buros, politiques ou syndicaux? Y a-t-il encore quelque chose à attendre de<br /> militants qui n'ont toujours pas compris le rôle joué par les syndicats et les partis d'"extrême gauche"? Peut-on à la fois défendre le prolétariat (et de manière plus générale tous les précaires)<br /> et la petite-bourgeoisie qui les opprime directement ou indirectement (notamment dans la fonction publique)? S'il existe vraiment un syndicalisme de base (combien d'après vous, au moins plusieurs<br /> dizaines de milliers de militants?), comment expliquer que vous ne vous regroupiez pas, que ce soit dans les manifs, les AG départementales, sur le net etc...?<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Bravo Jacques , tu as tout dit , mets si comme moi tu es retraité cheminot ( moi jeune depuis 1 an ) , j'enrage de voir même chez les cheminot le manque de hauteur des camarades , ils sont enfermés<br /> trop souvent dans une vision catégorielle de leurs problèmes , et même chez les cheminots actif depuis quelques années il y a un recul idéologique ,un manque évident de conscience de classe de la<br /> lutte interprofessionnelle , et toi comme moi on peut aider dans nos structures syndicales respectifs , impulser une réflexion , mais un constat c'est les actifs qui en AG décident démocratiquement<br /> de bloquer déjà les transports et ensuite sortent de leurs boites pour élargir la lutte à d'autres secteurs professionnelle , et bref décident aussi de ne plus écouter comme des moutons les<br /> directives confédérales,mentalement les structures de base sont en colère certes mais ne dépassent pas cela sont pour l'instant et ceci depuis janvier 2009 dans l'incapacité de s'auto<br /> organiser.<br /> bien à toi Jacques<br /> Didier militant sud rail retraité Lyon<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Colère<br /> <br /> bonjour le 7 a été une réussite et j'ai l'impression qu'une fois de plus les syndicats ne savent pas quoi faire de toute cette masse decidement ils ne veulent pas aller a la grève générale nous<br /> allons en faire les frais car ces bureaucrates du syndicaliste ne croient plus a la lutte de classe et nous allons en payer le prix fort ces responsables syndicaux sont déconnectés de la réalité du<br /> boulot depuis trop longtemps alors virons les et qu'ils aillent bosser pendant ce temps j'ai perdu une journée de grève pour rien une fois de plus surtout lorsque l'on gagne 1100 e j'espère qu'ils<br /> seront un jour ou l'autre quand la colère sera plus forte dépassés par leur base j'ai 63 ans et suis militante depuis l'age de 16 ans tout ceci es t insupportable mettons y fin<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Mercredi 8 septembre 2010 3 08 /09 /2010 09:37<br /> <br /> POUR LA DEFENSE DE NOS RETRAITES, MON POINT DE VUE DE MILITANT CGT APRES LA FORMIDABLE DEFERLANTE POPULAIRE D'HIER. QUE FAIRE POUR PESER SUR NOS INSTANCES DIRIGEANTES?<br /> <br /> Les militants de lutte de classes de la CGT disent NON à toute tentative de trahison de la direction confédérale !<br /> <br /> La base qui est souveraine doit pouvoir décider sereinement de son avenir!<br /> <br /> Les dirigeants confédéraux de la CGT doivent appliquer les décisions que vont prendre les travailleurs lors de leurs assemblées générales, c'est cela la démocratie syndicale !<br /> <br /> La solution passe par un tous ensemble A LA BASE, car les CHEREQUE, THIBAULT et MAILLY qui sont dans le même moule que celui de la CES qui veut sauver le capitalisme, sont à cent lieues de nos<br /> préoccupations.<br /> <br /> Je suis un militant de lutte de classes, un PUR produit de la CGT et je n'accepte pas l'attentisme, le réformisme des dirigeants confédéraux, fédéraux et des UD de notre CGT.<br /> <br /> De mon modeste point de vue, les travailleurs grévistes, dont mes camarades cheminots doivent, réunir les AG, sans attendre les consignes venant de la fédération qui a déjà vendue son âme au nom de<br /> certains petits conforts personnels comme ce fut déjà le cas lors de la grève dure des cheminots de novembre 2007.<br /> <br /> Toujours selon mon point de vue militant, je pense qu'il faut de suite bloquer tous les axes névralgiques du pays, qui doit au plus tard être complètement paralysé d'ici la fin de la semaine.<br /> <br /> Comme je l'ai écrit à un camarade cette nuit, il est des moments où dans l'histoire sociale de notre pays, les militants PROPRES de notre CGT doivent entrer en RESISTANCE.<br /> <br /> Nous sommes des Résistants et l'heure est venue de se comporter comme tels.<br /> <br /> La journée va être décisive pour l'avenir de nos retraites, si de nombreuses AG se tiennent et reconduisent la grève, ce sera positif pour entraîner les syndicats et les camarades désorientés par<br /> les prises de position peu combatives de nos dirigeants de la CGT.<br /> <br /> Les syndicats CGT, fers de lance dans les luttes ne peuvent attendre la venue d'un messie providentiel. La défense de nos retraites et de l'ensemble de nos acquis sociaux, la conquête d'autres<br /> acquis, ne peuvent attendre.<br /> <br /> "Forte du succès de la mobilisation interprofessionnelle de ce jour, la CGT proposera "demain à l’intersyndicale un programme d’initiatives pour les prochaines semaines contribuant à ancrer et à<br /> élargir la mobilisation dès les prochains jours.<br /> <br /> La CGT appelle les salariés de l’ensemble des professions à rester mobilisés et unis, à prendre des initiatives dans leurs entreprises, services et administrations et à renforcer le syndicat<br /> CGT."<br /> <br /> Les travailleurs et l'ensemble des masses laborieuses, ne peuvent se rallier à ce discours très modéré qui ne ressemble pas à celui que devrait être celui de la CGT.<br /> <br /> Ce discours pue la trahison à plein nez.<br /> <br /> C'est d'ailleurs pour ces raisons que j'ai mis en exergue, l'un après l'autre les communiqués de la fédération des cheminots et de la confédération pour que les choses soient évidentes pour les<br /> lecteurs qui auraient encore des doutes quant à la "pureté" extra syndicale des dirigeants syndicaux.<br /> <br /> Je suis de ceux qui n'abdiquent jamais et je pense qu'il faut se ressaisir. Nous savons depuis longtemps que les dirigeants syndicaux qui sont tous des permanents, ne se battent pas sur des<br /> positions de classe mais pour leurs propres intérêts.<br /> <br /> Nous sommes aussi très mal lotis dans le Nord et dans la Marne où nous avons des UD réformistes. Ce qui tue le syndicalisme, ce sont les permanents qui s'accrochent à leurs places comme la vérole<br /> sur le bas clergé.<br /> <br /> De nombreuses AG vont se tenir. Nos retraites vont se jouer lors de ses AG.<br /> <br /> Je pense qu'il est dans notre intérêt à tous d'immédiatement bloquer tous les axes névralgiques du pays afin de le paralyser. C'est le seul moyen que nous, peuple de France, avons pour stopper ce<br /> gouvernement au service unique du MEDEF et des nantis de ce pays.<br /> <br /> Bien que nous sachions que la grève reconductible ne se décrète pas, il est évident que les déclarations des dirigeants de la confédération CGT et pas seulement à ce niveau, ne visent pas à<br /> développer le niveau des luttes que nécessitent pourtant les enjeux que sont nos acquis sociaux, et nos libertés remises en cause par ce gouvernement pétainiste.<br /> <br /> Nous savons également que la confédération CGT ne peut pas ne pas tenir compte de la massive expression populaire émise hier dans les rues du pays.<br /> <br /> Nous ne pouvons pas laisser nos responsables syndicaux de la CGT s'engager sur le chemin tortueux de la trahison car leurs hésitations, leur "langue de bois", laissent entrevoir la pire des<br /> félonies.<br /> <br /> Jacques Tourtaux<br /> Militant retraité cheminot CGT<br /> <br /> <br />
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