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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 10:08

Dimanche 20 mars 2011

Pétition pour Xavier Mathieu : élargir la mobilisation !

 

On l'a dit sur ce blog, Xavier Mathieu, ancien leader de la lutte des Contis, est à nouveau poursuivi en justice pour "refus de prélèvement d'ADN" et va comparaître le 3  mai après un report de l'audience prévue initialement le 8 mars.

Pour l'occasion, une campagne de pétitions est lancée pour exiger la relaxe de notre camarade, et elle doit être menée partout.

 

Parce que Xavier Mathieu est un dirigeant ouvrier, qui a organisé le combat pour l'emploi dans une entreprise où c'était difficile (majorité CFTC, c'est dire !), qui s'est démarqué des compromissions réformistes, et a même été l'auteur d'une sortie tonitruante et toujours dans les mémoires contre Bernard Thibault. Il a défendu l'honneur du syndicalisme radical, de lutte de classe, contre les exploiteurs, contre le capitalisme.

Xavier Mathieu, c'est un représentant de notre classe, c'est un de nos dirigeants, et nous devons le défendre.

Aujourd'hui, les bourgeois (de l'économie ou de l'appareil d'Etat) ont la rancune tenace et veulent lui faire payer sa radicalité.

Et bien nous disons que, justement, nous ne laisserons pas faire !

 

logo wordIl y a donc cette pétition, d'abord diffusée sous forme électronique (ICI).

Mais, disons-le tout net, nous ne sommes pas très fan. Signer sur Internet, c'est un acte individuel, isolé, sans discussion. C'est le militantisme "virtuel" qui se développe en ce moment, qui imagine qu'en multipliant les mails, les blogs, les pétitions etc. cela organise et mobilise en profondeur. C'est une illusion.

 

Nous préférons de très loin la pétition au format papier (voir ci-contre). Il faut aller sur le tas, rencontrer les collègues, l'un(e) après l'autre, discuter de l'affaire, susciter le débat, bref mobiliser en profondeur, en attendant d'y aller collectivement le 3 mai devant le tribunal. La pétition papier est ainsi un acte collectif, où les signatures s'alignent les unes derrière les autres, où l'on voit qu'on n'est pas seul dans son coin, mais actifs "Tous ensemble". Et l'on sait qui l'organise, où elle va.

 

Plusieurs camarades participant à ce blog sont en train de mener cette campagne. Intéressant !

  • Lors du Congrès de l'UD de la Haute-Vienne il y a dix jours, proposition a été faite que le Congrès en tant que tel vote la pétition. Refus du bureau du Congrès, après que le représentant de la  Confédération soit intervenu pour dire qu'on n'avait pas à défendre cet "énergumène". Cela n'a pas empêché 120 délégués sur 180 présents de signer la pétition, montrant jusqu'où peut aller la haine et le ridicule des positions réformistes, alors même que la Confédération s'est fendue d'un communiqué de soutien sur la question.
  • Autre exemple : lors de l'Assemblée des syndicats du Verre qui a eu lieu la semaine dernière, un syndicat est intervenu sur la pétition et l'a fait signer dans les couloirs. Résultat 145 signatures sur 180 délégués, y compris un secrétaire confédéral, et en plus les camarades de la Picardie présents l'avaient déjà signé par ailleurs. Et cela a provoqué de bonnes discussions sur la répression anti-syndicale qui se développe partout, avec également le cas des camarades de Saverglass (qui ont aussi signé la pétition), et celui de Philippe GALANO également poursuivi pour refus de prélèvement d'ADN à Perpignan.
  • Dans les entreprises où nous faisons signer la pétition, on remarque une nette différence sociale : pour les collègues ouvriers ou prolétaires, pas de souci, c'est l'indignation et la signature sans problème, avec la mémoire de l'affaire de la sous-préfecture de Compiègne reconnue comme juste. Par contre, parmi les petit-bourgeois (techniciens, employés...), on a des chichis, des hésitations, des interrogations, probablement du fait du côté un peu sulfureux du personnage - reconnu sans hésitations comme un  leader par les ouvriers. L'occasion de discuter sur la radicalité ouvrière, la démocratie capitaliste et le caractère de classe de la répression : quel paysan a été inculpé de la manière dont l'ont été les Contis ?

On le voit, en cette période un peu difficile, la pétition et le soutien à Xavier Mathieu sont d'excellents moyens pour relancer le débat, la mobilisation, la défense intransigeante des revendications ouvrières, la nécessaire radicalité dans les luttes.

Alors pas d'hésitations, tout le monde sur le pont, partout faisons signer la pétition. Il suffit d'ajouter un logo au document proposé ci-dessus, de faire signer et de renvoyer à l'adresse indiquée en bas de pétition, tout en informant par ailleurs ce blog de l'avancée des choses !

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commentaires

C
<br /> Fichage ADN : peine symbolique pour le syndicaliste<br /> <br /> Perpignan. Un syndicaliste CGT jugé pour avoir refusé un prélèvement génétique ordonné après sa condamnation pour une action syndicale musclée, a été condamné hier à une peine symbolique de 150<br /> euros avec sursis par le tribunal correctionnel de Perpignan. Le président a dit dans une déclaration liminaire qu'il appliquait la loi mais tenait compte de « la différence entre une séquestration<br /> crapuleuse et une séquestration dans le cadre d'une action syndicale ». Il a prononcé « une peine symbolique de 150 euros avec sursis, non inscrite au casier judiciaire » contre Philippe<br /> Galano.<br /> <br /> Ancien salarié des ASF, licencié en 2003 avec trois autres syndicalistes après une manifestation au péage de Perpignan-nord, celui qui a été conseiller régional communiste entre 2004 et 2010 avait<br /> été condamné en 2009 à trois mois de prison avec sursis pour avoir séquestré la direction générale des ASF le 3 juin 2003 à Narbonne. Il a refusé deux fois de se soumettre à un prélèvement ADN.<br /> Entouré d'une centaine de manifestants venus le soutenir, il s'est dit « partagé » par le jugement : « C'est la peine minimum que pouvait prononcer le juge, mais la victoire n'est pas complète ».<br /> <br /> <br />
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