Lundi 12 Décembre 2011
Lettre d'un camarade de l'Union Locale CGT d'Alès
Nous avons trouvé sur le site Bellaciao cet article d'un camarade de l'UL d'Alès, confronté à la fois aux pratiques de la Fédération du Commerce et à celles de l'Union Départementale du Gard.
Pour ce qui est de la Fédération du Commerce, on touche le fond de l'ignominie, qui justifie le soutien nécessaire aux camarades qui s'opposent aux dérives hallucinantes qui se développent dans cette fédération (voir "Rien n'est réglé à la CGT Commerce").
Pour ce qui est de l'Union Départementale du Gard et de la région, voilà des années qu'un conflit permanent pourrit la situation syndicale. En juin 2010, le secrétaire de l'Union Régionale avait ainsi annoncé publiquement qu'il quittait le PCF critiquant "l'entêtement du PCF à vouloir poursuivre dans sa volonté d'être la courroie de transmission de la CGT". Cette annonce publique, reprise dans toute la presse locale avait provoqué une crise sérieuse dans le département et la région, nombre de structures ne comprenant ni la méthode, ni le contenu et la vigueur de l'attaque. Avaient ainsi réagi la FAPT, le syndicat Merlin Gérin, l'UL du bassin alésien à l'unanimité moins deux abstentions, le syndicat Richard Ducros, de Call Expert, la CGT chômeurs et rebelle d'Alès et de Nîmes, ainsi que de nombreux militants.
Que le PCF soit très actif dans le Gard, et en particulier dans la CGT, n'est un scoop pour personne. C'est également le cas dans bien d'autres endroits, et le cas échéant, nous ne nous privons pas de dénoncer les dérives que cela peut engendrer ("Rassemblement de soutien aux Fralib"). Mais de là à mener l'offensive de façon aussi ouverte et grossière, il n'y a qu'un pas à penser que cela s'inscrit dans l'offensive actuelle à l'intérieur de notre syndicat contre les secteurs encore combatifs.
Comme le dit le camarade, l'UL d'Alès est réputée pour sa combativité, on a encore remarqué sa délégation importante lors de la manifestation à Paris des précaires et privés d'emplois le 3 décembre.
Manifestement, l'enjeu est de réduire au silence cette structure, dans des affrontements locaux au service du courant le plus réformiste de notre confédération.
Alors, comme le dit le camarade, il est temps de faire le ménage - mais pas seulement pour changer les personnages, pour changer toute l'orientation de notre CGT en voie de CFDTisation !
Courage camarade, tu n'es pas seul !
Je suis souvent resté en retrait sur beaucoup de sujets concernant le fonctionnement de mon syndicat qui est la CGT !!
Depuis le dernier congrès de l’UL CGT Alès j’ai été élu au bureau de l’union locale au coté d’une équipe dynamique, rajeunie, avec
un projet clair souhaitant un changement de société en profondeur.
Depuis cette élection tout va vite à la CGT et plus rien ne parait réel, mon secrétaire d’UL est harcelé par toutes les instances
dirigeantes de notre syndicat qui le qualifient " de révolutionnaire", eh bien moi je dis encore heureux ! Le comble c’est que pour faire fonctionner l’UL il est obligé d’être en congé sabbatique
et qu’il a appris hier que pour 2012-2013 il n’aurait pas d’heures pour animer le syndicalisme CGT sur le bassin alésien.
De plus les même qui emploient ces méthodes dirigent l’ensemble de notre CGT départementale, régionale et nationale…..
Mon camarade et frère de combat Olivier Bireaud (responsable CGT sud-est commerce et services et permanent CGT, basé sur l'UL
d’Alès) est détruit, humilié, par une lettre d’entretien préalable à son licenciement reçu de la fédération Commerce et Services CGT sans raison valable.
Ces camarades que je cite sont des camarades d’actions et dévoués à notre cause pour une société plus juste. Il n’est qu’à voir la
mobilisation et le travail exceptionnel réalisé lors du conflit des retraites sur Alès et son bassin, dont beaucoup, membres de la CGT devraient prendre exemple jusqu’à nos plus hauts dirigeants
!!
Nous avons toujours subi les décisions, mêmes les plus difficiles de nos dirigeants (oubli de demande de détachements, camarades
traités d’anarchistes…etc...).
Mais aujourd’hui c’est clair on ne veut plus entendre le mot " lutte de classe" à la CGT l’accompagnement social correspond à
l’orientation !!
Ces mêmes dirigeants qui vivent dans un autre monde et qui sont loin de la misère vécue par les citoyens, ne défendent que leurs
propres intérêts sans se soucier de l’avenir de la jeunesse, des travailleurs et privés d’emplois du pays !!
Je demande aux responsables, de notre union départementale du Gard, de la région et de la confédération de faire leurs valises et
de prendre leur retraite bien méritée (?) pour ceux qui sont en âge de la prendre (nous revendiquons la retraites à 60 ans) et pour les autres de reprendre le travail !!!!!!
Le vent du renouvellement va souffler, le temps des discours est fini, place à l’action que cela plaise ou non nous traiterons ces
responsables comme des patrons !!!
Migliore Sébastien (30 ans) membre du bureau CGT de l'Union Locale d'Alès
ex salarié de Fabio Lucci licencié pour avoir mené une lutte de 72 jours