Nous avons longuement parlé de la préparation de ce CITA (pour en reprendre les initiales).
Et soyons honnêtes, nous avons tardé à ce compte rendu, l'actualité est un peu chargée !!! Mais voilà le temps d'y revenir. Le CITA s'est donc tenu, du 15 au 18 octobre à Hanovre, comme prévu.
Des comptes rendus audio sont déjà en ligne sur Internet, soit bientôt sur CanalSud (Toulouse), ou l'Eko des Garrigues (Montpellier).
Voici maintenant le compte rendu de la délégation française à ce rassemblement international.
Grande confiance mutuelle et solidarité ont marqué le Conseil international des travailleurs de l’automobile (CITA) qui a eu lieu du 15 au 18 octobre 2009 à Hanovre / Allemagne avec 350 à 400 participants et 49 participants internationaux de 15 pays.
L’Espagne et la France étaient représentées par de fortes délégations venant de divers groupes automobiles.
La richesse du programme a dépassé toutes les attentes : commencé par l’accueil festif du jeudi soir, le CITA se poursuivait le vendredi par la présentation et la discussion de la vie et des luttes des ouvriers de l’automobile sur toute la planète. Des rapports régionaux abordaient la situation en Asie, en Amérique Latine, en Afrique et en Amérique du Nord, en Europe, de l’Ouest comme de l’Est.
Le samedi, dans neuf ateliers, différents sujets d’actualité ont été débattus et la journée s’est terminée par un buffet apporté par tout le monde et par la fête internationale du samedi soir.
Le dimanche, un « programme de lutte international du mouvement ouvrier combatif de l’automobile » dans la crise économique a été voté, ainsi que plusieurs résolutions de solidarité avec les luttes en cours.
L’unité ouvrière internationale et la coordination des luttes, contre toutes les tentatives des monopoles pour nous pousser à la concurrence, feront leur chemin par un travail quotidien et patient des équipes de dizaines d’usines de l’automobile, les équipementiers inclus.
Ils feront aussi leur chemin en Argentine, Colombie, Italie et Turquie, pays dont les délégations annoncées ont été empêchées de participer pour des raisons de maladie, de refus de vacances, ou de refus de visa.
Un moyen pour avancer dans le sens de la solidarité et de la coordination internationale sera le site du CITA qui développera son caractère international et le suivi de l'actualité.
De nouvelles chartes de solidarité ont été développés et les anciennes ont été actualisées, pour Daimler, General Motors, VW, Ford et Bosch. Ces chartes incitent et obligent à la coopération internationale au niveau du groupe et au-delà.
Le débat solidaire a fait émerger une multitude de nouvelles connaissances sur les conditions de vie et de lutte, sur les mêmes méthodes de division, mais aussi les différences dans les différents pays comme par exemple pour les droits et l’organisation dans les syndicats.
La lutte contre le début d’une catastrophe environnementale a pris une grande importance pour ce CITA. Ainsi disait un participant espagnol : « Nous les ouvriers, ils nous faut faire autre chose que ces 93 millions de voitures qui ne peuvent plus être vendues, comme par exemple produire des voitures zéro émission, des moyens de transport publics et des produits écologiquement compatibles. »
Le débat et l’ambiance, mais aussi l’ensemble de l’organisation du conseil a renforcé les participants à s’engager et à lutter pour une société sans exploitation et sans oppression.
Un nouveau groupe de coordination pour l’activité future, constitué et confirmé à la fin de la réunion, a eu pour mission de revoir le programme international de lutte selon le débat et les amendements faits. Il sera prochainement publié et bien sur sur ce blog !