Vendredi 22 janvier 2010
Le 21 janvier on a eu droit à une journée d'action en demi teinte dans la fonction publique...
Le 26 Janvier, on va avoir une grève nationale des infirmières et des personnels de soin contre les ordres professionnels;
Le 30 janvier, à l'appel de la FSU, rejointe par la CGT et SUD-Education, il y aura une manifestation nationale de l'éducation à Paris (un samedi, faut pas déconner !);
Le 3 février à la SNCF, journée nationale
de grève, à l'appel de la CGT, de SUD Rail, de la CFDT et de l'UNSA;
Le 4 février dans le Nord, journée pour la défense de l'emploi industriel,
curieusement annoncée alors que c'est la date du 4 mars, qui a été retenue nationalement pour des initiatives régionalisées sur le même thème... C'est dire l'improvisation !
Peut-être une journée "pénibilité", ou une journée dans la construction ou la chimie, d'autres journées départementales ?
Tout cela bien sur pour faire patienter en attendant la journée du "24 mars 2010 pour une grande journée de mobilisation et d’action à l’appel de la Confédération européenne
des Syndicats" (dixit la résolution d'actualité du 49ème Congrès)...
On
n'est même plus dans la configuration de l'an dernier, rappelons-nous les manifestations du 29 janvier !!! Les
confédérations ont tout à fait abandonné la notion du "Tous ensemble !" si forte parmi les travailleurs. On est reparti sur les journées thématiques, locales, pour maintenir un peu la pression,
gentiment, sans risquer beaucoup plus.
"Tous ensemble", cela a un vrai sens, profond. Celui d'une lutte
commune, avec des objectifs communs, contre cette société d'exploitation.
Les licenciements se poursuivent. Les restructurations lourdes se multiplient dans tous les secteurs étatiques, au détriment à la fois du personnel et de la population. Il s'agit d'une offensive
d'ensemble, et on y va chacun de son côté ???
Dans la masse des travailleurs combatifs, le sentiment est à la fois amer, résigné faute d'alternative, et en même temps, "On va y aller, il faut bien bouger, non ? Sinon Sarko il va faire ce
qu'il veut..."
Le mouvement ouvrier n'a pas encore trouvé son autonomie, sa capacité d'agir pour lui-même, en toute indépendance des réformistes. A quelques exceptions près (comme le 17 septembre dernier à la Bourse de Paris), qui montrent que c'est possible !
Encore faut-il qu'il y ait des initiateurs, des secteurs d'avant-garde pour lancer le mouvement comme ont pu l'être les Contis, les Goodyear ou d'autres.
Nous n'en sommes manifestement pas encore là.
Alors lorsque cela a un vrai sens, que cela correspond à une colère et un véritable mouvement de masse autour de
nous, participons à ces journées, sans aucune illusion, mais pour faire entendre une autre voix, d'autres mots d'ordre, pour regrouper tous ces camarades déçus, isolés et éparpillés... Si c'est
une journée particulièrement bidon, on oublie et on garde ses forces pour des combats plus sérieux !